I've been told, i've been told to get you off my mind

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Changbin poussa la porte de son appartement.

Seul.

Il s'arrêta dans son entrée, soudainement fébrile à l'idée de rentrer chez lui, chez eux, mais sans lui.

Laissant ses chaussures à l'entrée, il fit quelques pas dans la pièce.

Où son regard se posait, son cerveau le reliait à un moment passé avec le blond.

Si bien qu'il dut rapidement fermer les yeux, en proie à un sentiment le submergeant.

Il s'appuya à l'aide sa main contre le mur. Il pouvait le faire, il devait le faire. Ça allait être dur mais il fallait qu'il surpasse cela.

Rouvrant les yeux, il s'avança dans le salon, retenant presque sa respiration tant son cœur brulait dans sa poitrine.

Ramassant quelques-unes des affaires du blod qu'il avait un jour sorties pour en amener une partie à l'hôpital, il pinça ses lèvres, essayant de retenir ses pleurs. Il fallait qu'il soit fort, s'il voulait ne pas s'effondrer à jamais.

Attrapant un des sweats fétiches du blond, il l'amena à son nez, il était encore emprunt de son odeur, une odeur s'apparentant à celle du coton, une odeur que Changbin aimait tellement et qui allait tellement lui manquer.

Sentant sa vision se brouiller, il ferma les yeux, serrant le vêtement dans ses mains.

Lorsqu'il réouvrit les yeux, après avoir pris de grande expiration, il vint plier le sweat et le posa délicatement sur le canapé.

Pensant que prendre une bonne douche lui ferait du bien, le noiraud, contourna le canapé, pour rejoindre le couloir. Passant alors en face du côté cuisine, quelque chose attira son attention.

Son regard se posa sur le vase que lui avait donné Félix, celui qu'il avait rempli de morceaux de papier et le noiraud se stoppa alors.

Hésitant, il le prit dans ses mains.

Repensant au moment ou le blond le lui avait donné, il crut l'entendre lui dire de lire ses petits mots si un jour il en ressentait le besoin.

Un jour comme celui-ci.

D'une main tremblante, Changbin vint alors attraper un morceau du bout des doigts et respirant un grand coup, il le déplia, il fut obligé de s'essuyer les yeux pour apercevoir distinctement les lettres car sans s'en rendre comptes, des larmes s'étaient mises à perler aux coins de ses yeux.

Mais, lisant finalement les mots inscrits sur le papier, ce qu'il y vit lui déchira encore plus le cœur, enfin si une telle chose était encore possible.

« Je t'aimerai quoi qu'il arrive »

Changbin fondit en larme. Comment était-il censé continuer à vivre normalement après ça. Alors que plus rien n'était normal, alors qu'il avait perdu tous ses repères.

Piochant un autre papier dans le vase, il le lit à son tour.

« Tu mérites tout le bonheur du monde »

Sauf que son bonheur lui avait été enlevé, emmené de force, il l'avait perdu.

Un troisième papier, un troisième mot qui faisait un peu plus mal au noiraud. Pourtant il ne pouvait s'empêcher de les lire, Félix les lui avait donnés, il avait fait ça pour lui, et c'était la dernière chose qu'il avait voulu lui donner.

Et quelque part, il s'avait que ce vase le suivrait pour toujours, parce qu'il était plein d'intentions du blond, plein de souvenirs, comme ce mot par exemple

« Tu te souviens du jour où t'as voulu m'emmener au concert de Coldplay »

Bien sûr qu'il s'en souvenait et il en aurait presque ri en temps normal, repensant à cette soirée qui n'avait été que désastres, et qui s'était terminée par eux, entendant le concert depuis l'extérieur de la salle parce qu'ils n'avaient pas pu rentrer. Au final, c'était resté une soirée mémorable et au lieu d'être déçu, ils en avaient ri.

Parce qu'ils riaient de tous les deux.

A présent Changbin ne savait plus comment le faire.

Pas sans lui.

« j'veille sur toi de la où je suis »

Bruises ✘ [Changlix]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant