Beautiful liar [BoyxBoy]

Une aura angoissante

Cette ambiance me fait chaud au cœur. Malgré le froid ambiant qui pique ma peau fragile je ne peux m'empêcher d'adorer cet instant. Il est pur, agréable, comme au tout début lorsque que nous flirtions ensemble. Mon cœur est allégé, apaisé de tous les maux qui le rongeaient. J'aimerais me retourner, regarder le beau visage de Chris et me noyer dans ses beaux yeux mais d'un autre côté je suis également parfaitement à l'aise contre lui. Sentir sa chaleur m'envahir me fait un bien fou. Comme si cet instant était parfaitement naturel entre nous, nos mains viennent s'effleure délicatement. Elles jouent l'une avec l'autre avec une innocence des plus délicate. Nos épidermes se rencontrer et se séparent à de multiples reprises. A chaque nouveau contact une étincelle semble imploser et me faire basculer dans un monde angélique. Ses longs doigts fins taquinent de manière frivole le dos de ma main, remontant par moment le long de mes propres doigts. Je me laisse bercer par le rythme qu'il impose, savourant avec plaisir ces nouvelles sensations.

Son menton se pose sur mon épaule, je suis surpris et me tends alors quelque peu, ouvrant grand les yeux et fixant au loin devant moi. Je n'ose plus bouger. C'est comme si tout tournait actuellement au ralenti. Même ma respiration, elle devient lente.

- J'aimerais qu'on parle tous les deux.

Sur le coup je n'ose pas répondre. Pourtant, sa voix était incroyablement tendre. Presque mielleuse sur les bords. Ce contraste entre le charisme qu'il a et le fait qu'il soit si mignon me surprendra toujours autant. Il est en réalité très différent de l'image qu'il renvoie. Bien qu'il parait très froid il est sincèrement affectueux et bienveillant. Même s'il est blessé ou énervé, il reste une bonne personne.

- De quoi ?

Me risquais-je finalement à demander, brisant ce silence. Il n'est pas imposant et détestable en revanche. Ça n'est pas un silence pesant qui me donne envie de fuir, au contraire, j'ai envie de me conforter dedans et de m'y noyer dans les bras de Chris. Le vent s'engouffre dans les branches des arbres, faisant crisser les feuilles.

- De nous.

Nous ? Alors il existe encore bel et bien un nous. Je souris. Prenant ensuite mon courage à deux mains, je me défais doucement de son emprise, il se redresse. J'adorais sentir sa tête posée contre moi si proche mais je préfère encore plus voir son visage. Je veux admirer ses expressions, me confronter à lui, me livrer et lui montrer toute ma franchise à travers mon regard implorant et amoureux. Je me retourne alors, m'asseyant en position recroquevillée, je tiens mes genoux entre mes bras. A la fois comme une sorte de protection et également pour être maintenu au chaud car le plaid ne me recouvre plus. Chris, lui, est assis à califourchon sur le banc, il me détaille je peux l'apercevoir. J'ai l'impression qu'avec ce regard si intense il est capable de lire en moi. Je me pince alors doucement les lèvres entre elles, me sentant impressionné par l'aura qu'il dégage.

- J'ai repensé à la dernière fois où on s'est vu chez moi et j'ai l'impression d'avoir oublié de te dire quelque chose.

Ce suspens qu'il instaure me perturbe. Je m'attends à une mauvaise chose. Pas qu'il me dise qu'il me déteste ou quoi mais qu'il cherche à vider son sac sur moi. Il a probablement oublié de me lancer certains reproches au visage et il n'arrivera pas à avancer s'il ne me les dit pas. D'un côté je peux le comprendre mais d'un autre je ne suis pas sûr d'avoir envie de les entendre.

- Si c'est pour me dire que je suis un connard je le sais aha...

Je baisse alors la tête, repensait à ce que je lui ai fait et au nombre de mensonges que je lui ai sorti. Je me maudis sincèrement, je me trouve complètement idiot. A chaque fois que j'y repense j'ai envie de m'enterrer et en me demandant comment j'ai pu faire ça à quelqu'un qui m'aime autant. Chris attrape mon menton entre ses doigts et me fait relever la tête. Mon cœur bat plus fort, ses battements s'intensifient me faisant respirer plus fort. Au moment où ne regards se croisent je me sens me liquéfier. Il a un doux sourire plaqué sur le visage. Un doux sourire ? Je fixe ce dernier et inconsciemment me mets également à sourire. Le voir heureux pourrait panser n'importe laquelle de mes blessures.