Les rires résonnaient dans la rue.
Perdue dans la foule
J'attendais, surprise et perdue,
La musique qui roule,Sur les toits et sur les passants
Comme un chat qui s'étire,
Sur les tyrans et les martyrs
Comme un serpent vrombissant.Autour de moi, peu d'Hommes,
Mais des lions, des tortues, des chevaux,
Des pélicans et des maquereaux,
Des arbres de Judé et des pommes,Ils se mirent à crier joyeusement,
Le spectacle avait-il commencé ?
C'est alors que la musique, doucement,
Comme ayant surpris mes pensées,S'est levée sur la ville de pierre,
Et de sa manche en portées,
A tiré des instruments millénaires,
Et les a distribués à l'assemblée.Le saxophone pour le chat,
Le violon pour le ver luisant,
Et pour toute une famille de rats,
Un piano à queue reluisant.Nous dansâmes tous sur le rythme entraînant,
Et gracieux comme ridicules,
Acclamés par tous les animaux, les éléphants,Tout de rose vêtus, leurs épaisses pattes
Recouvertes de froufrous en tulle,
exécutaient lentement une valse délicate.Lisa Thelmar
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Différente
PoetryDifférente. Un mot qui m'a collé à la peau pendant des années. Qui n'était pas prononcé, mais pourtant omniprésent. J'ai d'abord détesté cette bizarrerie, cette étrangeté qui était mienne et qui faisait partie intégrante de ma manière de vivre. Je...