Chapitre 6

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Leah
Comme tous les soirs, je me dirigeais vers l'agence où je travaillais depuis plus d'un mois maintenant. J'avais hâte d'avoir Angel au téléphone. J'ai écouté un chanteur qu'elle m'a conseillé d'écouter et j'ai vraiment adoré. Je voulais, à mon tour, savoir si elle avait fait de même avec celui que je lui avais conseillé. Toutes les semaines, nous faisions ça. C'était toujours de la musique jamais autre chose. J'ai cru comprendre qu'elle voulait devenir chanteuse plus tard ou du moins écrire des chansons. Elle ne m'a pas encore fait écouter l'une de ces compositions, mais j'ai vraiment hâte qu'elle le fasse.

J'avais commencé à me faire des amis à l'agence aussi, en particulier Léonie. Elle ne travaillait pas directement avec les appels tels que ceux d'Angel, elle s'occupait plus tôt de la paperasse, mais elle ne s'en est jamais plaint. Elle était très calme et gentille. J'adorais parler avec elle entre deux appels. Elle avait un an de plus que moi, mais elle avait arrêter ses études à cause de sa phobie scolaire. Elle m'avait avoué qu'elle aimerait bien reprendre les cours un jour, mais que pour l'instant, elle ne se sentait pas prête. Alors elle travaillait en attendant. Elle avait deux petits jobs qu'elle partageait la semaine. Trois jours ici et trois jours en tant qu'aide-soignante dans une maison de retraite. Elle s'occupait des retraités, de faire attention à ce qu'ils aient tout ce qu'ils leur faut, de les laver si besoin, etc. Elle aimait beaucoup aussi ce boulot. J'adorais Léonie, elle ne se plaignait jamais. Elle trouvait toujours un côté positif dans ce qui lui arrivait. Elle me fait beaucoup pensé à Luna, en plus calme.

Je suis arrivé à l'agence, je saluais tout le monde et m'installais avant d'ouvrir mon téléphone pour que ma ligne soit disponible. À peine eue-je le temps de totalement m'installer, je reçus un premier appel :

« H.O.P.E.: Hold on, pain ends, à l'appareil. Votre appel ainsi que votre identité resteras anonyme et ne sera pas enregistrer pour rester dans l'anonymat. Je suis Leah, que puis-je faire pour vous ?
— Bonjour Leah !
— Oh Angel ! Comment vas-tu aujourd'hui ? Lui demandai-je.
— Plutôt bien, à vrai dire ! Dit-elle, en souriant.
— Je suis heureuse de l'apprendre !
— Tu as écouté le chanteur que je t'ai conseillé ? Me demanda-t-elle, excitée.
— Oui et j'ai A.D.O.R.É. ! Lui avouai-je. Quand tu m'avais décrit son style, j'avais peur de ne pas aimer, mais finalement, j'ai été complètement surprise ! Il est incroyable et son univers aussi !
— Haha, j'en étais sûr. J'ai aussi écouté les deux chanteurs que tu m'as conseillés et c'es super apaisant. M'informa-t-elle. Quand je ne peux pas appeler ici pour... Tu sais pourquoi et bien j'écoute Rex Orange County et me concentre un maximum sur les paroles, et ça va un peu mieux. M'expliqua-t-elle, timidement.
— Je suis contente de l'apprendre. Et puis que tu es trouvé un autre moyen que nos appels pour t'éviter de faire, tu sais quoi. Mais je suis contente que tu aies apprécié les chansons. Surtout que c'est différent de ton style de musique !
— Oui ça aussi ça m'avait fait peur. Mais finalement un peu de douceur ne me fait pas de mal. »

J'ai souri en entendant que le fait de lui faire découvrir des chanteurs plus calme de ce qu'elle avait l'habitude d'écouter, l'aidait à se sentir mieux et à ne plus se couper. Je ne sais pas si elle avait arrêté. Je ne voulais pas m'imposer dans sa vie alors je la laissais mener l'entière conversation. L'heure d'appel fut finie et nous nous étions échangé un chanteur que nous devions écouter toutes les deux pour en parler le lendemain. Comme tous les jours. Une fois l'appel fini, j'allais prendre un verre d'eau et je fus tout de suite, de nouveau, appeler.

« H.O.P.E: Hold on, pain ends, à l'appareil. Votre appel ainsi que votre identité resteras anonyme et ne sera pas enregistrer pour rester dans l'anonymat. Je suis Leah, que puis-je faire pour vous ?
— Bonjour... Je... Eum... Vous pouvez m'appeler Leeroy si vous voulez. Hésita-t-il.
— Enchanté Leeroy. Comment puis-je t'aider ? Lui redemandai-je.
— À vrai dire, j'ai une question.
— Je t'écoute.
Que feriez vous si vous n'aviez que 91 jours à vivre ? Me demanda-t-il.
— C'est un chiffre précis. Et bien... J'imagine que je ferrais tout ce que j'aurais rêvé de vivre avant d'apprendre que ma vie m'étais limité.
— Et qu'elles seront ses choses ?
— Je partirais de Doncaster. Je n'ai pas visité beaucoup de lieux ou de pays a part celui-ci.
— Et, vous iriez où ?
— Mmmh... Je pense que j'irais en Bulgarie. J'ai entendu dire que c'était très beau là-bas. Et sur Internet, les sites à visiter ont l'air incroyables.
— D'accord.
— Et toi, Leeroy ? Que ferais-tu si tu n'avais que 91 jours à vivre ? Lui demandai-je à mon tour.
— Ce n'est plus une hypothèse pour moi... Marmonna-t-il.
— Comment ça ? Tu es malade ?
— On va dire ça comme ça. »

Puis il raccrocha. Cet appel était étrange. Qu'est-ce que je ferais de ma vie si je devais mourir dans 91 jours ? Je m'inquiétais un peu pour lui. Que voulait-il entendre par là dans sa question ? Était-il réellement malade ? Ou alors c'était pire que ce que je pouvais m'imaginer ? J'aurais voulu le rappeler pour pouvoir l'aider, mais malheureusement, le numéro était masqué. J'espère qu'il va très vite rappeler...

I'm Leeroy ! [PAUSE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant