- C'est hors de question, a dit fermement Forkle.
Je me suis redressée, ai mis mes lunettes sur mon nez et ai regardé à travers la porte. Le Conseil EN ENTIER était là, devant MA porte. Je me suis levée, et ai ouvert la porte.
- Qu'est-ce qui est hors de question ? ai-je demandé.
J'étais moi-même surprise de ce que je venais de faire. J'étais en brassière et en short devant le Conseil. LE CONSEIL !!!
- Mademoiselle Endal, nous aurions besoin de vous pour le sommet de la paix, a déclaré impérieusement Emery.
- Pour quoi faire ?
- M. Forkle et Mlle Foster vont être présents ainsi que Madame Ruewen. Et nous pensons que vous préfèreriez être présente en cas... d'accident.
- Si c'est vous qui vous en occupez, je ne vois pas pourquoi je serai inquiète, ai-je ironisé. Et si je dois être présente, il me faudra un accompagnateur, pas vrai ?
- Oui, tout dépend de qui vous parlez, a concédé Bronte. Mais cette question veut-elle dire que vous acceptez ?
- Ne pensez pas que si j'accepte, cela signifie que je vous ai pardonné, c'est clair ?
- Très clair. Qui sera votre accompagnateur ?
- Médoc, l'équivalent d'Elwin pour le Cygne Noir. Elle portera un masque, j'espère que ça ne vous dérange pas, ai-je dit en esquissant un sourire.
Emery a serré les dents mais a répondu d'une voix faussement aimable :
- Non, ce sera avec plaisir.
- Très bien.
- Cinq de nos gobelins viendront vous prendre, avec M. Forkle, Madame Ruewen, Mlle Foster et Madame... Médoc à 17h00 précises.
- Pas la peine de gaspiller un gobelin pour moi, je peux en tuer trois d'un seul mouvement de bras, ai-je ricané avant d'éclater de rire devant leurs mines effarées. Oh, ne me regarde pas comme ça, ai-je soupiré à Forkle quand le Conseil est parti. Tu sais que ça vaut mieux pour tout le monde.
- J'imagine que ça ne sert à rien de te changer d'avis... a-t-il maugréé en se pinçant l'arête du nez.
- Là, je suis vexée. Tu me connais plus longtemps que quiconque et tu me demandes si ça sert à quelque chose de me faire changer d'avis ? ai-je demandé en plissant le nez.
Forkle a éclaté de rire, comme toujours quand je faisais ça.
- Ne fait rien d'insensé, là-bas, d'accord ?
- Tu vas être avec moi, non ?
- Mais je suis sûr que tu réussiras à me fausser compagnie, a-t-il dit en esquissant un sourire.
- Tu vois quand tu veux ! me suis-je exclamée en lui rendant son sourire.
On a à nouveau éclaté de rire.
***
- WYLIE ? WYLIE ! WYLIE !!! Oh, non...
Je me suis agenouillé devant Wylie et l'ai secouée légèrement, avant de constater avec effroi que ses jambes étaient coincées sous un rocher. Wylie a ouvert les yeux et a gémit de douleur.
- Wylie, ça va aller, ne bouge pas...
J'ai poussé de toutes mes forces le rocher et l'ai fait rouler sur le côté. Wylie a grimacé en serrant les dents et s'est redressée en tâtant autour d'elle.
- Qu'est-ce que tu cherches ? ai-je demandé.
- Si tu n'étais pas parti, tu le saurais, a-t-elle dit d'une voix pâteuse mais tranchante en mettant des lunettes argentées, rondes et fines sur le nez. Mais... Livvy !
Elle s'est levée précipitamment et a regardé autour d'elle, avant de s'écrouler au sol.
- Je crois que j'ai la jambe cassée, a-t-elle dit en serrant les dents.
- Je vais te porter, ai-je dit en passant mes bras sous elle.
Elle s'est dégagée précipitamment.
- J'ai réussi à me débrouiller seule sans toi pendant six mois, alors je crois que je vais y arriver, a-t-elle répliqué.
Elle a à nouveau serré la mâchoire, s'est relevée avant de se raccrocher à moi pour ne pas tomber.
- Wylie, je sais que tu dois surement me détester, mais laisse-moi t'aider et retrouver... Livvy... ?
- C'est Médoc, espèce d'abruti ! s'est-elle énervée. Tu m'aides, et tu dégages, c'est clair ?
J'ai acquiescé et ai passé un bras autour de sa taille et l'ai sentie frémir. C'était la première fois qu'on était si proche depuis que j'étais parti.
- Elle doit être là-bas, ai-je dit en désignant notre gauche.
Après environ trois cents mètres, il a fallu gravir des escaliers en ruines. J'ai soulevé Wylie et ai lévité jusqu'à l'étage. C'est là qu'on est tombés face à face avec Brant.
***
- Pile en face de la fille que je rêve de tuer ! s'est exclamé Brant en passant sa langue sur ses dents sales.
Je me suis détachée de Keefe et me suis redressée.
- L'avantage, c'est que tu es plus faible qu'avant. Ça va me simplifier la tâche, a-t-il ricané avant de créer une énorme sphère de feu qu'il a lancé droit sur Keefe.
- NON !
Je me suis jetée sur Keefe et l'ai plaqué à terre, juste à temps car la sphère a frôlé mes cheveux.
- Tu vas mourir ! a vociféré Brant en créant une autre sphère.
C'est à ce moment-là qu'un gros pan de plafond s'est détaché. Je me suis relevée à toute vitesse et ai formé une balle d'ombre qui a propulsé Brant sous la pierre en chute libre. Au moment où la roche est tombée, Brant a poussé un hurlement, suivi d'un horrible craquement. J'ai toussé à cause de la poussière et ai fermé les yeux. Quand je les ai rouverts, la poussière s'était dissipée et la douleur à ma jambe a repris le dessus et m'a arraché un cri. Je me suis effondrée au sol. Keefe a accouru vers moi et m'a aidée à me lever.
- Merci, a-t-il murmuré.
Je n'ai rien répondu, pour deux raisons : de une, il n'y avait rien à répondre, et de deux, j'avais entendu quelqu'un.
- S'il vous plait ! Aidez-nous !
- Oralie ?
- Wylie, ici !
On a suivi la voix d'Oralie le plus vite possible. Quand on est arrivé, j'ai failli m'évanouir.
- Forkle !
Du sang, partout. Forkle était en train de mourir.
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Fanfiction Gardiens Des Cités Perdues Keefe/Wylie 2
FanfictionVoilà la suiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiite !!!! Je sais, j'ai dix ans de retard... Trop désolée !!! Mais !!! Vous pouvez aussi lire ma fanfic sur le wiki Parodies et fanfic gdcp, je vous mets le lien : https://parodies-et-fanfictions.fandom.com/fr/w...