Run To Forget

Chapitre 8

Nous sommes dans un couloir gris. On part vers la droite et on marche pendant quelque temps avant de trouver une porte avec un panneau avec écrit en gros « Sortie ». Ils sont sérieux là ? On se regarde tous avant de pousser cette porte. L'odeur est nauséabonde. Des corps jonchent le sol. Et il est devenu rouge. J'ai un haut le cœur et m'appuie sur un des nombreux bureaux. Que s'est-il passé ici bon sang ? Je relève le regard et vois des ordinateurs de partout, il y a des photos de nous dessus et nos descriptions. Je m'avance vers celui qui comporte mon dossier et je ne peux m'empêcher de vomir quand je vois ce qui y est inscrit. Comment cela a pu se faire ?

Chuck appuie sur un bouton et une vidéo se met en marche. Thomas nous appelle tous et je me dirige vers lui. C'est la femme blonde de mes souvenirs.

- Bonjour, je suis le professeur Paige, directrice des opérations de WICKED, département catastrophe mondial et zone mortel. Si vous regardez cet enregistrement, c'est que vous avez brillamment passé les épreuves du labyrinthe. J'aurais aimé être là pour vous féliciter en personne, mais il semble que les circonstances me privent de cet instant. J'imagine que vous devez être troublés en découvrant tout ça. Tout ce que vous avez vu, tout ce que nous vous avons fait endurer, n'est nullement le fruit du hasard. Vous ne vous en rappelez pas, mais le soleil a calciné notre monde. Des milliards de vie humaine en proie aux flammes, à la famine. Bref, une souffrance planétaire. Les répercutions furent inimaginables mais le pire était à venir, on l'a appelée Braise. C'est un virus mortel qui attaque le cerveau, il est violent, imprévisible, incurable ou du moins c'est ce que nous pensions. Avec le temps, une nouvelle génération est apparue qui est devenu résistante au virus. Dès lors, nous avons eu l'espoir de trouvez un vaccin, nous savions que l'entreprise serait difficile, il fallait faire des essais sur de jeune sujet, parfois les sacrifier dans un environnement hostile mais il fallait étudier coûte que coûte leur activité cérébrale et concentrer nos effort pour comprendre pourquoi ces personnes n'étaient pas comme les autres. Comprendre pourquoi vous n'êtes pas comme les autres. Vous ne réaliser peut être pas mais vous êtes d'une importance capitale, malheureusement, vos épreuves ne font que commencer. Comme vous allez bientôt le découvrir nos méthode ne font pas l'unanimité. Nos progrès sont lents. Les gens ont peur. Il est probablement trop tard pour nous, pour moi, pas pour vous. Dehors le monde attend, n'oubliez jamais : WICKED est bon.

Elle pointe une arme sur sa tempe et appuie. Sa cervelle part de tous les côtés et je me réfugie dans les bras de Newt. C'est affreux, le monde est entrain de mourir. J'entends une porte claquer alors je me retourne. Gally est là, une arme à feu à la main. Je me renfrogne à sa vue mais ne dit rien. Il tremble de tout son corps et ses yeux sont vitreux.

- C'est ta faute, hurle-t-il à Thomas, depuis que tu es là, tout par en vrille. C'est ta faute, tu dois mourir pour ça.

Minho essaie de le résonner sans succès alors il le menace avec son pieu. Il lève son arme vers Thomas et je suis comme pétrifiée. Il ne peut pas faire ça, c'est pas possible. Il va appuyer alors je me jette sur mon frère et le pousse. Je sens la douleur avant d'entendre le son de l'arme. Je m'écroule par terre. Je vois Minho lui balancer son pieu. Mon corps est prit de spasme. J'ai mal, extrêmement mal. Newt me tient dans ses bras, il me demande pourquoi j'ai fais ça. Thomas s'accroche désespérément à moi. Mes oreilles bourdonnent fortement.

Des hommes habillés de noir arrivent et leur disent qu'ils ne peuvent pas rester ici. J'entends Chuck et Minho hurler mon nom. Newt et Thomas sont toujours là et refusent de partir. Je me mets à cracher du sang. Alors c'est à ça que ressemble la mort. Aucuns souvenirs ne défilent devant moi, rien, que la triste réalité. Ils se débattent pour rester avec moi mais je ne serais bientôt qu'un corps sans vie.

- Je vous aime, je leur dis faiblement.

Newt me dit qu'il m'aime avant qu'un homme ne l'emporte loin de moi, loin de la mort qu'il ne pourra supporter. Thomas persiste quand même, après tout, je suis sa seule famille. Mon corps est secoué dans tous les sens mais je lui souris quand même, il doit partir. Il me lâche à contre cœur et ils l'embarquent. Je l'entends crier mon prénom une dernière fois.

Je suis seule face à la mort. Je sens mon esprit divaguer, mes yeux se font de plus en plus lourd alors je les ferme. Puis tout devient calme.