Chapitre Second

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Séoul, Corée du Sud. 19 Janvier 1999.

Hyunjin avait été le premier, et le seul à comprendre.

Même inconsciemment, il avait compris que leur temps, à Minho et lui, touchait à sa fin. Que leur bonheur allait leur être retiré.

Que l'univers avait manifestement décidé qu'ils avaient eu droit à suffisamment de ses faveurs, et qu'ils étaient désormais sur le point de se voir arracher l'un à l'autre.

Minho, quant à lui, n'avait rien vu venir.

Il ne s'était douté de rien en se réveillant ce matin-là, alors que son corps encore groggy de sommeil se tendait vers l'autre côté du lit, en quête de la chaleur apaisante de son amant. Jusqu'à ce qu'il se rende compte que le matelas à côté de lui était tout froid, signe que Hyunjin semblait s'être éclipsé depuis des heures.

Lorsque l'un se glissait secrètement dans la chambre de l'autre, il quittait rarement les lieux avant le petit matin. Ils aimaient bien trop la sensation de partager les premières secondes de la journée serré l'un contre l'autre, confortablement emmitouflés sous les couvertures. C'était devenu une habitude pour Minho de regarder Hyunjin se réveiller au creux de ses bras, ses cheveux en bataille lui tombant devant les yeux alors que ses lèvres lui adressaient un sourire fatigué, mais heureux.

Or, ce matin-là, Hyunjin était introuvable.

Cela était d'autant plus étrange que Minho se trouvait dans la chambre, dans la maison du plus jeune. Si quelqu'un aurait dû s'éclipser au beau milieu de la nuit, ça aurait bien dû être lui, et non l'inverse.

Repoussant dans un coin le désagréable pressentiment qui menaçait de l'envahir, Minho se débarrassa des couvertures et se glissa hors du lit. Il lui fallut moins de deux minutes pour retrouver et enfiler ses vêtements, éparpillés aux quatre coins de la pièce. Au dehors, la nuit s'éclaircissait à peine ; le soleil ne pointerait pas le bout de ses rayons avant une bonne heure, au moins.

Cependant, Minho préférait ne pas trop traîner dans les parages ; n'importe qui pouvait débarquer et le trouver au milieu de cette chambre, sachant pertinemment qu'il n'avait rien à y faire. Mieux valait que les parents de Hyunjin ne lui tombent pas dessus, ou sinon... Minho n'osait même pas imaginer quel traitement ces bourges coincés lui réserveraient.

La brise glacée de janvier lui fouetta le visage lorsqu'il ouvrit la fenêtre, et Minho regretta aussitôt de ne pas s'être vêtu de quelque chose de plus chaud que son simple uniforme. Se faufilant hors de la chambre, il veilla à garder l'équilibre alors qu'il se glissait entre les épaisses branches du chêne, la tête pleine de pensées tournant toutes autour de Hyunjin.

Après avoir jeté un dernier regard à travers la fenêtre, Minho se laissa tomber de l'arbre centenaire, atterrissant avec agilité de l'autre côté de la clôture des Hwang.

Puis, il se mit à courir en direction de chez lui, pressé de rentrer se changer avant de repartir pour les cours.


Puis, il se mit à courir en direction de chez lui, pressé de rentrer se changer avant de repartir pour les cours

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𝔍𝔬𝑦𝔞𝔲 𝔒𝔟𝔰𝔦𝔡𝔦𝔢𝔫𝔫𝔢 ᵐⁱⁿʲⁱⁿOù les histoires vivent. Découvrez maintenant