Défi 4 - Sur les rails [Kiba Inuzuka]

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Bijour.

Je réponds ici au défi de -dybalia. Les règles sont les suivantes:

Nombre de mots: Entre 500 et 2000
Œuvre: Naruto
Univers original ou non: Univers alternatif
Protagoniste à choisir: Kiba ou Neji
Les cinq mots à placer: Plan / Trajectoire / Egoisme / Journal / Chaudron
Thème: Libre
Genre: Libre
Limite de temps d'écriture: Libre


Oui je sais, j'ai déjà plein d'autres trucs plus urgents à écrire. Mais que voulez-vous, on ne se refait pas.

J'ai griffonné ce petit one-shot cette après-midi dans le train, parce que le voyage me donne des idées. Pas toujours très bonnes, mais bon. 

Comme d'hab, une petite chanson en média. C'est comme vous voulez!

Bonne lecture :')


***


À chaque fois que Kiba prenait le train, il tournait toujours la tête vers les rails qui filaient aux côtés de son wagon.

Lorsque le train avançait, il voyait en ces rails l'illusion qu'ils semblaient avancer toujours plus vite que lui. Comme quelque chose qu'on ne parviendrait jamais à rattraper, comme de l'air qu'on essaierait de saisir entre ses doigts.

Ces rails là, eux, ils ne s'égarent jamais, se disait Kiba. Ils ne changeaient jamais de trajectoire, et se contentaient de courir les long des plaines, de serpenter les collines, de fendre les villes. Ils supportaient le poids des trains, et du monde qui les habitaient, tous ces gens qui pensaient aller quelque part alors qu'au final, personne ne savait où aller.

Kiba, lui, se disait qu'il se fondait bien dans cette masse de gens égarés, qui s'imaginaient marcher droit juste parce que le train qui les portait était bien sur ses rails. Kiba aimait bien croire qu'il allait quelque part, sans connaître la destination. C'était beau, c'était tout l'attrait de l'aléatoire, celle de se laisser aller. Et il regardait ces rails qui serpentaient à côté de lui, vierges de ses locomotives, avec qui il faisait la course. Mais les rails étaient toujours plus rapides.

Kiba n'avait jamais été bien sur ses propres rails. Alors il aimait suivre des yeux celles à côté du train. Parce qu'il avait l'impression que c'était le fil rouge qui le mènerait quelque part.
Lorsque le soleil tapait contre la vitre, Kiba y voyait son propre reflet. Il regardait dans ses propres yeux, et se demandait :

"Où est ce que tu veux aller?"

Alors, il se laissait aller dans le train, et voyageait à côté de ces rails, à défaut d'être sur les siens.

Jusqu'à ce qu'un contrôleur le jette dehors à la gare suivante après que Akamaru ait pissé sur les pieds d'un Monsieur à côté de lui qui lisait tranquillement son journal

Kiba était du genre à apprécier la route plutôt que la destination. Alors se retrouver là, dans un patelin de cul terreux où le prochain train semblait être prévu pour la semaine suivante, Kiba pesta sur ses plans foireux.

Il baissa ses yeux les plus sévères possible sur Akamaru et ouvrit la bouche pour le réprimander. Mais le chien à la fourrure blanche était assis et le regardait avec cet air adorateur qu'il avait toujours eu pour lui, les babines retroussées comme s'il souriait. Alors, Kiba soupira. Il n'avait vraiment pas le cœur à engueuler son chien. En plus, c'était lui même qui lui avait appris à uriner sur les gens pas net. C'était pas sa faute si Akamaru avait du flair.

𝔻𝕖𝕗𝕚-𝔹𝕠𝕠𝕜 | Naruto - Recueil d'OSOù les histoires vivent. Découvrez maintenant