Partie 7

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       - C'est hors de question, a dit fermement Forkle.

Je me suis redressée, ai mis mes lunettes sur mon nez et ai regardé à travers la porte. Le Conseil EN ENTIER était là, devant MA porte. Je me suis levée, et ai ouvert la porte.

- Qu'est-ce qui est hors de question ? ai-je demandé.

J'étais moi-même surprise de ce que je venais de faire. J'étais en brassière et en short devant le Conseil. LE CONSEIL !!!

- Mademoiselle Endal, nous aurions besoin de vous pour le sommet de la paix, a déclaré impérieusement Emery.

- Pour quoi faire ?

- M. Forkle et Mlle Foster vont être présents ainsi que Madame Ruewen. Et nous pensons que vous préfèreriez être présente en cas... d'accident.

- Si c'est vous qui vous en occupez, je ne vois pas pourquoi je serai inquiète, ai-je ironisé. Et si je dois être présente, il me faudra un accompagnateur, pas vrai ?

- Oui, tout dépend de qui vous parlez, a concédé Bronte. Mais cette question veut-elle dire que vous acceptez ?

- Ne pensez pas que si j'accepte, cela signifie que je vous ai pardonné, c'est clair ?

- Très clair. Qui sera votre accompagnateur ?

- Médoc, l'équivalent d'Elwin pour le Cygne Noir. Elle portera un masque, j'espère que ça ne vous dérange pas, ai-je dit en esquissant un sourire.

Emery a serré les dents mais a répondu d'une voix faussement aimable :

- Non, ce sera avec plaisir.

- Très bien.

- Cinq de nos gobelins viendront vous prendre, avec M. Forkle, Madame Ruewen, Mlle Foster et Madame... Médoc à 17h00 précises.

- Pas la peine de gaspiller un gobelin pour moi, je peux en tuer trois d'un seul mouvement de bras, ai-je ricané avant d'éclater de rire devant leurs mines effarées. Oh, ne me regarde pas comme ça, ai-je soupiré à Forkle quand le Conseil est parti. Tu sais que ça vaut mieux pour tout le monde.

- J'imagine que ça ne sert à rien de te changer d'avis... a-t-il maugréé en se pinçant l'arête du nez.

- Là, je suis vexée. Tu me connais plus longtemps que quiconque et tu me demandes si ça sert à quelque chose de me faire changer d'avis ? ai-je demandé en plissant le nez.

Forkle a éclaté de rire, comme toujours quand je faisais ça.

- Ne fait rien d'insensé, là-bas, d'accord ?

- Tu vas être avec moi, non ?

- Mais je suis sûr que tu réussiras à me fausser compagnie, a-t-il dit en esquissant un sourire.

- Tu vois quand tu veux ! me suis-je exclamée en lui rendant son sourire.

On a à nouveau éclaté de rire.

***

- WYLIE ? WYLIE ! WYLIE !!! Oh, non...

Je me suis agenouillé devant Wylie et l'ai secouée légèrement, avant de constater avec effroi que ses jambes étaient coincées sous un rocher. Wylie a ouvert les yeux et a gémit de douleur.

- Wylie, ça va aller, ne bouge pas...

J'ai poussé de toutes mes forces le rocher et l'ai fait rouler sur le côté. Wylie a grimacé en serrant les dents et s'est redressée en tâtant autour d'elle.

- Qu'est-ce que tu cherches ? ai-je demandé.

- Si tu n'étais pas parti, tu le saurais, a-t-elle dit d'une voix pâteuse mais tranchante en mettant des lunettes argentées, rondes et fines sur le nez. Mais... Livvy !

Elle s'est levée précipitamment et a regardé autour d'elle, avant de s'écrouler au sol.

- Je crois que j'ai la jambe cassée, a-t-elle dit en serrant les dents.

- Je vais te porter, ai-je dit en passant mes bras sous elle.

Elle s'est dégagée précipitamment.

- J'ai réussi à me débrouiller seule sans toi pendant six mois, alors je crois que je vais y arriver, a-t-elle répliqué.

Elle a à nouveau serré la mâchoire, s'est relevée avant de se raccrocher à moi pour ne pas tomber.

- Wylie, je sais que tu dois surement me détester, mais laisse-moi t'aider et retrouver... Livvy... ?

- C'est Médoc, espèce d'abruti ! s'est-elle énervée. Tu m'aides, et tu dégages, c'est clair ?

J'ai acquiescé et ai passé un bras autour de sa taille et l'ai sentie frémir. C'était la première fois qu'on était si proche depuis que j'étais parti.

- Elle doit être là-bas, ai-je dit en désignant notre gauche.

Après environ trois cents mètres, il a fallu gravir des escaliers en ruines. J'ai soulevé Wylie et ai lévité jusqu'à l'étage. C'est là qu'on est tombés face à face avec Brant.

***

- Pile en face de la fille que je rêve de tuer ! s'est exclamé Brant en passant sa langue sur ses dents sales.

Je me suis détachée de Keefe et me suis redressée.

- L'avantage, c'est que tu es plus faible qu'avant. Ça va me simplifier la tâche, a-t-il ricané avant de créer une énorme sphère de feu qu'il a lancé droit sur Keefe.

- NON !

Je me suis jetée sur Keefe et l'ai plaqué à terre, juste à temps car la sphère a frôlé mes cheveux.

- Tu vas mourir ! a vociféré Brant en créant une autre sphère.

C'est à ce moment-là qu'un gros pan de plafond s'est détaché. Je me suis relevée à toute vitesse et ai formé une balle d'ombre qui a propulsé Brant sous la pierre en chute libre. Au moment où la roche est tombée, Brant a poussé un hurlement, suivi d'un horrible craquement. J'ai toussé à cause de la poussière et ai fermé les yeux. Quand je les ai rouverts, la poussière s'était dissipée et la douleur à ma jambe a repris le dessus et m'a arraché un cri. Je me suis effondrée au sol. Keefe a accouru vers moi et m'a aidée à me lever.

- Merci, a-t-il murmuré.

Je n'ai rien répondu, pour deux raisons : de une, il n'y avait rien à répondre, et de deux, j'avais entendu quelqu'un.

- S'il vous plait ! Aidez-nous !

- Oralie ?

- Wylie, ici !

On a suivi la voix d'Oralie le plus vite possible. Quand on est arrivé, j'ai failli m'évanouir.

- Forkle !

Du sang, partout. Forkle était en train de mourir.

Fanfiction Gardiens Des Cités Perdues Keefe/Wylie 2Where stories live. Discover now