Deux agents pénitentiaires d'une prison d'Oklahoma (aux États-Unis) sont inculpés pour des actes "cruels et inhumains" sur des détenus à qui ils faisant écouter la comptine coréenne pour enfants "Baby Shark" en boucle pendant plusieurs heures, avec un volume particulièrement élevé !
Aux États-Unis, trois anciens gardiens de prison, dans l'Oklahoma, ont été inculpés après avoir forcé des détenus à écouter en boucle la comptine coréenne « Baby Shark », plébiscitée par les jeunes enfants... et détestée des parents à travers le monde !
« Baby shark doo doo doo doo doo doo, Baby shark doo doo doo doo doo doo... »
Couleurs vives, paroles simples et facilement mémorisables... sur YouTube, cet air entêtant de la société de divertissement éducatif sud-coréenne PINKFONG!, enregistre plus de 6,9 milliards de vues et fait fureur chez les moins de cinq ans. La chanson Baby Shark, inspirée du genre de la K-pop, met en scène un bébé requin partant chasser avec sa famille.
Les deux anciens gardiens de prison de 21 ans et leur superviseur, âgé de 50 ans, estimaient que les actions disciplinaires au sein du centre de détention ne fonctionnaient pas sur les prisonniers. Ils ont alors décidé de faire leur propre justice.
Entre novembre et décembre dernier, ils ont envoyé, individuellement, au moins cinq détenus différents dans une salle de visite normalement réservée aux visites des avocats, les ont menottés contre un mur et les ont forcés à rester debout pendant deux heures. Le tout, pendant que la comptine « Baby Shark » était jouée en boucle. Au moins deux détenus ont même été réveillés en pleine nuit (2 heures et 3 heures du matin), pour subir cette punition.
Une mauvaise plaisanterie
Un des deux surveillants a indiqué, lors de l'enquête que la chanson était « une plaisanterie » entre lui et son collègue. Le procureur du comté d'Oklahoma n'a, lui, pas apprécié la blague. Selon lui, les deux gardiens pénitentiaires et leur superviseur ont agi « conjointement, volontairement et à tort », de « manière cruelle ou inhumaine » en soumettant les détenus à cette punition, explique le New York Times.
Devoir écouter cette chanson en boucle a créé « un stress émotionnel excessif sur les détenus qui souffraient probablement déjà » d'avoir été menottés, a estimé le procureur. Et leur chef est lui aussi coupable puisqu'il a échoué à superviser et discipliner ses employés, a estimé la justice. Les deux anciens gardiens ont été la cible de nombreuses plaintes de la part d'anciens prisonniers, qui ont tous dénoncé leur mauvais traitement. Les gardiens ont démissionné pendant l'enquête, tandis que le superviseur a pris sa retraite.
Comme le rappelle le média américain, ce n'est pas la première fois que « Baby Shark » est utilisée à de mauvaises fins. En 2019, West Palm Beach, en Floride, avait diffusé la chanson en boucle, à un haut niveau, pour dissuader des sans-abris de dormir devant un centre événementiel.
Derrière Pinkfong se cache Kim Min-seok, un père de famille qui créait à l'époque des contenus pour enfants pour Samsung Publishing et qui a composé cette comptine. Mais l'air entêtant ne fait pas tout : la chorégraphie de ses deux enfants, reprise dans le monde entier, a elle aussi un rôle primordial dans ce succès ! On peut dire que c'est une affaire de famille bien menée ! D'autant que ce succès aura également eu un impact considérable sur SmartStudy Co, start-up fondé par Kim en 2010, à laquelle appartient la filiale pour enfants PinkFong, puisque les revenus ont atteint 34,3 millions de dollars (un peu plus de 30 millions d'euros) en 2018 !
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RastgeleL'actualité coréenne mais pas que, il y a également certains articles sur d'autres pays d'Asie