Vous étiez une jeune femme, passionnée par le thé, sous toutes ses formes, et ce depuis votre tendre enfance.
Venant d'une famille assez aisée, vous aviez pu vous épanouir, à travers cette passion, bien qu'elle n'ai jamais trop plue.
Arrivée à la ma...
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La semaine d'après, vous ne sembliez pas surprise de faire face au grand blond, que vous saluiez d'un sourire qui se voulait sincère. Mais vous abandonniez bien vite l'idée de vous en pourvoir en voyant l'individu qui se tenait à ses côtés. Alors c'était cet homme qui vous ressemblait. . . En vu de sa froideur certaine, et son incommodité, vous vous sentiez comme piquée. Ce n'était clairement pas une bonne chose de lui ressembler, ne serait-ce qu'un petit peu, vous pensiez. Tout en vous plaçant sur le côté, les invitant à entrer, vous analysiez de vos grands yeux le noiraud, cherchant un quelconque point commun vous reliant. Heureusement pour vous, rien, si ce n'était sa taille incroyablement minuscule, ne pouvait vous dissocier.
Pouffant de cette réflexion que vous vous étiez faite, vous partiez derrière le comptoir, pour ainsi prendre les commandes des deux hommes. En croisant les iris acier du supposé ami d'Erwin, qui vous méprisaient clairement, vous leviez les yeux au ciel, ne comptant clairement pas vous aplatir devant ce minus. Vous arquiez donc un sourcil, mais ne disiez rien.
"Quel thé souhaiteriez vous prendre, fîtes-vous, dans un fin sourire qui marquait vos joues. -Je vais goûter un autre thé au ton fleuri et fruité, commença le plus grand. D'un hochement de tête bref, vous acquiesçâtes, posant ensuite vos prunelles sur le plus petit, qui semblait toujours réfléchir, scrutant chaque jar minutieusement étiquetée et placée sur des grandes étagères. -Et vous? -Je prendrais un thé vert au jasmin, s'il-vous-plaît, fit-il d'un ton monotone, sans même prendre la peine de vous porter son attention."
Vous étiez abasourdie devant tant d'irrespect. Pourquoi se montrer poli, si c'était pour agir ainsi? Ne comprenant rien à ces manières, vous refréniez votre folle envie de faire se rencontrer votre main et sa joue. Dans le but de vous contenir, vous vous placiez dos aux deux hommes, faisant mine de préparer leur thé. Vous comptiez, lentement dans votre tête, calmant ainsi votre rythme respiratoire effréné. En entendant le parquet grincer sous les pas des deux amis, vous vous exécutiez à la tâche, préparant donc leur commande.
Étonnement, vous étiez heureuse que personne ne fréquente le Bar à Thé si tôt, cela allait vous permettre d'en apprendre un peu plus sur les expéditions et découvertes faites hors des murs. Rien que de vous savoir dans la "confidence" cela vous excitait, et vous rendait fière. Imaginant votre grand-père loin de cet enfer, vous fermiez les yeux quelques instants. Lui aussi devait être fier, vous étiez sûr qu'il le serait s'il était encore en vie. . .
Sortant de votre rêverie tout en échappant un juron, vous apposiez la théière en porcelaine brûlante, ainsi que les tasses sur votre plateau, que vous ameniez à la table, à laquelle vous finissiez par vous asseoir afin de servir. Vous faisant souffrance à remplir chaque tasse d'eau bouillante, vous grimaciez, espérant bien qu'aucun ne remarque la difficulté que vous surmontiez. Ce ne fut le cas, puisque, coupant court à la discussion, le noiraud prit la théière de vos mains pour finir ce que vous aviez commencé. Voyant qu'il ne tiquait pas, vous claquiez votre langue contre votre palais, stupéfaite. Était-il vraiment humain, vous demandiez-vous, en fixant ses traits neutres, et son expression blasée.
