Chap. 2 Cache-cache

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Une confrontation se profile... mais se déroulera-t-elle comme prévue ? Bonne lecture !
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Chap. 2 Cache-cache

[Kagami]

"J'ai retenu Alex mais impossible d'empêcher Olivia de partir.
-Cette fille est bien ! Une vraie femme ! Une combattante ! Une amazone !
-Alex... soupirai-je, je sais que t'as le seum d'avoir été arrêtée mais je voulais pas que vous y alliez, c'est pas une blague.
-Taiga, tu fais quoi là ?"
Je cachai un glock dans mon pantalon et revêtis une veste.
"Chercher Olivia : elle se rend pas compte du danger. Je reviens vite."
Je me précipitai à l'extérieur, enfilant mes mitaines. Il fallait que je fasse vite et que je reste sur mes gardes, à tout prix. Notre ennemi nous était trop inconnu pour que nous prenions ces risques. Et il était puissant.

Olivia me faisait sourire quand même... j'aimais son tempérament, mais il fallait faire attention à la garder en vie... Je ne me pardonnerais pas de perdre un membre, pas cette gamine de dix-sept ans...

Je courais, me faufilant entre les gens. Vers Chinatown. Elle n'était pas vigilante, je ne devrais pas la retrouver difficilement. Et je devais me méfier des Lads comme ils se faisaient appeler : nous étions trop proches de Japantown pour ne pas qu'ils traînent. Je savais qu'ils nous surveillaient de près depuis l'incident du squat de Powell Street. Mais je crois qu'ils avaient compris qu'il ne s'agissait pas de nous.

J'étais presque hors de l'influence de Bison lorsque je l'aperçus. Je piquai un sprint pour la bloquer puissamment dans mes bras et la pousser dans une petite rue. Quelqu'un regardait. Je le savais. Au moins une personne.
"Don't disobey your boss, dis-je fermement en la plaquant à un mur. You don't get how dangerous this is. (Ne désobéis pas à ton boss. Tu comprends pas à quel point c'est dangereux.)
-Taiga I... (Taiga je...)
-Don't just run like that. Ya wanna get shot like dat Japanese dude ?! — Let's go back now. And keep it low, we're followed." (Cours pas comme ça. Tu veux te faire shooter comme ce japonais ?! — On rentre maintenant. Et fais profil bas, on est suivis.)
Elle acquiesça timidement et s'excusa bassement. Je serrai gentiment son épaule en souriant ; j'avais besoin de la tancer pour qu'elle comprenne, mais je n'en demeurais pas moins admiratif de son courage.

Nous empruntâmes un chemin moins fréquenté pour rentrer. Je tiquai, me retournai en pointant mon arme dans le vide.
"Olivia, behind me." (Olivia, derrière moi.)
L'adolescente obéit immédiatement, sortant également son arme. Ce n'était franchement pas le moment...

Je sentais cette présence...
"Kagami Taiga, c'est ça ? — Fais partir la fille.
-Qu'est-ce qui me dit que tu vas rien lui faire ? l'agressai-je.
-Moi."
Sa voix, ce ton...
"Olivia, go back. (Olivia, rentre.)
-But- (Mais-)
-Leave." (Pars.)
La jolie métisse opina et partit rapidement. J'avais ajusté mon arme vers la voix, guettant d'un œil mon amie s'en aller.

Un jeune homme sortit de nulle part, sans broncher sous mon glock pointé droit sur lui, les mains dans les poches. Grand, métis, cheveux bleus. Aomine Daiki. Je l'avais déjà vu. Plusieurs fois. Plein de fois. J'avais bien profité de mes quelques mois de découverte des lieux avant de rentrer officiellement dans Bison...

Je baissai mon arme et la rangeai dans mon dos.
"Qu'est-ce que tu veux ?
-Te voir," ricana le tanné en redressant ses yeux vers moi.
Je levai un sourcil, agacé.
"Écoute ton jeu m'amuse pas, j'ai pas le temps pour tes gamineries, et j'ai autre chose à faire. Alors si t'es venu pour jouer à chat, casse-toi."
L'homme laissa un rire froid et supérieur lui échapper. Il n'avait pas l'air comme ça quand je l'avais croisé... je le croyais plus intelligent...
"T'as fini ?"
Son rire redoubla ; je fronçai les sourcils avant de cracher par terre.
"Casse-toi. T'as rien à foutre hors de Japantown. — Tu t'exposes beaucoup trop pour un boss.
-De quoi j'me mêle ?"
Son rire avait brutalement cessé et il me toisait de toute sa grandeur. Je soupirai lourdement.
"Va pas croire que tu m'impressionnes. Va plutôt t'occuper de ton blessé."
Je lui fis dos et commençai à m'éloigner.

Le Confinement des gangs Où les histoires vivent. Découvrez maintenant