Réflexion

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Étrangement, Laura se réveille aux aurores.
Doucement, la lumière encore orangée filtrée par les volets mal fermés caressent sa peau de nacre.
Quelques secondes s'écoulent avant qu'elle ne se rappelle où elle est et ce qu'elle y fait.

Quand tout lui revient, elle tourne sa tête vers la droite.
Le visage de Marc lui fait face. Endormit, reposant tout comme elle sur le matelas. Encore agréablement entouré des draps.

La jeune femme prend le temps de le détailler. De le reconsidérer. Elle en a besoin.

Des cheveux ébènes plus décoiffés qu'à l'accoutumée. Cette barbe de trois jours recouvrant le bas de son visage finement sculpté. Seigneur, qu'elle aimait y passer sa main. Dès que l'occasion se présentait, ses doigts venaient glisser sur sa joue comme pour la redécouvrir.

Très souvent, cette proximité innocente déviais. Passant d'un geste sans grande importance à un baisé emplie de désir et d'amour.

Ces lèvres. Ces lèvres charnues qui avaient pour elle le meilleur des goûts.
Laura se surprend à vouloir y goûter avant même que l'homme n'ouvre les yeux.

Bon sang qu'elle était bête. Comment pouvait-elle passer autant de temps à prendre cette simple décision?

C'était pourtant simple! Oui ou non!

Dans un geste légèrement plus agacé, elle se remet sur le dos. Le plafond n'a pas changé de couleur depuis la veille, mais il semble étrangement plus intéressant. Sur lui aussi se baladent les paresseux rayon du soleil. C'est déjà quelque à regarder.

Rester dans ce lit ne va pas l'aider. Une subite envie de bouger la prend alors.

Dans un mouvement assez doux pour ne pas réveiller l'homme à ses côtés, Laura s'extirpe des couvertures la recouvrant.
Tout aussi silencieusement, elle se relève. À deux pas du lit, balancés négligemment sur la chaise du bureau, elle récupère son pantalon.

De même, juste à côté mais cette fois ci au sol, elle récupère le t-shirt de Marc.
Bien trop grand pour elle serte, mais elle ne se promènerai pas la poitrine à l'aire dans l'appartement. C'est déjà ça de pris.

Pas de chaussettes ou de chaussons, elle quitte la chambre vêtu de ces simples vêtement.

Le parquet légèrement frais sous ses pieds lui procure quelques frissons. Elle n'aime pas ça. Esquissant du bout des lèvres une légère grimace, elle continue sa route.
Sans se presser, elle se dirige vers la salle de bain.

« Nous somme maintenant samedis » se dit-elle. « J'ai tout mon temps » se force t-elle à croire.

Elle rentre dans la petite salle et allume la lumière. Les néons se mettent péniblement à éclairer ce qui l'entoure.
Elle retire ses vêtements qu'elle pose sans y porter attention sur le lavabo et rentre dans la cabine.

Avant que le froid ne la prenne, elle ouvre l'eau.
Celle ci ne tarde pas à s'écraser sur elle en de nombreuses petites gouttes chaudes. Contrairement, au sol froid, elle apprécie cette sensation.
Avec bonheur, elle permet au liquide de passer sur chaque parcelles de son corps.

Bientôt, elle mouille aussi ses cheveux. Très vite, ils perdent leurs ondulations et prennent en longueur. Auparavant à hauteur de ses seins, ils atteignent maintenant le milieu de son dos.
De ses doigts fins, elle masse chaque petits bouts de peau de son crâne.

Après la question qui lui a été poser hier, elle à l'impression que celle ci va exploser.

Après dix bonne minutes à ne profiter que de l'eau coulant sur corps, elle prend le savon.
Avant de se servir de celui-ci, elle prend la peine de fermer l'eau. C'est chez elle. C'est elle qui paye, bien qu'avec l'aide de Marc. Il est hors de question qu'elle se ramène des dépenses inutiles.

One shot en vracOù les histoires vivent. Découvrez maintenant