Chapitre 4

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Je me réveille déboussolée et en sueur. Je pars sous la douche le plus vite possible. Quand j'atteins enfin la cabine, je m'y engouffre et ferme à clé derrière moi. Je me déshabille et actionne l'eau qui coule sur mon corps. Je m'effondre en pleurs sur le sol de la douche. Je n'en peux plus de tout ça. Ils nous ont séparé sans la moindre émotion. Mais comment des êtres humains peuvent-ils faire ça bon sang ? La plus part d'entre nous ne passerons jamais ces portes et tout ça à cause d'eux. Je tape sur le mur de colère. Pourquoi je suis la seule fille ici ? Ils veulent aussi s'amuser à voir ça ? J'aimerais tellement les tuer, ils nous font souffrir sans aucun remords. Je me relève en prenant appuis sur le mur et sèche mes larmes d'un révère de main. J'éteins l'eau et m'enroule dans une serviette avant de m'habiller. Quand je sors de la cabine, je cherche Thomas du regard mais ne le trouve pas alors je pars vers la cantine.

Là-bas, je m'assois à côté de Newt. Je mange en silence pendant que les autres discutes avec animation. Je reste plongée dans mes pensées jusqu'à ce que Newt me dise qu'on va travailler aujourd'hui. On se lève tous les deux et il prend instinctivement ma main. On se dirige vers Zart qui nous dit de planter des graines. On passe la matinée à faire ça en discutant joyeusement. Newt commence à me parler de la nouvelle cargaison qui est arrivée.

- Nous avons trouvé un remède dedans, débute Newt. Il pourrait guérir des piqûres de Griffeur mais on ne connaît pas trop les effets secondaires.

- Ça serait vraiment génial si ça marché, je m'exclame.

Il hoche la tête et change de sujet. Quelques minutes après Zart arrive pour nous dire qu'on peut aller manger. Sans m'en rendre compte, je suis devenu revêche. Newt m'a pris la main et nous sommes partis en direction de la cantine. J'engloutis toute mon assiette d'un coup ce qui fait rire Chuck et Newt. Quand j'ai fini, je regarde partout autour de moi mais ne trouve toujours pas Thomas. Je me demande où il peut être. Je pose la question aux garçons mais aucun ne semble savoir. Newt me prévient qu'on a encore une bonne heure devant nous et me demande ce que je veux faire. Alors je lui pose une question que me taraude depuis un moment.

- Pourquoi tu boites ? Je le questionne.

Pour toute réponse, il empoigne ma main et m'entraîne à l'abri des regards. Il s'assoit dans l'herbes fraîches et je l'imite.

- C'était il y a quelques mois, commence Newt, j'étais coureur. Je n'en pouvais plus de tout cela, la bloc, le labyrinthe et le reste. Je voulais que ça finisse. Alors je suis montée sur un des murs grâce au lierre, continue le blond. Une fois à bonne hauteur, je me suis laissé tomber. Alby m'a retrouvé juste avant que les portes ne se ferment. Je n'étais pas mort alors il m'a amené à l'infirmerie. On m'a soigné mais mon boitement est une séquelle qui restera pour toujours, fini-t-il dans un souffle.

Je reste quelques instants choquée par ses paroles. Lui qui est de si bonne humeur tout le temps à en fait voulu mettre fin à ses jours. Sans m'en rendre compte des larmes coulent sur mes joues et je me jette dans ses bras. Je hume son odeur, et dire que j'aurais pu ne jamais le rencontrer. Il est tellement adorable et compréhensif. Je resserre mon étreinte et enfouis ma tête dans son coups.

- Ne refais jamais ça, je t'en supplie Newt.

- Promis Malone, me souffle-t-il.

Je tiens trop à lui. C'est une des seules personnes en qui j'ai confiance. Il représente tout pour moi. Je ne me détache pas de lui. Je ne pourrais pas vivre sans sa touffe de cheveux blond ou encore ses prunelles marrons. Je sens ses mains frotter mon dos et j'ai la chaire de poule rien qu'à ce contact. Je l'aime beaucoup trop pour que cela se soit produit en si peu de temps.

Run To ForgetOù les histoires vivent. Découvrez maintenant