Chapitre 2

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Leah
Je suis devant l'agence et je commence à stresser. J'ai vraiment peur de rater cet entretien et de ne rien trouver par la suite. Et s'ils me posaient des questions auxquelles je ne saurais pas quoi répondre ? Et si je tombe sur des gens très malpolie ou alors que je n'arrive pas à les aider ? Je fus coupé dans mes pensers par une femme qui se dirigeait vers moi en souriant :

    « Bonjour, vous êtes mademoiselle Turner ?
    — Oui, c'est moi. Appelez-moi Leah. Ai-je dit, en  lui serrant la main.
    — Enchanté Leah. Je suis Catarina, directrice de cette association. Ne restez pas ici, vous allez attraper un rhume avec ce temps. A-t-elle dit, en ouvrant grand la porte.
    — Merci.
    — Alors, je ne sais pas si vous avez déjà entendu de notre association ? M'a-t-elle demandé.
    — Je me suis un peu renseigner sur Internet, mais ce n'était pas réellement clair. Ai-je répondu, honnêtement.
    — D'accord, alors c'est assez simple à vrai dire. A-t-elle commencé, en souriant. Nous sommes une association qui aide les personnes en détresse. Nous sommes l'équivalent du « SOS enfant battu » mais nous faisons une généralité des problèmes. A-t-elle continué d'expliquer. Tout le monde mérite d'être aidé. Et ces appels se font anonymement.
    — D'accord et je dois faire quoi exactement ? Ai-je demandé.
    — Votre travail est plutôt simple. Vous avez un petit speech à faire au début, juste histoire de vous présenter ainsi que l'association. A-t-elle commencé. Et après le correspondant engagera sûrement la conversation, sinon vous pouvez lui poser des questions et il ou elle répondra sûrement. A-t-elle fini par dire.
    — D'accord, très bien.
    — Je vais maintenant, je vais vous expliquer comment va se passer cet entretien. Je vais vous laisser à un bureau et lorsque vous aurez un appel, je vous évaluerai sur comment vous êtes avec les personnes. Ça vous va ?
    — D'accord !
    — Parfais ! Suivez-moi. »

    Elle me sourit puis nous nous dirigeons vers une grande salle où plusieurs personnes sont installées à leurs bureaux, un casque posé sur leurs oreilles. Ils étaient tous concentrer dans ce qu'ils faisaient et parlaient doucement à leurs interlocuteurs. Certains prenaient quelques notes, sûrement pour ne pas oublier des détails que racontait la personne en danger. D'autres sont seulement sur leurs ordinateurs ou encore d'autres qui papotaient avec leurs collègues. Arrivé à mon prochain lieu de travail, j'examinais mon bureau. Il était petit et des murs encadraient ce dernier. Sûrement pour garder l'anonymat durant les appels. Mon bureau restaient assez vide, mise à part un téléphone fixe, un ordinateur et un casque audio. Catarina m'expliqua comment fonctionnait l'ordinateur ainsi que le téléphone puis elle était reparti à son bureau. Je me suis confortablement installé et ai continué à examiner les environs. Tout le monde est concentré dans ce qu'ils font et j'essaye d'écouter ce qu'ils disent pour prendre exemple pour mon entretien. Soudain, le téléphone fixe sonna. Je prends une grande inspiration, pose le casque sur mes oreilles et décroche :

    « H.O.P.E.: Hold on, pain ends, à l'appareil. Ai-je commencé, souriant. Votre appel restera anonyme et ne sera pas enregistré pour rester dans l'anonymat. Je suis Leah, que puis-je faire pour vous ? Ai-je demandé.
    — Euh... Bonjour... J'ai besoin d'aide...
    — Comment puis-je vous aider ?
    — Mon copain m'a trompé et... et j'en peux plus. À dit la correspondante, la voix implorante. C'est toujours comme ça. Personne ne veut de moi. Je ne sais même pas pourquoi je continue à forcer comme ça...
    — Mademoiselle...
    — Appelez moi Jane. M'a-t-elle coupé.
    — Très bien, Jane. Écoutez, vous ne devez pas baisser les bras. Lui ai-je dit, sérieusement. Les hommes sont débiles et irrespectueux, je suis sûr que vous êtes quelqu'un d'incroyable, de gentille, de drôle et intelligente. Je peux l'entendre rien qu'à votre voix. Ai-je dit, en souriant. Et si votre copain vous a trompé, il ne sait pas ce qu'il rate. Vous méritez d'être aimé et d'être avec quelqu'un qui vous respect.
    — Mais comment je fais pour trouver ce genre de personnes ? A demandé Jane, toujours sur le même ton désespéré.
    — Eum... Déjà, je vous suggère de rompre avec cette ordure. Ai-je commencé, durement. Vous ne pouvez pas rester dans une relation aussi toxique. Un homme qui trompe est un homme qui n'a aucun principe. Ensuite, prenez du temps pour vous. Lui ai-je conseillé. Ne cherchez pas dans l'immédiat à le remplacer, ça vous mettra beaucoup de pression pour rien.
    — D'accord.
    — Puis quand vous vous y attendrez le moins, quelqu'un apparaîtra dans votre vie et il vous comblera de bonheur. Ai-je continué, souriante.
    — Vous croyez ?
    — J'en suis sûr, Jane !
    — D'accord, merci beaucoup, Leah !
    — C'est normal ! N'hésitez pas à nous rappeler en cas de problème.
    — Je le ferais. Merci encore ! Au revoir ! »

    Je raccrochais avec Jane après l'avoir salué et m'étais affalé sur mon siège, le sourire aux lèvres. Je suis plutôt fière de ce premier appel. Le problème de la jeune fille n'était pas très compliqué, mais je trouve que j'ai plutôt bien géré la situation. Je suis resté calme et j'ai très rapidement trouvé quoi lui dire. Mes conseils n'étaient pas faux, ils peuvent réellement fonctionner et je crois en ces conseils. J'espère que tout se passera bien pour elle. Quelques minutes après mon appel, Catarina arriva à mon bureau le sourire aux lèvres. Son expression me rassura tout de suite et je savais que j'avais réussi.

    « Félicitation Leah ! Vous avez réussi avec grandiose votre test. Jane vous en est très reconnaissante. A-t-elle dit, toujours le sourire aux lèvres.
    — C'étais vous ? Ai-je demandé, en riant.
    — Eh oui ! Je ne pouvais pas vous lancer sur le terrain avec de réelles personnes avec des réels problèmes si vous ne saviez pas gérer quelqu'un. M'a-t-elle expliqué. J'avais besoin de voir se dont vous étiez capable. Quand vous reviendrez demain, vous aurez une réelle personne. M'a-t-elle assuré.
    — D'accord. Vous n'avez pas de conseil à me donner ? Dire des choses que je devrais changer ? Ai-je sérieusement demandé.
    — Euh... Essayez de voir si votre interlocuteur veut se donner un prénom anonyme comme j'ai fait. M'a-t-elle conseillé. Parfois ça facilite la conversation, plutôt que de dire « madame », « mademoiselle », « monsieur »...
    — D'accord, j'y penserai. Merci beaucoup Catarina, je ne vous décevrais pas ! Lui ai-je promis.
    — J'espère bien ! On se revoit demain à la même heure ?
    — C'est parfais. À demain ! »

    Elle m'a souri et je me suis dirigé vers la sortie pour retourner à la maison. Mon père est venu me chercher quelques minutes plus tard, accompagné des jumeaux. Ces derniers me racontaient leurs jours et se disputaient pour savoir qui avait le droit de me le dire.

    « Josie commence !
     — Ce n'est pas juste, Leah ! A pleurnicher Austin.
    — Les filles d'abord, mon grand ! A répondu papa.
    — Pff... »

    J'ébouriffais ses cheveux puis lui promis de jouer avec lui arrivé à la maison. Cela le fit directement réagir et il avait arrêté de bouder. En attendant, Josie racontait, avec passion, sa journée avec ses copains et copines et me disait ce qu'elle avait appris aujourd'hui à l'école. Par la suite, Austin fit de même et nous étions rapidement arriver à la maison. Et comme promis, je me dirigeais, avec mon frère, dans sa chambre et je jouais une petite heure avec lui avant de me rendre dans ma chambre pour faire mes devoirs. Papa était dans la cuisine et préparait le repas pour ce soir. Maman rentra pour le dîner et avant d'aller me coucher. J'ai essayé de joindre Finn, mais encore une fois, il n'était pas joignable. J'ai soupiré de désolement et ai fini par me coucher. J'ai hâte de commencer ma première vraie journée à l'association.

I'm Leeroy ! [PAUSE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant