Partout dans le campus, les alarmes résonnaient. Des hurlements stridents, alertant l'esprit de chacun. Il ne s'agissait nullement d'un exercice, cela se voyait dans le regard surpris et inquiet des divers professeurs. Tout le monde se hâtait pour sortir au plus vite des bâtiments, dans la peur et l'incompréhension malgré l'insistance des supérieurs pour que tout se fasse dans le calme. Une fois dehors, les différents groupes tentaient de se reformer, s'assurant que tout le monde allait bien. Les professeurs, essayaient de compter leurs élèves dispersés dans la foule, vérifiant de n'avoir oublié personne à l'intérieur des bâtiments.
Tâche bien difficile à mener tant le brouhaha couvrait leur faible voix serrée par le stress. Et bientôt, par dessus les centaines de voix affolées, on distingua les hurlements, les cris de surprise, d'effroi. Bientôt, foule devint incontrôlable, certain reculaient, d'autre avançaient, d'autre encore tentaient de lutter contre ces vague de foule. Heiv essayait de se faufiler tant bien que mal au milieu des autres élèves devenus fous. Il avait horreur des rassemblements avec trop de gens. Il avait même des tendances agoraphobes, mais cette fois, l'inquiétude le poussait à agir. Quand il aperçu son chaton entouré des deux filles, il soupira de soulagement, il se précipita vers lui et sans se soucier du reste, il se serra fort contre lui.
"- Je suis là cutie pie..! Tout va bien... prononça Zadig en essayant tant bien que mal de se faire entendre.
- Tu n'as rien... j'ai eu tellement peur !
- Tout va bien. Je n'ai rien."
Les deux hommes s'apprêtèrent à échanger un baiser quand le cri de Dayana les interrompit.
"- Qu'est ce qui a Daya ? Demanda Heiv, décelant très bien la panique de la jeune femme.
- Oria !! Elle est là bas !" Hurla-t-elle en pointant du doigts le bâtiment administratif.
Ils ecarquillèrent les yeux. En effet, c'est de ce même bâtiments dont la fumée noir et les flammes s'échappaient. Pour eux, le choix était évident ! Il devait s'y rendre au plus vite. Mais leur élan fut vite freiné par l'amas de gens tout autour d'eux. Ils étaient encerclés et il était impossible de se frayer un passage au milieu de cette nuée. Alors ils regardèrent tout autour d'eux en quête d'un espoir, d'une issue. Et Eleven qui se tenait un peu plus loin leur adressa de grand signe. Il semblait avoir vu leur inquiétude et il avait visiblement trouver un chemin où passer.
***
Le bâtiment administratif était ravagé par les flammes, démesurément grandes. L'accueil et les bureaux Ouest, ainsi que l'infirmerie avait été évacué en urgence dès le départ. Mais, dans l'aile Est, on ne parvenait même plus à voir à l'intérieur, les flammes étaient montées jusqu'au toit et elles ne cessaient de progresser. L'air était de plus en plus irrespirable, le nuage de fumée cachait le ciel bleu, et pour ne rien arranger, le vent commençait à se lever, poussant les flammes à se répandre toujours plus loin. On chercha le plus haut responsable présent pour qu'il prenne des décisions face à cette situation d'urgence. Et la seule qu'on trouva fut Myriam. Mais la pauvre femme n'était pas en mesure d'ordonner quoi que ce soit. Elle avait de très peu échappé au ravage de l'incendie, ne la laissant pas indemne. Jugde, qui était sorti de l'infirmerie bien avant que l'incendie ne prenne de tel proportion, regardait l'issu de secours. Il jurait de tous les noms. Il n'avait pas vu Cryo, et encore moins Oria. Elle était dans le bureau du directeur quand le feu s'était déclaré. Il ne voulait pas croire qu'elle n'avait pas pu être évacuer et qu'elle était encore dedans, pourtant, aucune trace de la belle. Son coeur s'emballait dans sa poitrine, comme cela ne lui était jamais arrivé auparavant. Il avait tenté de s'approcher de la fenêtre donnant sur le bureau du directeur, mais l'air bouillant l'avait brûlé avant de ne pouvoir bien vérifié l'intérieur. Il n'avait rien vu, ni même entendu de cris, ou de murmure au secours. Juste le crépitement des danseuses rouges. Il attendait désespérément de voir des gens sortir. Sa respiration était de plus en plus courte, presque inexistante. Ses pupilles noires regardait partout, les portes et les fenêtres. Mais personne ne semblait s'en approcher. Il s'apprêtait alors à aller dedans, tenter il ne savait quel prouesse suicidaire. Mais il se stoppa net en voyant le corps de Cryo atterrir sur le sol, couvert de suie, au bord de l'étouffement. Il se précipita vers lui, essayant de faire abstraction des nombreuses douleurs dans son corps.
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When The Night's Over
FantasySommes nous persuadé de tout savoir sur notre monde ? Non, et ce serait délusionnel de le croire. Il y a des choses que nous ne maîtrisons pas. Des choses en nous, dont nous ne doutions même pas. Bienvenu à Singue Naar, les amis. Une nouvelle vie co...