|Au rythme de la foule|

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* Ce poème a été écrit dans le cadre du confinement en France du au coronavirus *

Regarder le ciel bleu,
Et la colline qui verdoie,
Semblable aux genoux d'une géante
En robe de calcaire
Me laisse usée,
Et amère,
Derrière cette prison de verre
Communément appelée "fenêtre",
Attendant la nuit
Qui tarde à paraître.

Je voudrais laisser
Mes pensées sombres
Dans un coin de mon lit
Et plonger dans le sommeil
Qui noie la peur et l'ennui.

Mais le soir venu
La rue devient théâtre
Les prisonniers du jour
Prennent plaisir à s'ébattre.

Les cris fusent
Comme des étoiles filantes
Les sifflements et
Les battements de mains
Me laissent pantelante.

Je revis.

"Est-ce vraiment pour les médecins,
Ces cris ?
Ou pour oublier la mort
Qui nous prend à la gorge
Quand nos yeux se posent
Sur la télévision
Et que le journal ressasse sans cesse
Les mêmes informations ? "

Cet échappatoire
À mes soliloques mélancoliques
Sonne comme une douce musique.

On ne peut se lasser d'écouter
Et de participer
Au rythme
De la foule.

Lisa Thelmar

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