2. Sortez moi de ce cauchemar !

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Seule. Face à un danger dont j'ignorais la nature...C'était en effet la première fois que je me retrouvais seule dans une telle situation sans Alex, sans maman ou papa pour me protéger. Je ne savais plus quoi faire, j'étais comme saisie, il m'était impossible de bouger. Après quelques secondes une sorte de poussée d'énergie surgit en moi, je me mis à courir comme je ne l'avais jamais fait avant - pas même en cours de sport tellement j'étais nulle - car je voyais cet être étrange se rapprocher de moi. Je ne savais toujours pas ce qu'était cette chose, un humain, un monstre ?

Quoique papa et maman m'ont toujours dit pour me rassurer qu'ils n'existaient que dans les films, mais Alex passait toujours derrière eux pour démentir et dire qu'un jour une bête sortirait de sous mon lit si je n'étais pas sage. Mais bref j'étais assez grande maintenant pour ne plus croire aux conneries d'Alex...

Mais à cet instant, j'étais beaucoup trop occupée à courir afin de sauver ma vie, plutôt que de me retourner et regarder ce qui me suivait. Je fus rapidement à bout de souffle, oui je sais je n'ai pas de cardio. Je vis un arbre devant moi et je me rappelai qu'Alex m'avait appris à grimper aux les arbres il y a quelques années. Sauf que là si je tombais, d'un, Alex n'était pas là pour me rattraper, et de deux, si je tombe il me bouffe. Je n'avais certainement pas intérêt à me louper sur ce coup-là...

Ainsi j'appliquai ce qu'Alex m'avait appris et commença a grimper. Heureusement pour moi, j'avais une bonne mémoire et de bons appuis. J'arrivais ainsi au sommet de l'arbre afin de voir où j'étais, comment sortir et surtout regarder la bête qui me suivait. J'avais peur de regarder ce que c'était. Malgré moi je baissai la tête doucement avec un seul œil ouvert - cela n'allait pas empêcher cette chose de me manger ou de me blesser. Je vis ce qu'était la bête. Une araignée...pas la petite araignée que l'on voit tous les jours chez soi. Non, une énorme araignée qui faisait dix fois ma taille. Je ne savais pas quoi penser à cet instant : comment pouvais-je m'échapper ou bien me dire que les monstres existaient vraiment dans ce monde dans lequel je vivais depuis 17 ans ?

Cela faisait presque une heure que j'étais perchée sur cet arbre et que la fameuse araignée était partie. Je sortis mon téléphone de ma poche afin d'appeler Alex mais celui-ci affichait « aucun réseau disponible ». Où avais-je donc atterri ? Je voulais descendre de l'arbre, mais je me doutais bien que si je descendais elle n'allait pas manquer l'occasion de venir me manger. En plus, je n'arrivais plus à tenir sur cette branche et je commençais à avoir faim et surtout soif. Je pris alors la décision de descendre pour chercher une source d'eau ou n'importe quoi afin de ne pas être déshydratée, au risque de me faire manger par la bête. Je fis mon maximum pour ne pas faire de bruit ou de mouvement brusque afin de ne pas attirer l'attention. Quand j'atteignis le sol, je me réjouis de ne pas voir l'araignée devant moi. Je commençai à marcher à pas de loup terrifiée à l'idée de me faire manger.

Je vis au loin une rivière, mais il faisait nuit ici donc je ne savais pas si je voyais bien ou bien si c'était mon cerveau fatigué qui me jouait des tours... J'avançai alors vers la présumée rivière pour voir si ça en était vraiment une, et heureusement pour moi, c'était vraiment de l'eau. Je bus tellement qu'on aurait dit que je n'avais pas bu d'eau depuis des jours entiers. Après m'être réhydratée je m'endormis juste à côté de la rivière, j'étais épuisée. Je rêvais que j'étais dehors sous la pluie et que j'étais trempée, sauf que ce n'étais pas du tout un rêve. J'étais vraiment trempée mais pas par de la pluie, par de la bave d'araignée.

Je n'étais plus près de la rivière. J'étais au milieu, de non plus une seule araignée mais d'environ 5 grosses araignées. De leurs bouches dégoulinaient des filets de bave. Elles étaient prêtes à m'avoir dans une assiette avec, comme seul assaisonnement cette même bave. Elles ont dû me retrouver endormie devant la rivière et en ont profité pour me trainer jusqu'ici avant de me recouvrir de bave créant comme une sorte de cocon, me tenant prisonnière.

Bien évidemment, j'ai essayé de me débattre mais en vain. Impossible de sortir de ce cocon de bave gluant et collant. Heureusement pour moi mes ongles étaient assez longs pour perforer cette épaisse couche de bave. J'étais doucement entrain de déchirer le cocon de bave quasiment sec afin de pouvoir me sauver. Mais dès que je mis un pied dehors, toutes les araignées se retournèrent et me regardaient d'un air très en colère. Je ne perdis pas une seconde et me mis à courir encore, je crois que je n'ai jamais autant couru toute ma vie.

Tout à coup je vis apparaitre une espèce de cabine qui ressemblait à... un ascenseur. Alors il n'y a pas de réseaux mais il y a des ascenseurs qui apparaissent comme ça au milieu de nulle part, faudrait vraiment m'expliquer c'est quoi cette blague. Je me collai à la porte et tapais de tous mes forces sur celle-ci afin qu'elle s'ouvre. Elle finit par s'ouvrir et je vis deux filles d'à peu près mon âge. Toutes les deux paraissaient tout autant épuisée que moi. L'une était gravement blessée aux jambes et paraissait venir d'une autre époque et l'autre paraissait attristée mais toute aussi confuse et affolée que la première.

Sans me poser de question j'entrai dans l'ascenseur et ordonna à l'une des filles de refermer la porte au risque de toutes nous faire tuer. Peu après, l'ascenseur se referma juste à temps quand l'une des araignées attaqua et commença à briller avant de disparaître.

Wrinkles in TimeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant