Chapitre Sixième

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Voyageant à pied, nous nous arrêtions dans chaque village que nous croisions pour faire le plein de nourriture et d'eau et, quand le temps le permettait, nous dormions à la belle étoile pour faire des économies. Mais rien n'étant éternel, nous décidions de prendre le chemin du retour. Il fut long. Très long.

Les jours s'enchaînaient dans une routine et une monotonie écrasante, nous épuisant un peu plus chaques jours. La plupart du temps, Antioche ruminait contre ce chemin qui n'en finissait point, Cadmus tentait quelques blagues pour détendre l'atmosphère, bien que cela n'ait pas eut beaucoup d'effet, je  consultais sans cesse ma carte et Édouart rêvassait, la tête quelque part au dessus des nuages.

Il était resté immobile devant un cadavre de loup que Cadmus avait découvert sur leur route. Mais elle n'était pas ici. Elle avait déjà dû venir. Alors il recommença à marcher sous les yeux méprisants d'Antioche et Cadmus.

J'aurais aimé qu'ils ne le voient pas comme quelqu'un de différent à cet instant. C'était leur frère tout de même!

Le voyage continuait, toujours aussi long, toujours aussi interminable. Le soleil se levait, montait haut dans le ciel, puis quand il arrivait au sommet de son ascension, brûlant et destructeurs, il redescendait à l'opposé de là où il s'était levé. Puis il recommençait, imperturbable.

Un soir où le crépuscule était aussi rouge qu'une flamme, nous arrivions devant une rivière.

L'Histoire de mon Frère...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant