« J'ai juste une question. Depuis le temps que je te connais, tu n'as jamais dit un mot. Si je t'embrassais parce que mon cœur me supplie de le faire, tu accepterais ? »
Là où Jimin porte des pulls aux manches trop longues et où Yoongi, jeune-homme...
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« Hyung, mais dépêche-toi ! On est déjà en retard ! souffla Jimin de mécontentement.
— Pardon, mais ce n'est pas de ma faute si monsieur a voulu faire l'amour alors que je prenais ma douche ! me défendis-je en mettant mes baskets aux pieds.
— Et alors ? Moi je suis prêt je te signale ! Et j'ai pris ma douche après toi !
— C'est bon, c'est bon, me voilà ! » dis-je en fermant la porte de l'appartement derrière moi après avoir pris mes clefs, mes papiers et ma veste.
Jimin n'attendit pas une minute de plus et s'engouffra dans les escaliers pour rejoindre le rez-de-chaussée afin de sortir de l'immeuble. Aujourd'hui, cela faisait deux semaines que je sortais avec lui et en deux semaines, j'avais eu le temps d'apprendre à les connaître lui et son fichu caractère. Le mignon petit ourson aux manches longues était devenu peu à peu un ours affamé d'affections, aussi bien qu'amoureuses que sexuelles. Si ma vie intime jusque-là était le calme plat, quelque peu bousculée par des pics occasionnels, c'en était tout autrement avec Jimin dans ma vie.
Nous étions samedi et nous avions rendez-vous avec les gars du groupe comme à chaque fois que nos semaines étaient trop chargées pour pouvoir se voir. Et si durant ce laps de temps nous n'avions rien dit aux autres pour notre mise en couple, c'était parce que Jimin voulait d'abord avouer la vérité à nos amis et je savais à quel point il se sentait stressé, à quel point il avait besoin de support de ma part. Non seulement Jimin allait tout déballer sur son mutisme sélectif, mais nous allions aussi leur dire que durant deux semaines nous leur avions caché quelque chose d'assez important, bien qu'en soi, ça ne m'aurait pas dérangé de garder ça pour nous. On dit souvent que pour vivre heureux, fallait vivre caché et je mettrai ma main à couper que dès que nous l'aurons dit, un certain tigrou allait vite prendre la mouche de ne pas avoir été mis au courant à la minute près.
Le trajet passé, nous arrivions enfin au point de rendez-vous qui n'était autre qu'un café pas très loin de mon immeuble. Les gars savaient à quel point je n'étais pas un des plus grands sportifs de ce monde et que, s'ils voulaient qu'on se voit, ils devaient trouver un lieu proche de chez moi. Jimin ouvrit en premier la porte avant de me laisser entrer et, le tintement de cloche avertissant notre venue, nos amis tournèrent à l'unisson le regard vers nous. Alors que j'allais avancer vers eux, je sentis la peur monter d'un cran chez Jimin. Je glissai ma main à l'intérieur de la sienne, puis lui chuchotai :
« Ça va aller Chim, on est ensemble. »
Comme si mes mots avaient eu leur portée jusqu'au cœur de mon copain, ce dernier se mit en marche. J'enlevai bien malgré moi ma main de la sienne, puis je lui emboîtai le pas et lorsque nous arrivions à hauteur du groupe, j'installai deux chaises à la table pour que Jimin et moi puissions nous asseoir.
« Qu'est-ce qui vous a pris autant de temps, tous les deux ? Et déjà, comment ça se fait que vous arriviez en même temps ? demanda Seokjin hyung en posant, sur nous, ses yeux de fouine.
