ALYAH - Vaincre mes cauchemars grâce à mes rêves.

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Presque deux mois se sont écoulés depuis l'annonce de la grossesse. Presque deux mois que l'homme de ma vie est dans un coma profond. Presque deux fois que je jongle entre le bonheur de bientôt devenir mère et la tristesse de ne pas avoir mon pilier à mes côtés pour me soutenir. Ces deux mois ont été les plus longs de ma vie et seul Allah sait combien de mois encore vais-je continuer à vivre comme ça. C'est énorme deux mois mais je me dis que je n'ai sûrement encore rien vu... Surtout depuis le jour où les médecins ont parlé de débrancher Naim. Il en était hors de question depuis la première fois où ils m'en ont parlé. Ils m'en avaient parlé seulement pour m'expliquer ce que c'était et dans quel cas cela devrait être songer. Mais j'ai catégoriquement refusé. Il se réveillera j'en suis sûr par la grâce d'Allah. Je n'en doute pas une seule seconde. Et puis, l'année de demain ne s'est même pas encore terminé, et elle est encore loin de l'être. Donc je préconise la patience avant tout.

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Pour être honnête, de mon côté je suis chouchoutée comme je ne l'ai jamais été auparavant. Ma famille ne me laisse aucun répit depuis cette annonce de grossesse. D'ailleurs, je n'ai pas pu garder le secrète face à ma belle-mère qui a elle très vite remarquer mon changement de comportement et mon changement physique. Elle a remarqué que mon petit ventre devenait un peu plus rond chaque jours. Elle a très vite percé le secret. On ne peut rien caché à une mère. Alors j'ai du lui annoncé la nouvelle. Je lui ai expliqué pourquoi j'ai voulu essayé de lui cacher ce secret. Je lui ai dis que je voulais que ça soit Naim qui l'annonce à sa famille. Alors elle ne m'en a pas voulu de ne pas lui avoir dit plus tôt. Je lui ai demandé de ne rien dire pour le moment. À personne.

Et pour réussir à garder le secret, je vous assure qu'on fait un boulot plus que improbable avec ma famille et ma belle-mère. Issam m'a acheté énormément de pulls, de sweet, de teeshirt de taille XXXL. Je pense que personne ne trouverait ça louche parce que moi la première, je ne connais personne qui se met sur son 31 quand elle passe son temps dans un hôpital. C'est impensable. Mais malgré cette réflexion qui paraît assez logique, la seule personne qui a daigner trouvé important de faire des commentaires n'est personne d'autre que Marwa. Ma styliste personne. Elle m'a posé tellement de questions sur mon nouveau style vestimentaire que j'étais à deux doigts de tout lui dire. Elle insistait tellement !

Ma belle-mère - Alyah, accompagne Amira s'il te plaît. Elle veut aller s'acheter de quoi manger en bas et je n'ai pas le courage de me lever pour ses bêtises.

Amira - Mama ! C'est pas des bêtises wesh ! J'ai vraiment la faim.

Je lui donne une tape sur sa tête. En ce moment elle est vraiment sur les nerfs Amira. Elle ne s'y pas la seule bien sûr mais pour elle plus les jours passe, plus elle l'est. Le fait qu'elle cache tous ses sentiments et qu'elle ne parle jamais de rien à personne là détruit émotionnellement alors elle fait tout passe par l'agressivité. Elle se met comme un bouclier pour se protéger elle et ses sentiments. Sa famille ne le voit pas contrairement à moi. Non pas parce qu'elle me l'a dit, non. Mais plutôt parce que j'observe tout le monde et après mûre réflexion j'arrive à me faire une idée sur la façon d'être de chacun. C'est l'une de mes qualités l'observation. C'est grâce à ça que j'arrive à entretenir de bonnes relations sociales avec tout le monde. Puisqu'en sachant comme est celui en face de moi, je saurais m'adapter à lui pour ne pas ne serait-ce que frôler la confrontation et le quiproquo.

La seule personne avec qui, même après l'avoir observé quasiment pendant une grande partie de mon adolescence, je n'ai pas sûr toujours m'adapter c'était Kais. Malgré que je sache comment est-ce qu'il est et comment il réfléchi plus ou moins, il arrivait toujours à me faire sortir de mes yeux ! Vraiment c'était insoutenable.