Toutes les centrales nucléaires avaient été fermées après l'accident nucléaire de Fukushima et la plupart d'entre elles sont encore aujourd'hui à l'arrêt.
C'est une première depuis la catastrophe qui a endeuillé le Japon il y a neuf ans. Un réacteur d'une centrale nucléaire du nord-est est devenu mercredi 11 novembre le premier parmi ceux ayant été endommagés par le séisme et le tsunami de 2011 à obtenir une autorisation finale de redémarrage, avec le soutien des autorités régionales.
Le réacteur numéro deux de la centrale d'Onagawa, située à 340 kilomètres au nord de Tokyo, avait déjà été autorisé à redémarrer par les autorités de sûreté nucléaire après s'être conformé à de nouvelles normes de sécurité imposées après la catastrophe de Fukushima le 11 mars 2011.
Toutes les centrales nucléaires du Japon avaient été fermées après l'accident nucléaire de Fukushima et la plupart d'entre elles sont encore aujourd'hui à l'arrêt. Mais il devient aujourd'hui le premier réacteur affecté par la catastrophe à obtenir le feu vert décisif des autorités locales pour son redémarrage, après l'aval du gouverneur de la préfecture de Miyagi, Yoshihiro Murai.
Le gouvernement fait toutefois pression depuis des années pour remettre plusieurs d'entre elles en service, d'autant qu'il s'est fixé fin octobre un objectif de neutralité carbone à horizon 2050 pour le pays, qui paraît difficile à atteindre sans augmenter sensiblement la part du nucléaire.
L'opinion publique traumatisée
« En raison de la fermeture des centrales nucléaires, le Japon dépend de plus en plus de l'énergie thermique utilisant des combustibles fossiles », a justifié M. Murai auprès de journalistes. « Il y a une inquiétude quant à l'augmentation des émissions de CO2 » et « nous ne pouvons pas espérer étendre soudainement l'utilisation d'énergies renouvelables sûres et propres » pour faire face à la demande, a-t-il ajouté.
Il faudra, cependant, un certain temps avant que la centrale d'Onagawa ne soit remise en service. Selon le quotidien économique Nikkei, l'opérateur de la centrale, la compagnie Tohoku Electric Power, vise un redémarrage en mars 2023, après avoir pris des mesures de sécurité supplémentaires.
Traumatisée par l'accident de Fukushima, l'opinion publique japonaise reste, par ailleurs, très hostile à la relance du nucléaire dans le pays. Selon la chaîne de télévision publique NHK, 16 réacteurs de neuf centrales nucléaires du pays respectent actuellement les nouvelles normes de sécurité établies après la catastrophe de 2011.
Parmi ces 16 réacteurs, deux avaient été endommagés en 2011, dont le numéro 2 de la centrale d'Onagawa. En revanche, les réacteurs des deux centrales nucléaires de Fukushima Daiichi et Daini, les plus touchées par le séisme et le tsunami, doivent être démantelés au terme de travaux pharaoniques sur plusieurs décennies.
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