Voici venir la tendre histoire
Du Prince Nunuche et son tendre rencontré un soir
Qui d'un coup d'oeil, un seul, seulement,
Conquis en lui son cœur charmant.
Mais, comble des malotrus,
son bel amant au matin avait disparu;
D'aucuns diraient qu'il avait à faire dans d'autres contrées,
Qu'il soit prince, marchand, brigand ou chevalier.
Le beau Nunuche le disait simplement parfait.
Désormais atteint de la plus terrible des maladies,
Le beau blondinet nunuche désespérait :
Ni potion ni repas de son serviteur, un rouquin enchanteur,
Ne pouvaient consoler ni combler son amour amer.
L'enchanteur, voyant son protégé perdu,
Lança en queste tous les chevaliers qu'il put
Afin de ramener le soleil dans le château.
Hélas, préférant conter fleurette aux demoiselles ils revinrent bredouilles,
Ce qui leur valu d'être immédiatement changés en grenouille :
Car l'enchanteur n'aimait pas voir son Prince déchu.
Seul l'un des palefreniers qui eût semblé ressentir l'expresse requête
Revint avec une drôle de gargouille grotesque.
C'était, disait-il, la devineresse de l'église de St Liesse,
Protectrice des amours et chevaliers perdus.
Mais alors qu'ils devisaient ainsi, un jeune homme d'allure royale apparut,
Requérant immédiatement que lui soit rendu
L'étrange sculpture dont les yeux semblaient aussi vides que sa légende.
Elle n'était point fausse cependant, car reconnaissant la voix de son voleur,
Nunuche accourut : "Tu traites mes gens de chapardeurs,
mais c'est toi le premier qui ôta mon bonheur !"
L'autre, surpris, découvrit en pleine lumière, le blond Prince.
Et à son tour, sous le charme tomba.
La Gargouille fut rendue,
Un mariage fut aussitôt célébré.
Et quoi que ce fût deux Princes qui se soient épousés,
De nombreux enfants vinrent augmenter cette royauté.
Quant à l'enchanteur et au palefrenier,
Ils continuèrent leur quête,
Pour, qui sait-on, trouver
D'autres remèdes aux maladies du siècle.
Et en même temps changer en divers objets
Ceux qui diraient que mon histoire n'a ni queue ni tête.
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Délires oniriques
Short StoryPetit recueil de textes sortant de mon imagination débordante, pour un concours d'écriture, ou un rêve remit en scène. Avant tout pour partager d'autres mondes, vous faire rêvez... Poèmes, jeux de mots et alexandrins, sonnets amoureux. Coups de gueu...
