À Vie d'Ivresse, Mort Onirique

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Lorsque la nuit eut entièrement noyé l'horizon de son encre de jais, la voûte céleste était d'une opacité si brute qu'on aurait juré que les astres stellaires étaient en train de s'y noyer, envoutés par cette nébulosité abyssale

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Lorsque la nuit eut entièrement noyé l'horizon de son encre de jais, la voûte céleste était d'une opacité si brute qu'on aurait juré que les astres stellaires étaient en train de s'y noyer, envoutés par cette nébulosité abyssale. Pourtant, ces joyaux illuminaient les pupilles de chaque mortel ayant les yeux rivés vers les Cieux, inconscients que les halos qu'ils produisaient ressuscitaient la flamme régnant en chaque âme lorsque cette dernière venait à s'épuiser. Telles d'inestimables parures cristallines qu'on aurait accidentellement renversé sur le tissu nocturne, ces cristaux célestes resplendissaient avec encore plus d'ardeur que l'astre solaire, condamnés à scintiller pour l'éternité. Parmi les spectateurs de cette toile onirique régnaient deux iris chocolatées, perdues dans leur contemplation de cette beauté cosmique.

La propriétaire de ce regard errant se sentait elle aussi sombrer dans les abîmes du divin Empyrée, lorsque soudainement une apparition s'infiltra dans son champ de vision, s'éclipsant dans les hauteur du firmament. C'était une lanterne au tissu ivoire qui voletait dans l'atmosphère ; elle possédait la blancheur d'une colombe, l'irréalité d'un ange et la légèreté d'une luciole. Le petit objet qui continuait innocemment son ascension vers les Cieux endormis paraissait bien dérisoire face à l'immensité du Cosmos vers lequel il se dirigeait ; comme si il ne semblait guère se soucier d'être englouti par les obscures hauteurs divines. C'est alors que le solitaire voyageur fut bientôt rejoint par ses comparses qui comblèrent peu à peu la noirceur de la nuit par la chaleureuse lueur émanant d'eux, et grâce à laquelle ils pouvaient prendre leur envol.

Les pupilles de toute la foule s'étant rassemblée en cette nuit d'émotion furent peu à peu submergées par les innombrables lanternes qui créaient une sorte de ciel parallèle au dôme astral déjà existant, tant la quantité d'âmes ayant été accueillies dans les esprits de tous les shinobis présent était phénoménale. La journée s'était déroulée tout en hommage envers les âmes des défunts, et il était à présent temps pour ces dernières de quitter ce monde auquel elles n'appartenaient plus. C'est pourquoi les familles des spectres du passé prononçaient de derniers adieux aux membres disparus de leur entourage, dans cet acte symbolique qu'était l'envol de toutes ces lanternes, allégories de l'âme des disparus. Dès qu'une flamme embrasait le cœur de la toile de l'objet pour venir embrasser les Cieux, c'était un être du passé qui regagnait son lieu de repos éternel ; nul ne pouvant savoir s'il résidait dans les entrailles du Tartare ou au cœur d'une flamboyante étoile.

- Tenten ?

L'interpellée quitta des yeux ce spectacle auquel elle avait agrippé son regard égaré, afin de se concentrer sur la voix venant de la tirer de sa rêverie. Rock Lee se tenait à deux pas d'elle, ainsi que Gaï à ses côtés détenant entre ses mains la lanterne qui n'attendait que la flamme lui permettant de décoller.

- On va laisser Neji s'en aller.

La jeune femme hocha doucement la tête puis se rapprocha vers son ami et son maître. Le ninja habituellement survolté lui lança un tendre sourire, sincère mais teinté d'une légère peine, ce qui acheva d'émouvoir la brune. Percevant la tristesse que ces chers disciples tentaient de maladroitement camoufler, le jônin leur souffla des paroles réconfortantes, d'une voix étonnement posée. Les deux jeunes adultes firent alors des adieux qu'ils n'avaient jamais réellement pu prononcer à leur ami, puis le jeune Lee empoigna fermement la lanterne entre ses mains tandis que la kunoichi s'affaira à allumer la flamme.

Les précieux compagnons du défunt se surprirent à ressentir la même pensée effleurer leur inconscient : Neji était comme cette lanterne s'apprêtant à valser dans l'atmosphère : son passage sur Terre, éphémère ; sa lumière dans les esprits, éternelle. Le Hyûga n'était plus, pourtant en cet instant, tous purent sentir sa présence. Une main pressant affectueuse l'épaule de Tenten, une présence réchauffant aussitôt le cœur de Rock Lee, une voix dessinant un sourire des plus sincères sur le visage de Gaï. L'esprit de leur ami était à leur côté, une ultime fois.

Pour clôturer cette journée de festivité et sceller la douleur résidant au creux de leurs cœurs endeuillés, la jeune femme glissa ses phalanges sur la toile de l'objet symbolique, et dans une unisson, les deux amis projetèrent la lanterne vers les hauteurs étoilées afin de laisser l'âme du membre manquant à leur trio les quitter. La toile blanchâtre prit de l'altitude avec prudence, comme si elle voulait profiter une ultime fois du panoramique offrant la Terre avant de rejoindre les Cieux.

Les trois êtres observèrent les lanternes embraser le tableau céleste de leur iris brillantes où l'on voyait miroiter le reflet de leur âme apaisée, puis, progressivement, la lueur animant leurs cœurs se dématérialisa peu à peu. A l'image du symbolique objet s'éloignant de plus en plus des pupilles embuées appartenant aux esprits endeuillées, le spectre du défunt commença à se volatiliser dans l'atmosphère empreinte de nostalgie de cette nuit onirique.

Le trio contempla l'esprit du Hyûga flotter dans les airs, étant d'une telle légèreté que la gravité n'avait plus d'effet sur lui. L'aura avec laquelle il envoûtait les membres de son équipe disparut définitivement, signifiant que le jeune homme les avait définitivement quittés.

Toutefois, les deux disciples s'échangèrent un sourire emprunt de nostalgie. Grâce à ces instants hors du temps qu'ils venaient de vivre, ils se retrouvaient apaisés, ayant à présent la confirmation ce dont ils avaient toujours douté :

Neji était parti en paix.

(je n'ai PAS REUSSI à trouver ce gif sans les crédits mais yolo comme disent les djeuns)

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Lumière Éternelle | 𝐎𝐒 𝐍𝐀𝐑𝐔𝐓𝐎Où les histoires vivent. Découvrez maintenant