J'ai eu un chandail avec les motifs de l'équipage de Law 😻
PDV SAYERA
- Vous avez eu de la chance!
La chance, ça dépend du point de vue. Je vais vous expliquer de quoi je parle...
Après que je me sois évanouie à cause du froid, je croyais que tout était perdu. Que j'allais mourir. Pourtant, je me suis réveillée dans une maison, au chaud dans un lit près d'un feu. Puis, j'ai fait la rencontre d'un homme nommé Dalton. À ce moment là et sans réfléchir, je me suis mise à le remercier de m'avoir sauvé. Sauf que j'avais tort. Il m'a alors raconté qu'un garçon m'aurait ramené ici, sur l'île de Drum. Il m'aurait réchauffé, faisant disparaître mon état d'hypothermie sévère.
Ne croyez pas que je plains que l'on m'ai sauvé, au contraire. Cependant, c'est le nom de ce garçon qui me choque. Ace, de ce que Dalton m'a dit. Ace, oui, probablement le même que je dois retrouver! Sauf que, ÉVIDEMMENT, il n'est plus ici à présent... Voyez pourquoi j'ai l'impression d'être malchanceuse...
Je soupire en me levant du lit où je repose encore. Dalton, assis au milieu de la pièce me regarde sans comprendre. Je ne peux pas lui en vouloir d'avoir laissé partir celui que je cherche. Ce n'est pas de sa faute, il ne pouvait pas savoir...
- Vous semblez connaître ce jeune homme, vous avez affaire à lui? Demande l'homme, curieux.
- On peut dire ça... J'avance vers la porte de sa demeure et m'apprête à sortir. Je m'arrête quand même, histoire de lui dire merci. Il m'a hébergé, il ne faut pas oublier... En tout cas, merci d'avoir veillé sur moi pendant mon sommeil, je dois maintenant partir.
- Attendez! Je me stoppe. Ce Ace... Commence Dalton d'une voix calme. Il a laissé un message pour son frère.
- Il a un frère?
- Il semblerait... Si tu veux en savoir plus, tu peux rendre visite au Dr. Kureha, même si c'est risqué.
- Et où habite cette personne? Je questionne.
- Dans le chateau, sur l'un des piliers de glace...
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Je ne pourrai jamais atteindre le haut de cet immense pic... Il est si grand que j'ai peine à discerner le château qui y trône. Le brouillard n'aide pas non plus. Comment je vais bien pouvoir faire pour y monter? Je ne peux tout bonnement pas abandonner. Il y a nombre d'idées qui traversent mon esprit, mais aucune d'elles ne me donnent envie. Surtout qu'elles sont très risquées... L'une d'elles notamment...
Utiliser mon fruit. Bonne idée aux premiers abords, non? Pas du tout! Quoique... Et si j'étais capable de me transformer sous forme hybride? Je secoue la tête de gauche à droite, faisant tomber la neige qui s'était posée sur ma chevelure. Non, je ne peux pas. Je ne dois pas perdre le contrôle. Je ne dois pas utiliser ce pouvoir destructeur. Je dois faire comme s'il n'existait pas. C'est le seul moyen pour moi d'éviter les ennuis... Et le seul moyen de ne pas trop attirer l'attention.
Je ferme les yeux et soupire. Bon, je ne peux pas rebrousser chemin. J'ai longé un chemin bordé de neige jusqu'au pied de cette colonne, j'ai évité des lapins sanginaires, j'ai gelé... Je me résouds. Je dois le faire, je n'ai pas le choix. J'essaie de détendre mes muscles tendus. Je ne me suis presque jamais transformée intentionnellement. Je ne sais pas trop quoi visualiser. Dois-je m'imaginer avec de grandes ailes aux plumes tranchantes? Avec les pates d'un lion? Ou alors dois-je tenter de me représenter avec un bec accéré? Aucune idée... J'inspire, j'expire. Mes pensées se mélangent et devant mes yeux j'essaie de me projetter en train de me transformer. C'est difficile puisque je n'ai jamais pris ma forme hybride. Il faut une première fois à tout j'imagine...
Lentement, comme si le temps s'était subitement arrêté, je sens mon corps picoter. Mes omoplates tressautent comme prises de spasmes. Mes mains se crispent douloureusement, mais le mal est tolérable. Mes os bougent et s'entrechoquent. Comme de nouveaux membres, des ailes poussent dans mon dos, déchirant mon pull. Mes doigts s'allongent et s'aiguisent, prenant l'aspect de serres d'aigle. Juste au-dessus de mes fesses, sous mon pantalon, prend maintenant place une queue de lion. Sous la pression qu'elle exerce, mes jeans se fissurent et la queue de félin se libère. Malgré tout ça, je me sens en contrôle. C'est la première fois que j'ai le sentiment d'être aux commandes de mon corps. C'en est presque naturel. Mes ailes recouvertent de plumes douces, mais métaliques, battent l'air. Je les sens, je les bouge... C'est étrange, j'ai l'impression d'avoir deux bras dans le dos... La queue qui se tient fièrement au bas de mon dos, elle aussi je peux la contrôler avec aisance. Mes nouveaux membres frétillent comme s'ils étaient contents. Ma peau et mes sens sont plus sensibles. J'entends le vent siffler plus fort. Je distingue la présence humaine à des kilomètres. Les odeurs se font plus fortes, celles des feux de camps, des arbres, des animaux... Doucement, j'ouvre les yeux et reste surprise. Les couleurs sont plus claires, les choses vivantes vibrent d'un léger rouge. Je baisse le regard et admire mes bras qui sont maintenant de vraies pattes d'aigle. J'ouvre mes mains et les referme frénétiquement. C'est différent... Je me sens plus puissante. J'ai également cette drôle de sensation d'être un corps "gazeux", alors que je suis bel et bien physique.
Tout à coup, le château ne me semble plus aussi inatteignable qu'il l'était. Je bas des ailes avec la ferme intention de quitter le sol. La neige s'écarte sous moi comme pour démontrer toute la force que possèdent mes nouveaux bras. Je réussis à me soulever et à m'élever de quelques mètres en à peine deux secondes. Un tourbillon de neige m'entoure et je monte d'encore plusieurs mètres avant de me stopper. Je ne suis pas très stable puisque je n'ai jamais "volé" par moi-même. Je fouette l'air avec ma queue et finis par me positionner correctement. Je ne peux décrire comment je me sens. C'est juste incroyable. Malgré le froid qui mord ma peau, je suis bien.
Je remarque, de ma vue aiguisée, le haut du pic de glace se rapprocher de plus en plus. Je ne suis plus très loin maintenant. Encore un peu et j'y serai. Encore une minime distance à parcourir... Le château est si proche...
Il fait si froid...
Soudain, mes yeux s'écarquillent. J'étais si bien, maintenant je me sens si mal. Je pousse un cri qui resemble plus à un rugissement de lion. J'ai mal. Pourquoi j'ai si mal. Tout allait pourtant bien, j'étais en contrôle... Mon corps s'élance si vite que j'arrive au sommet en une seconde. Mes pupilles s'affinent, mes muscles se contractent... De nouveau, je ressens ce sentiment de ne plus être moi-même. Ce sentiment de n'être que spectatrice. Tout devient gris, noir, blanc... Seuls deux points rouges font taches dans le tableau terne qu'est devenu mon champ de vision. Deux petites silhouettes vermeillent qui battent à l'unission, comme un coeur affolé. Ma carcasse s'avance vers eux dans une attitude prédatrice. Une vieille femme et un petit animal... Non, pas encore! Je ne veux pas leur faire de mal! J'aimerais tantot leur dire de s'éloigner. Leur dire de s'enfuir sans un regard pour moi. Pourtant, même sous ma forme hybride, ce ne sont que des bruits animal qui sortent de ma gorge.
- Je ne te laisserai pas seule!
Tout s'arrête. Je ne bouge plus. Le petit renne s'avance. Mes sens sont en alerte. Je le sens trembler, il a peur.
- "Ne t'approche pas, va-t-en!" Je m'entends crier, mais la bête qui a pris les commandes hurle le contraire.
- Je ne peux pas laisser quelqu'un souffrir! S'écrit le petit être d'une voix aigue et chevrotante. En tant que médecin, je dois te soigner!
Mes battements d'ailes se font de plus en plus lents, si bien que je descends à hauteur du petit bonhomme. Peut-il vraiment me comprendre?
- Tout va bien aller, je te le promets!
Mes membres, je recommence à les sentir. Je me sens reprendre le contrôle petit à petit. Je souffle de soulagement... Je ferme les yeux et souris. Puis, je m'évanouis encore une fois...
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Despite Them|Ace x Oc
Fanfiction[PAUSE] + [RÉÉCRITURE COMPLÈTE] Tout est lié en ce bas monde. Sans lumière il n'y a pas de ténèbre. Sans air il n'y a pas de vent. Sans eau il n'y a pas d'océans. Une chose ne va pas sans l'autre. Ha, mais il n'y a pas que ça! Ne dit-on pas que...