Ça ressemble au paradis

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Le grand jour arriva enfin. Kelda porta la robe couverte de perles. Ses cheveux étaient attachés en un chignon. Son maquillage léger rehaussait sa beauté naturelle. En se faisant guider à la venue, elle commença à se sentir nerveuse. Madame Shirley était là pour l'accompagner. La cérémonie était privée. Seuls les gens les plus importants au palais et des amis intimes étaient conviés.

La musique commença. Madame Shirley lui sourit avec enthousiasme et la prit par le bras. Elle semblait fière de sa pupille.

- Sois pas si nerveuse. Je sais que tu l'aimes plus que tout.

Kelda rougit et elles descendirent l'allée. Fukboshi se tenait aux côtés de son père qui semblait très fier. Son futur mari était si beau. Il portait une version moderne du costume traditionnel des Hommes Poissons. Ses cheveux étaient attachés en une queue de cheval. Il avait l'air différent, mais tout aussi beau que d'habitude. Kelda rougit. Ses yeux dorés la regardèrent. Il aurait béé s'ils avaient été seuls mais il se contenta de sourire. Shirahoshi pleurait. Ses frères l'encourageaient.

Kelda n'osa pas le regarder dans les yeux avant d'être arrivée à l'autel. Fukaboshi prit ses mains et aussitôt, elle se sentit bien et en confiance. Après la courte cérémonie, les gens les acclamèrent et il l'embrassa. Il prit son temps pour profiter du moment. Leurs lèvres se touchèrent et Kelda rougit plus qu'avant. Elle cacha son visage contre son torse.

- Tu es enfin ma princesse.

- Je t'aime, mon prince.

Ils s'embrassèrent encore. Ils sortirent pour rencontrer le peuple. Kelda ne s'était pas attendu à tant d'acclamations et à tant de gens. Fukaboshi, habitué, salua avec aisance, fier de son épouse. Kelda, beaucoup plus timide, salua un peu mais se sentit bien vite dépassée. Fukaboshi le remarqua et mis son bras autour de ses épaules.

- Je pense qu'on devrait retourner avec les autres.

Elle acquiesça. Ils retournèrent avec leurs familles et passèrent la soirée à danser, manger et à profiter de la fête ensemble. Shirahoshi  passa son temps à pleurer et à appeler Kelda sa "soeur". Fukaboshi était ravi que sa soeur aime autant sa femme.

Après la grande fête, ils se rendirent finalement dans leur chambre. Fukaboshi lui avait demandé si elle voulait changer quoi que ce soit mais Kelda l'aimait comme ça. Elle remarqua qu'ils avaient fait un peu de place pour elle. C'était très adorable. Fukaboshi détacha ses cheveux. Il soupira de soulagement. Il n'avait pas l'habitude de porter autant de vêtements. Kelda s'apprêtait à faire de même mais il stoppa sa main.

- Qu'est-ce qu'il y a ? Je peux pas dormir comme ça !

- J'ai oublié de te dire à quel point tu es belle.

Il l'embrassa plusieurs fois.

- J'espère que t'as aimé notre journée.

- Oui, mais sincèrement, je suis contente qu'on soit que tous les deux maintenant.

Elle libéra ses cheveux et ôta ses bijoux. Elle le voyait la regarder dans le miroir. Il enleva ses vêtements. Il était de retour à sa zone de confort. Pendant ce temps, Kelda avait du mal avec sa robe.

- Attends, je vais t'aider.

Elle s'assit sur ses genoux. Il fut d'une bonne aide, même s'il embrassa son cou un peu trop à son goût. Elle rit.

- Désolé. Je suis trop content de t'avoir.

- Je le suis aussi, mon prince, dit-elle doucement.

Une fois la robe sur le sol, il caressa doucement sa peau et regarda son dos qui n'avait jamais semblé aussi attirant auparavant.

- J'ai tellement peur de te blesser.

Touchée par cet aveux, Kelda se retourna pour le regarder et le serrer dans ses bras.

- Ça n'arrivera pas. C'est pour ça que je te fais confiance.

Ils s'embrassèrent. Ça faisait du bien de savoir que plus rien ne pourrait les séparer. Il regarda le collier qui brillait sur sa peau parfaite. Elle l'avait gardé.

- C'était bien la dernière fois ?

- Hm-hm, dit-elle.

Il embrassa son cou. Ses mains se promenèrent dans ses épais cheveux bleus.

- J'ai toujours voulu savoir ce que ça faisait d'être au paradis.

- J'ai eu un avant-goût...

Il la regarda dans les yeux.

- Et si je t'y emmenait ?

- Tu peux ?

- Si tu me permets...

- Allons au paradis alors, mon prince, lui murmura-t-elle.




Les cicatrices de l'océan (Fukaboshi x OC)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant