Ne jamais dire jamais à un Potter II: L'armée cachée.

32. Partez !

- Je suis là ! S'exclama la grande brune d'une beauté méditerranéenne.

Elle rejeta sa longue chevelure bouclée en arrière et lança son rire mesquin qu'elle utilisait pour toute occasion, qu'elle soit heureuse ou morbide. Ce rire sadique qui effrayait plus d'un et attirait plus d'un. Une force à reconnaitre, une femme à craindre. Elle gambadait presque dans le manoir de sa tante en appelant à elle son jeune cousin.

- Alors Regulus ! Viens près de moi, qu'on discute un peu.

Narcissa Malefoy regardait la scène par dessous ses cils maquillés parfaitement intacts, elle avait un port de cou si droit qu'aucune mèche, aucun cil, aucune ridule ne bougeait en elle, faisant d'elle une poupée en porcelaine qui n'avait pourtant rien de fragile. Lucius discutait avec Rodolphus, pendant que Walburga aboyait des ordres tout en faisait fis d'écouter son frère et celle qu'elle appelait son idiote de femme.

- Alors il rentre quand ton papounet ? Se moqua Bellatrix à l'adresse de Regulus.

- Il dit qu'il reviendra dans un mois ou deux.

Bellatrix s'approcha du visage de son cousin en faisant toupiller le sien, elle le fixait des yeux tout en penchant sa tête de droite à gauche, puis sans préavis, elle laissa sortir son rire unique.

- Tonton Orion aurait pris peur ? Il a fui ? Il est parti chercher Andromeda peut-être et récupérer Sirius ?

- Jamais. Ce sont des traitres, il ne les mentionne même pas. Comme s'ils étaient morts.

- Alors quelles sont ces affaires pour lesquelles il est parti aussi longtemps ?

- C'est confidentiel Bella. Répondit Regulus avec un regard confiant.

Elle le fixa à nouveau et lui ébouriffa les cheveux en continuant de parler avec exubérance à voix haute. Narcissa se leva et marcha lentement vers eux, arrivée à la hauteur de sa sœur elle lui tendit une flute empli d'un liquide que Regulus ne reconnut pas. Bellatrix tendit la main et fronça les sourcils à l'adresse de sa sœur.

- Une potion pour t'aider à contrôler le volume de ta voix. Je n'arrive même pas à m'entendre penser.

Bellatrix posa le verre et éclata d'un rire encore plus fort.

- Ah ma Cissy et à quoi voudrais-tu penser ? Nos vies sont toutes pensées. Alors mon petit Reg, quand vas-tu finir tes tâches ? Quand vas-tu enfin nous rejoindre ?

Narcissa resta debout derrière son cousin avec nonchalance pendant que toute son attention était portée sur eux. Elle faisait souvent fis de ne pas s'intéresser à la politique, de se vanter d'être loyal à son mari, sa famille et avoir qu'une ambition rester riche et fonder une famille. Mais jamais Narcissa ne montrait son vrai visage, celui craquelé, celui à peine rafistolé par des morceaux de papiers mâchés pour cacher sa peur, cacher sa peine d'avoir perdu certains, certains dont elle n'avait plus le droit de prononcer le nom.

- Je...

- Tu sais... Murmura Bellatrix. Aujourd'hui j'ai entendu parler de certains noms en courses qui sont avec toi à Poudlard, ce ne sont que les meilleurs qu'il prend, ne laisse personne prendre ta place et si tu dois sacrifier quelque chose en route, ce n'est que pour le bien de tous, et tout te sera rendu en double, triple ou même en un nombre que tu ne sais même pas encore compter ou lire.

Elle ricana doucement essayant de ne pas se faire critiquer par sa sœur à nouveau.

- J'attends de maitriser le reste, je veux que tout soit parfait et t'inquiète pas Bella. Aucun de ceux qui convoitent ma place ne sont à la hauteur.