𝓟𝓮𝓷𝓼𝓲𝓷𝓮 [n.f] : vasque en pierre à l'intérieur de laquelle un sorcier peut mettre ses souvenirs. Il existe deux façons d'accéder à ses souvenirs ; en regardant depuis l'extérieur ou en plongeant sa tête dans la pensine.
La pensine est un obj...
« Je suis l'ombre de tes souvenirs, réveille-toi, la vie n'attend pas »
- Sonia Lahsaini.
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Drago marchait silencieusement, scrutant les moindres détails des lieux inconnus dans lesquels il se trouvait. Inconnus, mais pas si anonyme que ça ; il s'aventurait dans la salle commune de Gryffondor, il pouvait le reconnaître aux nombreux écussons qui décoraient les murs et surtout au blason gravé sur la cheminée. Un immense lion, majestueux, criant sa fierté de sa gueule menaçante.
Il ne se l'était jamais avoué, pourtant, il préférait de loin cet emblème à celui de sa maison ; le lion faisait beaucoup plus classe que le serpent, et ses couleurs lui iraient sûrement mieux au teint. Le vert avait tendance à le rendre pâlot. Aussi, contrairement à ce qu'il laissait paraître, Drago n'aimait pas particulièrement la maison Serpentard. Elle n'était qu'une image qui lui collait à la peau, et surtout à celle de sa famille.
Les Serpentards avaient toujours été vus comme les méchants, sans doute parce que le créateur de leur maison était un adepte de la magie noire. Drago, lui, n'avait pas choisi cette vie-là. Pourtant, dès son entrée à Poudlard, le Choixpeau l'avait envoyé dans cette maison. Un Malefoy, où pourrait-il bien aller d'autre qu'à Serpentard ? Au fond, Drago s'était toujours dit que le Choixpeau n'avait pas pris la peine de regarder au plus profond de lui, sinon, pourquoi avait-il fini dans cette maison ?
« Vous finirez à Serpentard, si vous êtes plutôt malin, car ceux-là sont de vrais roublards qui parviennent toujours à leurs fins » Drago se rappelait ces paroles comme l'on se rappellerait sa chanson préférée, pourtant, s'était bien loin de l'être.
Ces paroles étaient celles du Choixpeau le jour où Drago a été envoyé chez les Vert et Argent. Ces paroles, il en avait fait des cauchemars toute sa première année.
« Si vous allez à Gryffondor vous rejoindrez les courageux, les plus hardis et les plus forts sont rassemblés en ce haut lieu » avait chanté le Choixpeau.
On avait beau dire que les élèves creusaient eux-mêmes le fossé entre les Rouge et les Vert, cette rivalité naissait dès l'instant où ce stupide objet chantonnait ces quelques mots. Il fallait se l'avouer, la chanson destinée aux Gryffondors donnait plus envie. Qui ne souhaiterait pas être considéré comme « le plus fort » ?
Ses mains traversèrent la table qu'il voulut caresser. Son regard faisait le tour de la pièce, vide, se posant sur les carreaux qui donnaient sur l'extérieur. Les Gryffondors avaient une vue magnifique du haut du septième étage de leur tour. Meublée de fauteuils qui semblaient moelleux, cette salle commune était beaucoup plus chaleureuse que celle des Serpentards, laquelle était fade et froide.
Se situant sous le lac de Poudlard, la salle commune des Serpentards était humide et sombre. L'entrée, située dans les cachots, était effrayante. Du moins, c'est ce que Drago avait toujours pensé ; lui, qui était pourtant si classe, comment pouvait-il se retrouver à vivre dans des cachots ? Maintenant qu'il se retrouvait à faire le tour de la salle commune des Gryffondors, il se rendait compte de combien les Serpentards étaient rabaissés. Vivre dans des cachots tandis que certains se pavanaient dans une immense tour lumineuse, et puis quoi encore ?
Il reprit peu à peu ses esprits ; s'il pensait comme ça, c'était uniquement la faute de ses parents, de cette famille ignoble qu'il n'avait pas choisie. Il n'avait pas non plus choisi sa maison, ses amis, sa vie. Dix-neuf ans plus tard, Drago se rendait compte combien il regrettait cette vie de soumission. Et dire que s'il ne portait pas le nom de cette famille, il aurait sans doute pu flâner dans cette magnifique salle commune.
Mais la réalité était beaucoup plus triste, plus fade ; Drago avait failli ne jamais connaître Poudlard, la faute de son père qui souhaitait l'envoyer à Durmstrang, sûrement car son directeur était Igor Karkaroff, un ancien mangemort. Bien qu'il ait trahi ses amis en donnant leurs noms, selon Lucius Malefoy, un mangemort restait un mangemort. Bon, il fallait dire que niveau lâcheté, son père n'était pas irréprochable non plus, lui qui avait fui la guerre.
Et puis, qui était-il pour les juger ? Après tout, Drago avait quand même livré son père aux détraqueurs. Sa mère, elle, vivait toujours au Manoir, mais était devenue complètement folle après la guerre et tous les évènements qui s'en suivirent. Son mari était à Azkaban, son fils loin, et la moitié de ses amis morts. Il en fallait pour s'en remettre.
Il continuait d'avancer dans les lieux silencieux, cherchant le moindre signe de vie dans ce monde blême. Il s'imaginait le rouge vif des fauteuils, le bois luisant des tables et les flammes dansantes dans la cheminée. Mais encore une fois, la réalité était bien plus triste. Les fauteuils n'étaient pas rouges, le bois était terne et la cheminée était éteinte. Il soupira.
D'un pas lourd, Drago monta les marches en colimaçon. De ce qu'on lui avait dit, les dortoirs des Gryffondors se trouvaient à l'étage, du moins, ceux des garçons. Car c'est là qu'il devait chercher.
Il s'approcha d'une porte entrebâillée d'où résonnaient des sanglots. Il plissa les yeux, tentant de voir à travers ce fin espace de visibilité. Elle était là, accroupie contre le mur, à pleurer bruyamment. Elle ne craignait pas qu'on l'entende, puisqu'elle se trouvait dans son monde et que, normalement, personne ne venait lui rendre visite en ces lieux.
Il resta un moment derrière cette porte épaisse à observer. Ils étaient tous là, le trio d'or, le trio de Gryffondor. Harry, Ron et Hermione. Malgré la pâleur de la scène, Drago pouvait voir que ce moment puait la joie, et plus encore, il le ressentait. Leurs sourires, leurs rires ; ils semblaient heureux. Tout semblait heureux, sauf elle. Pourtant, dans ce monde incolore, Hermione était la seule vivante, la seule source de couleur qui égayait cette scène.
Il poussa la porte, elle recula de peur, il lui tendit la main.
- Il est temps de rentrer, Hermione Granger, de rentrer dans le monde réel.
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Et voilà, le prologue de Sombres Souvenirs est là. C'est avec beaucoup d'émotions que je vous présente ce nouveau projet, cette nouvelle fanfiction, qui me tient énormément à cœur. Elle est, je pense, celle dont je suis la plus fière.
J'espère qu'elle sera aussi votre favorite parmi tous ces projets que je vous ai présentés.
Alors, que pensez-vous de ce prologue ?
J'attends vos retours avec impatience !
À très vite pour un prochain chapitre...
• Marina ♡
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