Lorsque la brise nous berçait encore

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C'est dans cette mélodie enchanteresse que produisait la délicieuse ondulation de la brise printanière dans l'herbe tendre que deux corps somnolant reposaient ainsi, allongés sur ces brins verdâtres qui teintaient leurs vêtements de leurs nuances chlorophyllifères, tout en laissant les rayons de l'astre incandescent pleuvoir sur leur peau blême - pâleur issue du rude hiver qu'ils venaient de traverser - et faire palpiter leurs nuances d'ivoire. Les beaux jours arrivaient, secondés par les degrés faisant grimper la jauge des thermomètres jours après jours alors que l'étoile solaire se faisait de moins en moins timide sur l'Olympe. Les deux âmes assoupies se laissaient bercer par ce cadre idyllique, embellit par la pureté du ciel vierge de tout nuage - il était d'un azur immaculé - tout en profitant de l'exquis parfum des fleurs émergentes ainsi que de la sensation procurée par la douceur de l'herbe glissant sous leurs mains.

Toutefois, l'un des deux êtres se trouvait plus éveillé que l'autre et se délectait alors de cette divine sensation que celle de sentir le souffle chaud de son amante venir effleurer son cou, tandis que cette dernière était littéralement plongée dans les bras de Morphée, son corps endormis reposant sur le torse de l'homme qui l'enlaçait contre lui. Le jeune adulte glissa ses doigts dans la sublime chevelure rosée de sa belle, respirant le doux parfum que diffusait ses longues mèches légèrement décoiffée, en laissant ses orbes ébènes se perdre dans le néant des Cieux saphirs.

Alors que ses phalanges continuait leur périple dans cette mer rosée, une fraîche sensation l'électrisa soudainement ; de graciles lèvres entrouvertes venaient de caresser son cou, intensifiant l'ardeur du souffle qu'expirait la belle jusqu'à présent sur la peau frémissante de son amant, et remontèrent jusqu'à son oreille où de doux mots furent glissés. Le brun ne put empêcher la commissure de ses pâles lèvres s'étirer à l'entente de ces paroles amoureuses, et plongea l'opacité de ses iris nuit dans les deux pierres précieuses d'un rareté exceptionnelle ornant l'inestimable regard de sa douce, cette dernière ayant redressé son gracieux visage vers lui. Il aurait voulu déposer ses lèvres sur celles de la jeune femme, mais la tendresse avec laquelle elle le regardait l'en dissuada, préférant contempler l'expression se dessinant sur ses traits féminins avec harmonie plutôt que de briser cet éthérique lien les unissant en cet instant, comme si effleurer de trop près la beauté dont il était épris revenait à pécher.

Le brun enfouit l'encre de ses pupilles dans la pureté des joyaux émeraudes de sa bien-aimée, lorsqu'une ombre flottante vint briser l'union de leurs regards éperdus. Les deux partenaires tournèrent leurs iris en direction du trouble-fête et découvrirent deux majestueuses ailes où se mêlaient le saphir et l'améthyste, dans un camaïeu de teintes nocturnes, voleter autour d'eux avec une grâce digne des plus beaux poèmes, et ce malgré la désinvolture dont le papillon semblait faire preuve. Le nouvel arrivant finit sa course en se réceptionnant avec agilité sur un pissenlit aux éclats solaires situés à proximité du visage des deux amants. Ces derniers n'avaient pas quitté la minuscule créature du regard et louangeaient de leurs pupilles fascinées l'élégance dont pouvait faire preuve une si petite chose. La muse reposa à nouveau son visage contre son amant, nichant plus intimement ses mèches rosées dans le cou du brun - chatouillant ce dernier au passage - tandis qu'elle fit glisser sa gracieuse main entre les brins d'herbes jusqu'à la petite fleur dorée où résidait le plus majestueux des insectes. Elle redressa ses phalanges vers les pétales de la plante aux nuances or, afin de recueillir le papillon sur son index ; et celui-ci coopéra en avançant ses petites pattes sur l'ongle de la jeune femme.

L'homme contemplait les gestes envoûtant de son amante, hypnotisé par la délicatesse dont celle-ci faisait preuve, tandis que la belle observait la créature prendre à nouveau son envol ; les deux amants égarèrent alors leurs regards émerveillés dans la voûte céleste où les somptueuses ailes s'élancèrent pour finir par se confondre avec l'étoile incandescente, aveuglant leurs iris de l'aura divine du roi des astres. Les yeux béryllés de la femme se plissèrent à l'image des fossettes creusant ses joues tandis qu'une idée venait de lui caresser l'esprit ; elle quitta alors la beauté des cieux pour faire couler ses iris vers le doux visage de son amant, tandis que de sa main gauche elle effleura le pissenlit où lotissait le trouble-fête auparavant, puis entreprit de subtilement arracher la petite plante. La florale végétation en main, la belle s'affaira à la glisser dans les mèches brunes de son amant, calant la fragile tige sur le haut de son oreille, et contempla, rieuse, la mine septique qu'affichait le jeune homme en raison de cette attention bien trop enfantine à son goût. Avant qu'il n'eut le temps de protester, comme il en avait souvent l'habitude, la douce femme acheva le geste qu'il avait voulu entamer auparavant en scellant ses lèvres mielleuses à celle de son cher et tendre, mêlant dans une union leur souffle tiède et leurs pensées amoureuses.

 Avant qu'il n'eut le temps de protester, comme il en avait souvent l'habitude, la douce femme acheva le geste qu'il avait voulu entamer auparavant en scellant ses lèvres mielleuses à celle de son cher et tendre, mêlant dans une union leur souffle...

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(petit os très rapide et pas du tout prévu que j'ai écrit ce matin en tombant sur ce fanart. D'ailleurs ce dessin qui est plus doux que mon avenir, a été dessiné par @asako7122 que j'ai trouvé sur twitter via pinterest (bref les crédits tahu). Tout ça pour dire que la suite du chapitre que j'ai posté vendredi sortira dans la semaine, voilà la bise)

(ps : j'aime le sasusaku)

Lumière Éternelle | 𝐎𝐒 𝐍𝐀𝐑𝐔𝐓𝐎Où les histoires vivent. Découvrez maintenant