II. The truth

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Mais dans quoi suis-je donc tomber ?

Non mais je veux dire LITTÉRALEMENT ! Après avoir passé cette maudite porte je me sentais tomber de plus en plus. Ou alors je remontais, oui c'est ça, je ne suis pas en train de tomber mais une force inconnue obligeait mon corps à aller contrer la gravité. La lumière dorée continuait de m'aveugler quand tout à coup tout s'arrêta.

Je ne bougeais plus et la lumière avait enfin disparu. Je pus donc ouvrir les yeux. Il faisait très sombre et je voyais à peine ce qu'il y avait devant moi. Mais où cette foutue porte m'avait t-elle mené ? Je me suis sûrement cogné la tête en ouvrant la porte et je suis un peu sonné, c'est logique... je suis en train de rêver, il suffit que je me pince pour me réveiller. Aie ! Non je ne rêve pas, la porte m'a vraiment amené ailleurs...

Je fini par m'habituer à l'obscurité. J'étais dans une petite pièce avec des murs noircis par ce qui semble avoir été un incendie, cette pièce semble avoir servi de salon avant que les flammes détruisent tout. Derrière moi il y avait une porte qui ressemblait à celle qui m'avait conduite ici, j'essayais de l'ouvrir mais sans succès. Je marchais un peu à travers les décombres, à certains endroits le plafond ou les murs étaient tombés. Cet endroit a l'air vraiment fragile, il faut que je sorte d'ici avant de finir écraser.

Je trouvais enfin une porte que je réussis à ouvrir. Je me retrouve à l'extérieur, autour de moi tout était détruit et brûlé. Qu'avait-il pu se passer ici ? Tout à coup je vis un groupe de personnes fuir je ne sais trop quoi, ils criaient et pleuraient.

J'ai lu assez le livre de science-fiction et de roman fantastique à l'orphelinat pour comprendre qu'ici, il faudrait mieux rester discret si je ne voulais pas qu'il m'arrive quelque chose.

Restée discrète. Ne pas se faire remarquer. Être invisible. C'est quelque chose que j'avais appris à faire. En tant qu'orpheline, il valait mieux ne pas se faire repérer dans la cour de l'école. Mais avec mes cheveux d'un roux flamboyant, ce n'était pas une mince affaire. Je détestais mes cheveux. Je les cachais tout le temps sous une capuche dans l'espoir qu'on ne me remarque pas à travers la foule d'élèves.

Je marchais donc a pas de loup entre les décombre en espérant ne pas me faire repérer par ceux qui avait détruit cet endroit. Mais tout à coup, j'entendis les pleurs d'un bébé puis une voix mélodieuse lui chanter une berceuse dans une langue qui m'était inconnue. Je ne comprenais pas un mot mais pourtant j'avais l'impression d'avoir déjà entendu ça quelque part. Je me laissai guider par cette voix inconnue, suivant mon instinct qui me criait que, d'une manière ou d'une autre, j'étais concerné par ce qu'il allait se passer.

Je marchais encore quelque temps en veillant à ce que personne ne me voit, lorsque j'aperçus une chevelure rousse. Je me cachai derrière ce qui fut un mur avant que quelqu'un ne me repère.

Devant moi, une jeune femme a la chevelure de feu était accroupit au sol. Elle tenait contre elle quelque chose que je ne pus distinguer au début. C'était elle qui chantait. Elle releva la tête et ce ne fut qu'à ce moment que je pus apercevoir les traits de son visage. Son visage, son nez, sa bouche, tous ses traits hormis la couleur de ses yeux étaient les mêmes que les miens mais ce n'était pas moi.

La jeune femme regarda rapidement autour d'elle puis posa ce qu'elle tenait au sol. C'était un jeune enfant qui avait les mêmes cheveux roux. La femme se mit à parler :

"Je t'aime ma chérie, ne l'oublie jamais."

Puis elle se mit à parler dans la même langue que lors de la berceuse. Des cercles lumineux se tracent au sol autour d'elle et de l'enfant. Elle prit le collier qu'elle avait au cou et le donna à l'enfant. Le pendentif au bout du cordon se mit à briller et c'est là que je compris.

C'était mon pendentif, cette femme était ma mère et l'enfant, moi.

Une autre femme apparut et vint prendre l'enfant, elle promit à ma mère qu'elle en prendrait soin et qu'elle ma protègerait puis elle s'enfuit, serrant l'enfant dans ses bras.

Je prenais conscience de la scène qui c'était déroulé devant moi, petit à petit quand tout à coup un homme vêtu que de noir s'approchât de ma mère qui était dos a lui. Il leva son épée au-dessus de sa tête et la baissa dans un mouvement sec alors qu'un cri d'horreur m'échapp a. Mais la lame ne toucha rien, ma mère avait disparu dans un nuage de poussière. L'homme se retourna vers moi, il m'avait entendu, il m'avait repéré. J'étais figé par la peur.

Il s'approcha de moi de plus en plus vite alors mon cerveau reprit enfin le contrôle de mon corps. Je courus entre les décombres aussi vites que mes jambes me le permirent. J'entendais ses pas se rapprocher de plus en plus, je n'allais pas m'en sortir.

Tout à coup, je vis une lumière dorée apparaître devant moi. Je crus d'abord que c'était la porte qui m'avait amené ici mais en me rapprochant je vis que c'était un ascenseur – plus rien ne m'étonnait a présent. Plus le temps de chercher une autre issue, je me précipitais vers celui-ci avant que l'homme ne m'atteigne. Je franchis la porte de l'ascenseur qui se refermait juste derrière moi.

Essoufflée, je remarquai enfin que je n'étais pas seule dans la cabine étroite, 3 autres filles de mon âge me regardaient étonnée.

Pourquoi sommes-nous là, toutes ensemble ?

Wrinkles in TimeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant