Chapitre 26

63 7 36
                                    

Malissa resta figée sur place pendant quelques instants, incapable de faire le moindre mouvement, puis son cerveau se remit à tourner. Un clin d'œil plus tard, elle était dans le bureau de Dumbledore.

Elle poussa un petit cri de panique lorsqu'elle se rendit compte que le vieux directeur n'y était pas. Pour une fois que sa présence était vraiment requise, pourquoi fallait-il qu'il ne soit pas là ?!

Que pouvait-elle bien faire ? Des Mangemorts à Poudlard ! Pourquoi devrait-ce être à elle de gérer une situation pareille ?! Elle hésita l'ombre d'un instant, puis se re-téléporta sans réfléchir dans la Salle sur Demande.

Sauf que, sous l'effet de la panique, elle calcula mal sa trajectoire et apparut dix centimètres plus loin que ce qu'elle avait prévu. Et ces dix centimètres lui furent fatals, car il la menèrent exactement dans la pile de chaises derrière laquelle elle s'était cachée... ce qui eut pour effet de la faire tomber.

Une bonne trentaine de chaises déjà cassées se fracassèrent contre le sol avec un énorme bruit. Malissa, elle, fut jetée à terre et se prit l'un des meubles sur les jambes, heureusement sans se blesser, mais désormais dans l'incapacité de bouger.

Evidemment, le petit groupe de Mangemorts s'alarma en entendant le bruit et se dirigea immédiatement vers sa source. Ce fut une sorcière a l'air dément possédant une longue chevelure brune et bouclée qui vit la première Malissa. Elle se pencha vers elle avec un effrayant sourire.

- Oh, mais... Ne serait-ce pas notre petite maitresse du temps en herbe ?! C'est donc ici que tu te cachais ! Nous ferons d'une pierre deux coups ! Bien joué, Drago ! s'exclama-t-elle en se tournant vers le garçon blond, qui paraissait très tendu. Et au fait, merci pour les infos... Il parait que tu as connu le vieux barbu dans sa jeunesse... Je suis persuadée que tu seras très heureuse d'assister à sa mort ! ajouta-t-elle avec une moue faussement triste et un méchant clin d'œil.

La Mangemorte ordonna ensuite qu'on libère la jeune femme, puis le petit groupe sortit de la Salle sur Demande et commença à marcher dans le château désert, une Malissa ligotée et bouillonnante de rage lévitant à un bon mètre du sol devant eux.

La jeune femme avait bien évidemment essayé de se téléporter pour se libérer, mais son pouvoir semblait avoir des limites... Les cordes magiques qui la retenaient parvenaient visiblement à le contrer.

Quelques instants plus tard, Malissa comprit qu'ils se dirigeaient vers la plus haute tour de Poudlard, la Tour d'Astronomie ou quelque chose comme ça. Le garçon blond, Drago, était parti devant cinq minutes auparavant.

Au bout d'une rapide marche et d'une interminable montée d'escaliers, qui semblèrent durer des heures à Malissa, le groupe arriva enfin à destination et la jeune femme fut laissée à terre. Ils se trouvaient dans une sorte de débarras rond, mal éclairé et bas de plafond. Au milieu de cette pièce, le long escalier en colimaçon qu'ils avaient gravi quelques instants auparavant, et juste au-dessus, seulement séparé par un peu plus d'un mètre et un plancher de bois aux lattes largement ajourées, Malissa pouvait voir une grande plateforme juste sous le toit de la tour. Elle n'avait aucun mur, et n'était séparée du vide que par une ridicule balustrade en fer forgé. En son centre, entourant l'endroit où débouchaient les escaliers, se trouvait une sorte d'étrange mécanisme cuivré composé d'énormes sphères entourées d'anneaux semblants flotter d'eux même, d'imposants engrenages et de pièces mécaniques toutes plus étranges les unes que les autres. L'ensemble évoquait un peu les rouages d'une horloge de taille colossale.

Malissa se débrouilla pour rouler dans le débarras, tapie contre un mur, pour être hors de portée de sortilèges si besoin.

Ce n'est que lorsqu'elle eut réussi à faire cela qu'elle prit conscience de l'horrible scène qui se déroulait au-dessus d'elle.

Pendant ce temps, chez les moldusOù les histoires vivent. Découvrez maintenant