4. Chocolat

207 7 13
                                    

⚠️TW// Mention de suicide et d'alcoolisme⚠️

••••••••••••••••••••••••••••••••••
Louis Tomlinson

14 mars 2010

Cette pluie pénible commence sérieusement à m'agacer. Elle tape avec force contre mes fenêtres, et ça a le don de me déconcentrer durant mes devoirs.

Habituellement, ce qui me dérange en plein travail, c'est le train. En effet, ma mère a eu la bonne idée d'acheter une maison qui se situe juste en face de la gare, seule une route m'en sépare. Heureusement, il ne passe que une fois par heure, pendant quelques secondes. Mais ça m'agace quand même.

Autre chose me déconcentre habituellement. Il y a ce garçon, qui se rend à la gare tous les soirs sans exception, et y reste jusqu'à ce que le dernier train soit passé. Ça doit faire au moins un an qu'il fait ça.

Au début, je pensais que c'était un jeune sans-abris. Puis j'ai vite compris que je me trompais, il ne squatte pas la gare, il y vient juste tous les soirs.

Après mon hypothèse du sans-abris, j'ai ensuite cru que c'était un suicidaire hésitant à se jeter sous un train. Mais non, chaque fois c'est la même chose. Il arrive, s'assoit sur un banc, se lève et regarde la foule lorsqu'un train s'arrête, puis se rassoit. Il attend très probablement quelqu'un.

C'est comme un rendez-vous quotidien, tous les soirs à dix-huit heures, il arrive, et il repars à vingt-et-une heures, quand le dernier train est passé. Je le sais car j'observe avec attention s'il respecte cette routine quotidienne, ça m'occupe. Et il m'intrigue, j'aimerais savoir ce qu'il fait ici.

Mais ce soir, je décide que ça en ai trop. Je ne sais pas pourquoi je ne l'ai pas fais plus tôt, mais je dois aller à sa rencontre. C'est plus fort que moi, et je dois avouer que je m'inquiète pour ce garçon.

Je me lève donc de ma chaise, et m'approche de la fenêtre pour mieux le voir. Il est grand, bouclé, plutôt jeune, et il a l'air assez mignon. Il me fait vraiment de la peine, et j'aimerais l'aider.

Je le vois la tête baissée, contemplant ses chaussures. Il doit vraiment beaucoup aimer cette personne pour l'attendre chaque soir.

Sa main balaye les larmes qui coulent sur son visage. Je vais aller lui parler, maintenant.

Je dévale mes escaliers et traverse la route rapidement. Je doute un moment avant d'apparaître dans le champ de vision du garçon. Mais je l'entends sangloter, et suite à ça, mon hésitation s'efface. Je m'avance et me racle la gorge.

« - Excuse-moi, tu vas bien ? »

Il me regarde, il a l'air si innocent, si jeune, il n'est pas là pour rien, et ça me déchire le cœur.

Il ne répond pas.

« - Je m'appelle Louis. Je peux m'assoir à côté de toi ? »

Comme seule réponse, il se décale.

« - J'habite la maison juste ici, je la lui pointe du doigt, il regarde. Cela fait des mois que je te vois venir ici tous les soirs. Ça m'inquiétait. »

O.S Larry Stylinson Où les histoires vivent. Découvrez maintenant