Chapitre 4

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Quand tout le monde fut endormis, je m'en allais discrètement.

Nous avions ri, nous avions chanté, nous avions joué, nous avions parlé.

Une fois dans mon lit, je m'endormis directement, mon côté chat me rendait légèrement paresseuse.


-Mesdames et messieurs, je vous présente ici ce soir, notre ( roulement de tambour ) Fou de Bassan ! Dit Monsieur Loyal, oui c'était le surnom qu'on donnait au régisseur du cirque.

Ces mots habituels désignaient mon entrée.

Je m'avançais un peu plus sur la plateforme mise en hauteur sur laquelle j'étais déjà. Je fermais les yeux, soufflais un bon coup, je regardais le public, et je pensais mes phrases habituel :

"Je vole comme un oiseau et j'atterris comme un chat, avec la grâce de l'hirondelle, je plane dans les airs, et avec la grâce du félin, je retombe sur mes pattes s'il y a un problème".

-Voyez notre beau Fou de Bassan, voyait comme elle semble humaine, mais au fond d'elle se cache un ange, on voit déjà en elle la beauté, mais elle a aussi la grâce et le talent. Depuis longtemps les airs sont le territoire des oiseaux et des soldats portant un équipement tridimensionnel, mais ce temps là est révolu, avec la venu de notre ange, parce que notre Fou de bassan a elle aussi dompté le ciel !

C'est sûr la fin de cette phrase que je me lançais dans le vide.

Je fermais les yeux, les bras tendus, et dès que je sentis quelque chose effleurer ma main, je l'attrapais et j'ouvrais les yeux. Me balançant au bout du trapèze.

Sans aucun problème, je me mis debout sur le fin barreau de bois qui me servait de support, sans tenir les fins câbles qui soutenaient mon support qui se balançait, je tenais parfaitement en équilibre.

Je  me tournais, et je me jetais dans le vide, le dos tourné vers ce dernier. Et au dernier moment, j'attrapais un autre barreau avec les pieds ( Nda : Elle se rattrape, les chevilles bloquées contre le barreau ). Je me pliais en deux, ( Nda : elle plie son dos, elle ne se plie pas en avant mais en arrière, je ne sais pas si c'est compréhensible mais je ne sais pas comment décrire ce qu'elle fait ) et au lieu de faire en sorte que seules mes chevilles me soutiennes, je faisais en sorte de bloquer le barreau sous le derrière de mes genoux.

Et je m'assis comme ça, en me relevant petit à petit. Bien sûr, je pouvais me lever d'un coup, mais c'était pour tenir le public en haleine, comme disait Monsieur Loyal. 

Puis, une fois assise, je me balançais comme on se balance sur une balançoire, et je fis comme si je glissais en arrière, le trapèze s'éleva dans les airs grâce à un système de câbles et de poulies sûrement, ne me demandez pas, je suis nulle avec les machines. Le filet en bas, oui parce qu'il y avait un filet, pris feu.

Je rigolais intérieurement, j'avais oublié que ce soir, c'était le soir du mois où je devais faire un petit bonus. Chaque mois, il y a toujours un soir où je dois faire quelque chose en plus, mais ce n'est jamais le même jour, c'est aléatoire, Monsieur Loyal fait ça pour que les gens ne sachent pas quand est ce qu'ils vont voir plus de choses, et donc dans le doute, ils viennent le plus souvent possible.

Je me rattrapais donc à un autre trapèze, continuant encore et encore de me balancer, et de me jeter dans le vide avant de me rattraper sur les autres trapèzes. Faisant plusieurs figures encore et encore.

Les trapèzes descendant et montant, de manière à que même moi, je ne puisse pas anticiper leurs mouvements.

Je m'amusais, je me sentais tellement libre...

Un amour de Neko. Lecteur Livai xOù les histoires vivent. Découvrez maintenant