Chapitre 7

4 1 1
                                    

Leah
Quatre-vingt-neuf jours. Il restait quatre-vingt-neuf jours et Leeroy n'a pas rappelé. Je ne sais pas pourquoi je n'arrivais pas à me le sortir de la tête. J'ai peur pour lui. Alors tous les jours, j'espérais qu'il allait rappeler. Tous les jours, je me demandais comment il allait. Nous n'avions pas forcément beaucoup parlé la dernière fois, mais pourtant, notre discussion n'avait pas réussi à me sortir de l'esprit. Sa façon de me répondre, il me vous voyait, alors que je suis sûr qu'il avait environ mon âge. Il était jeune, je ne sais pas pourquoi, mais sa voix était tellement pure et innocente. Qu'est-ce que je ferais si je n'avais que 91 jours à vivre ? J'en sais rien en fait. Je ne me suis jamais posé une question dans ce genre. Je n'ai jamais pensé à ma potentiel mort. Je n'ai jamais pensé au jour où tout serait fini pour moi et que je serais six pieds sous terre.

    « Ça va Leah ? Me demanda Léonie.
    — Mh ? Oh oui. Juste je repensais à l'un des appels que j'ai eu la semaine dernière. Il m'a un peu bouleversé. Avouais-je.
    — Oh... Ça arrive souvent, je pense. Je me rappel qu'Anthony, un ancien employé ici, a presque fait un burn-out quand l'un de ses récurant correspondant a été retrouver mort. M'expliqua-t-elle.
    — Comment a-t-il su que c'était lui ? Demandais-je, intriguer.
    — Leurs relations était allée un peu plus loin que les appels anonymes, il paraît. Ils se seraient échangé leurs numéros de téléphone et auraient échangé pendant des mois. Commença-t-elle. Et un jour, il n'a plus eut de nouvel d'elle, alors Anthony à appelé des centaines de fois et est tombé sur un proche de son anonyme. Et se serait comme ça qu'il l'aurait appris. Il paraît qu'Anthony était tombé amoureux d'elle. Finit-elle.
    — Je suis désolée de l'apprendre. J'espère qu'il va mieux maintenant.
    — Nous n'avons plus trop de nouvelle de lui. Il a été licencié, car il ne venait jamais ici. M'informa-t-elle. Mais là où je voulais en venir au départ, c'est que tu dois faire attention. Me prévient-elle. Certains problèmes de nos correspondants peuvent être lourds à porter pour une seule personne. Et je ne veux pas que la même chose qu'Anthony t'arrive. Alors fais attention à ne pas trop t'impliquer émotionnellement parlant, d'accord ?
    — Promis. Merci Léonie.
    — Je t'en pris. Bon, je te laisse. Je dois faire les comptes. À plus tard !
    — Bon courage ! »

    Elle me remercia puis parti dans son propre bureau. Il n'y avait personne aujourd'hui, à part Léonie, moi et Catharina. À vrai dire, nous étions vendredi, tout le monde rêve d'être en week-end, alors ça peut se comprendre. Puis le téléphone sonna. Je m'empressais de décrocher, espérant secrètement que se soit Leeroy :

    « H.O.P.E: Hold on, pain ends, à l'appareil. Votre appel ainsi que votre identité resteras anonyme et ne sera pas enregistrer pour rester dans l'anonymat. Je suis Leah, que puis-je faire pour vous ?
    — Bonjour... Dit une voix timide de petit garçon.
    — Est-ce que tu voudrais un prénom anonyme ?
    — Et... Je ne sais pas trop.
    — C'est comme tu veux ! Ça peut être plus facile pour la communication.
    — Très bien... Alors eum... Johan. Dit-il, toujours timidement.
    — Enchanté Johan. Que puis-je faire pour t'aider ?
    — Au collège on n'arrête pas de m'insulter, m'embêter et parfois... Il y en a qui me frappe. Dit-il, en reniflant. Je ne sais plus quoi faire pour qu'ils s'arrêtent. J'en peux plus. Et en plus, mon père dit que tout est de ma faute.
    — Pourquoi il dit ça ?
    — Parce que... Je ne suis pas comme les garçons de mon âge. Je... J'aime bien... M'habiller avec des habits de fille. J'aime bien me maquiller et... Et je crois que j'aime bien les garçon. M'avoua-t-il, avec une voix tremblante.
    — Oh, je vois. Et bien Johan, j'ai envie de te dire de faire abstraction à toutes ces critiques et injures que te font les gens de ton collège, mais j'imagine que tu as dû essayer de faire ça.
    — Oui... Mais ça les énerves plus qu'autre chose, alors je... Je fais ce qu'ils me disent de faire. Avoua-t-il, honteusement. Je n'ose imaginer ce qu'il lui demande de faire...
    — Est-ce que tu en as déjà parlé au directeur de ton collège ? Lui demandai-je.
    — Non...
    — Tu devrais peut-être commencer par là. Il pourrait peut-être les renvoyer ou les punir assez sévèrement pour qu'ils arrêtent une bonne fois pour toute de t'embêter. Ensuite, pour ce qui est de ton papa... As-tu une maman ? Lui demandais-je, ignorant la réponse.
    — Non... Elle est morte quand j'étais bébé. Me répondit-il, tristement.
    — Je suis désolée de l'apprendre, Johan...
    — Ce n'est pas grave... Je ne la connais même pas. Donc elle ne me manque pas forcément.
    — Je comprend. Aurais-tu quelqu'un de ta famille a qui tu pourrais librement te confier ?
    — Ma tante...
    — Super ! Et bien, je pense que tu pourrais aussi en parler à ta tante de tout ça. Des élèves qui t'harcèlent à ton établissement, ton papa qui ne te soutient pas et tout les souci qui peuvent te tourmenter.
    — Vous pensez que ce n'est pas de ma faute tout ça alors ? Dit-il, avec une once d'espoir.
    — Évidemment que non ! M'indignais-je. Ce n'est en aucun cas ta faute. Si tu as envie de porter des vêtements dit féminin, fait le ! Si tu veux te maquiller, fait le ! Si les garçons te plaisent, qu'il en soit ainsi ! En aucun qu'à tu ne dois avoir honte de ce que tu es. Tu es quelqu'un d'extraordinaire, Johan et tout le monde mérite de le savoir. Et ces crétins qui t'embête finiront en enfer pour t'avoir fait souffrir !
    — Merci Leah. Dit-il, en reniflant. Vraiment. Je ne savais plus quoi faire. J'ai beaucoup pensé à en finir ces derniers temps, vous savez. J'avais l'impression que si je partirais, personne ne s'en soucierais. Dit-il, en sanglotant
    — Moi je m'en soucierais. Un enfant de ton âge ne devrait pas faire face à des soucis aussi durs à porter sur ses épaules. Le rassurais-je. Il faut vraiment que tu en parles à ton proviseur. Si lui ne fait rien, parles-en a ta tante immédiatement.
    — Je le ferais, promis. Merci encore Leah. Je dois vous laisser, mon père va arriver d'une minute à l'autre et s'il voit que je ne travaille pas mes leçons, il va me disputer. Au revoir Leah. M'informa-t-il.
    — Rappel nous quand tu veux, trésors. »

    Il me remercia une dernière fois puis raccrocha. Je soupirais de fatigue. Je n'arrive pas à comprendre qu'on puisse en vouloir à quelqu'un pour son genre, son orientation sexuelle ou sa couleur de peau. C'est complètement débile. Nous restons les mêmes ! J'espérais vraiment que Johan aller trouvé un moyen pour que toute cette souffrance s'arrête. Encore une fois, je voudrais faire plus. Mais je ne peux que donner des conseils malheureusement. Je bus mon jus de fruit et regardais l'heure : 18 h 10. Oh, j'ai fini un peu plus tard que d'habitude. Je devais partir, je devais encore préparer mes cours de lundi ! Et surtout mon exposé avec Lisa qui est dans 15 jours ! La prof demandait à ce que nous connaissions nos notes par cœur, alors je devais m'entraîner un maximum. J'éteignis ma ligne ainsi que mon ordinateur, puis rassemblais mes affaires avant de dire au revoir à tout le monde.

    C'est maman qui vient me chercher ce soir. J'étais contente de la voir, elle adorait toujours m'écouter parler de mes journées à l'agence, savoir comment je me suis débrouillé, quel problème j parler de mes journées à l'agence, savoir comment je me suis débrouiller, quel problème j'avais rencontré etc. Elle s'intéressait beaucoup plus que papa. Lui s'intéressait seulement de mes notes et mes appréciations. Comme s'il était mon manager plutôt que mon père. Comme d'habitude, ça me désolait de penser à notre relation. Nous étions, à l'époque, tellement plus proche. Mais depuis que je suis rentrée au collège, il n'a jamais arrêté de me mettre une pression folle sur mes cours et mes notes. J'espère vraiment qu'il ne commencera pas à faire la même chose avec les jumeaux. J'aimerais pouvoir leur épargner ça. C'est lourd à porter.

    Maman est arrivée rapidement dans sa belle voiture couleurs bleu électrique, le sourire aux lèvres et toujours aussi impeccablement habillé et maquillé. On pourrait croire qu'elle venait tout juste de se préparer alors que derrière il y a eut des heures de travail à l'agence immobilière. J'embrassais sa joue et nous nous dirigeâmes à la maison.

I'm Leeroy ! [PAUSE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant