𝔻𝕖𝕗𝕚-𝔹𝕠𝕠𝕜 | Naruto - Recueil d'OS

Défi 3 - Matin de pluie [Yahiko]

Bijour.

Voici un défi initié par Kao-kun, cette fois!

Les règles sont les suivantes:

Nombre de mots: Au moins 500
Œuvre: Naruto
Univers original ou non: Original
Protagoniste à choisir: Yahiko, Nagato ou Konan
Les cinq mots à placer: Eau / Portrait / Etoile / Bureau / Ballon
Thème: Libre
Genre: Libre
Limite de temps d'écriture: Libre

Alooors. Je tiens à vous informer que ce court texte est très vague, et contient beaucoup de répétitions. En fait, j'ai remodelé les paroles d'une chanson que j'aime pour les faire correspondre un minimum au défi, et... Bah je suis partie dans mon délire. 

C'est pas vraiment une songfic, mais c'est... Entre les deux. Le titre de la chanson, c'est Saez - Matin de pluie (la chanson est bizarre, ok. Mais elle est super belle. Et Saez, c'est ma religion, alors attention, hein). 

Gloire à celui ou celle qui y comprendra quelque chose.

Bonne lecture, ma foi.

***

Yahiko était appuyé sur le bord de la fenêtre, à regarder l'horizon gris du ciel morose. 

"Dis-moi, tu reviendras?"

Non, il n'aimait pas les larmes du ciel de son pays. Yahiko avait beau rester devant son bureau et frapper à la porte du temps, il passait et le laissait ici, sur un quai de souffrance, par un matin de pluie.

Alors il était là, à guetter par la fenêtre, à se dire qu'un jour il reviendra peut-être, lui et son infini.

Mais puisque l'infini vire toujours au néant, il se disait qu'il n'y avait rien de pire que de voir les autres absents et de les regarder partir.

Mais il savait qu'ils reviendraient. Parce qu'ils reviennent toujours, ces matins de pluie.

Alors Yahiko repensa à la vie, à ce qu'il laissait ici, à ceux qui sont partis et à ces matins de pluie. A ce qu'il n'avait pas vu dans les sanglots de l'hiver, aux amitiés perdues et aux êtres chers, et à ces jours marqués par la mélancolie.

Il avait souvent regardé les quais, en se souvenant des jours où Konan lui disait qu'elle l'aimait, et qu'elle le faisait sourire. Ils s'étaient alors fait au coin d'une rue en passant ces choses de l'humain qui font l'amour si grand, à en bâtir des empires. Il s'étaient ébattus sous la pluie, comme des papillons fous; et pour quelques mots d'amour, Yahiko s'était mis à genoux. Pour une fleur tendue, il avait laissé monter les crues qui perlent sur les joues, et elle lui avait fait voir les étoiles. Ils étaient amoureux fous et ils s'étaient assis sur les bancs des promesses, même lorsqu'ils avaient le regard plein de tristesse. Pour l'oublier, cette mélancolie, ils avaient regardé sur le trottoir les enfants et leurs ballons dans le loin, qui du matin jusqu'au soir sautaient à pieds joints dans ces mêmes matins de pluie.

Ils s'étaient promenés un autre jour sur le bord de l'église, et Yahiko avait comprit tout à coup que la vie était promise aux matins de pluie. Parce que soudain, le soleil et la pluie s'étaient mariés, et l'arc-en-ciel leur avait sourit, dressant dans ses couleurs le portrait d'une vie qui aurait pu être plus belle, où ils seraient restés tous les trois, lui, son amour et son ami.

On lui avait dit qu'il ne fallait pas pleurer, que la vie était ainsi, et qu'il fallait les laisser couler, ces matins de pluie. Parce qu'on lui avait dit que le beau temps reviendrait avec son éclaircie, comme revenait le printemps et ses fleurs, ses mélodies.

Ils en avaient faits, des voyages et des naufrages. Konan lui avait dit des mots doux, et à Nagato, il lui avait fait des ombrages. Au milieu de tout ça, ils essayaient simplement de se protéger des larmes de ce peuple impuissant qu'ils avaient choisis de protéger.

Mais dans les torrents perdus vont les jours et les nuits, et ils s'étaient égarés dans l'estuaire de ces ruisseaux de pluie.

Le ciel n'avait jamais cessé de verser les larmes du temps, de ce même temps qui le rongeait, et Yahiko se disait que le destin de ces gens, quand on y songe, c'est comme un matin de pluie.

Ou alors, comme un matin qui vient le sortir de ses songes, et que cette pluie viendrait passer l'éponge sur leurs cœurs trop salis. Qui viendrait sauver leurs chairs, qui viendrait laver la terre avec la beauté de ces torrents. Elle laverait leurs yeux et leurs cœurs amoureux, pour éponger les torrents de ce jour où il était parti.

Ils avaient embrassés leurs cœurs, ils s'étaient enlacés, ils avaient pleurés. Pour qu'un jour l'amour fusse ou pour que l'amour meure, toujours par un matin de pluie.

Alors par la fenêtre, il regardait la pluie. Au fragile de son être, il se demandait: "combien de temps depuis?"

Depuis qu'ils s'étaient aimés, depuis qu'il était parti, et dans ce ciel éploré, il se souvint qu'elle lui avait souri.

Comme un sanglot qui coule ou comme un sanglot qui fuit, quand soudain était venu la houle dans ses yeux qui s'enfuient, il s'était dit qu'ils étaient beaux, ces matins de pluie.

Et les enfants qui jouent et qui crient, ils les entendaient toujours. Ils sautaient à pieds joints dans l'eau, dans l'infini de ces sanglots qui semblaient rappeler Yahiko à la vie.

Et dans ce ciel qui le pleurait, par un matin de pluie.

***

- 734 mots - 

Je n'ai qu'une chose à dire: je ne sais pas. Dites-moi...?

Comme d'hab, il est tard, je sais pas trop ce que je fais. J'aurais tellement pu développer, mais je voulais faire quelque chose sur le thème de la pluie (qui va très bien à ces trois personnages), alors je me suis contentée de suivre les règles en remodelant les paroles d'une chanson que j'aime infiniment et qui en parle. Voilà. En espérant que ça vous ait plu.

Allez, mon petit défi à moi:

Nombre de mots: Libre
Œuvre: Naruto
Univers original ou non: Libre
Protagoniste à choisir: Hashirama, Tobirama ou Madara
Les cinq mots à placer: Bougie / Modèle / Castor / Souterrain / Ardent
Thème: Libre
Genre: Hurt/Comfort
Limite de temps d'écriture: Libre

Si quelqu'un avait l'audace de relever ce défi, je serai enchantée.

Ce défi a été relevé par:

-dybalia. Son one-shot se nomme "La signification du verbe aimer", dans lequel on voit un beau Hashirama torturé. Pour aller le lire, il faut regarder dans son recueil de défis d'écriture!

Bonne nuit, les gars.

Ecrivainement vôtre, 

Emweirdoy