Étrange Conflit

Partie 1

Bonjour bonjour ! Ça fait un moment que mes amies me poussent à publier mes histoires sur Wattpad alors en voici une première ! 

C'est une histoire assez courte par rapport à ce que j'ai l'habitude d'écrire, mais c'est pour le moment la seule qui est achevée et que je trouvais réussie. 

Sur ce, bonne lecture à vous... 

==========

Un jour comme les autres ! Plein d'enthousiasme et de bonheur ! Mon père est en voyage pour quelques concerts et j'ai eu la chance de pouvoir l'accompagner cette fois puisque cela tombe sur mes vacances scolaires. Ça fait maintenant deux jours que je suis partie avec papa et son groupe dont il est le leader, violoniste que j'admire depuis ma plus tendre enfance. Durant ce petit voyage de quelques jours, j'ai moi même emmené mon violon pour jouer avec lui, même si je ne suis pas aussi douée que lui.

Aujourd'hui, nous arrivons dans une grande propriété où ils joueront ce soir et où nous passerons deux nuits. C'est une ancienne ferme réaménagée avec une grande salle de spectacle. En arrivant devant le portail, je trépigne d'impatience à l'idée d'aller faire le tour de cet énorme maison. Je prend mon violon et mes affaires et suis papa au travers de la cour pour enfin franchir la belle porte d'entrée. Une fois à l'intérieur, ma mâchoire inférieur manque de se fracasser contre le sol tellement je suis impressionné par la grandeur du lieu. En fait, cela ne donne pas dans un grand hall d'entrée comme je m'y attendais, mais directement dans une cour intérieur. C'est autour de cette cours que j'aperçois les chambres dans lesquelles nous dormirons de soir après le concert. J'ai vraiment très envie de m'y précipiter et de faire tout le tour de la propriété !

— Viens, Emma, me dit papa. On va installer les instruments dans la salle.

— J'arrive !

Emma, c'est mon nom. Même si ce nom reste très simple, mes parents n'étaient pas du tout d'accord l'un l'autre avant ma naissance... Mais au final, je trouve qu'ils ont bien choisis. J'ai beau essayer de rester en place, impossible de ne pas sautiller pour rejoindre papa. En arrivant dans la salle de spectacle, j'aide le groupe à installer les pupitres et apporte quelques bouteilles d'eau près de chaque siège. Je viens ensuite aider papa à placer ses pédales de mixage autour de son tabouret et lui fait passer les câbles nécessaires. J'adore le voir positionner toutes ces petites pédales et appareils ; tout est tellement minutieux que j'ai l'impression qu'un seul mouvement brusque dérangerait tout.

Après avoir bien tout préparé, la dame chargée de nous faire visiter nous guide jusqu'à une petite maison de l'autre côté de la cour. Faite de béton blanc, elle est embellit par quelques tiges de lierre grimpant le long du mur et grimpe au dessus des tuiles oranges. Nous passons devant les belles portes fenêtres avant d'arriver à l'entrée. À l'intérieur, tout est propre et bien rangé, le carrelage d'un blanc immaculé, et les draps des lits dégagent une bonne odeur de lavande. Il y a plusieurs petites pièces qui servent à séparer les lits pour garder l'intimité personnelle, et bien sûr, je choisis le lit le plus caché, au fond du petit couloir. En y entrant, je constate que le lit est conte la fenêtre donnant sur la cour intérieur. J'ai toujours aimé ce genre d'emplacement, mais maman ne voulait pas que j'attrape froid en hivers, alors j'ai du mettre mon lit contre le mur opposé à la fenêtre. Mais aujourd'hui, j'ai ma revanche ! Pour seulement deux nuits, mais ça en vaut la peine. J'ai hâte de pouvoir être à ce soir, sous la couette à admirer les étoiles pour m'endormir...

Le soir tombe vite et les spectateurs arrivent déjà par dizaines. Papa m'a expliqué que cette propriété appartenait à un riche vieil homme passionné de musique de tous genre et donnait toujours une réception avant chacun de ces concerts dans la cour. Alors pour l'occasion, j'ai apporté ma plus belle petite robe et un peu de maquillage. C'est une petite robre noire s'arrêtant aux genoux et au col en ficelles pour mettre la nuque en valeur. Une de mes amies me l'a offerte il y a deux ans pour mon quinzième anniversaire, et je lui en suis très reconnaissante, aujourd'hui encore.

Ce soir, l'air et très bon et doux. J'ai coiffé mes cheveux de manière à ne pas gâcher l'effet de la robe et ai remonté le tout avec un chignon à l'aide d'une belle épingle à cheveux japonaise, ma préférée entre toutes. J'ai laissé quelques mèches tomber devant mes oreilles pour ne pas avoir l'air d'une coincée et ai pris soin de me faire discrète sur le maquillage. Déjà que je ne sais pas vraiment comment me maquiller, si j'en met de trop, ça ne le fera pas ! Je me suis contenté d'un gloss rose pâle, un peu de mascara et un coup de crayon noir pour ouvrir mon regard. J'ai aussi mis mes petites bottes noirs pour éviter de tout gâcher avec des baskets. Une fois prête, je regarde vite fait par la fenêtre de ma petite chambre et me dirige vers la porte d'entrée de la maison pour me retrouver dehors, au milieu des premiers invités. J'aperçois papa à discuter avec le vieux propriétaire et le rejoins en souriant.

— Mais c'est que la jolie jeune fille est en beauté ce soir, me dit le vieil homme en me saluant.

— Je n'ai pas beaucoup l'occasion de porter ce genre de choses, alors autant en profiter, ne pensez-vous pas ? je lui répond.

— Bien sûr, bien sûr, fait-il alors, le sourire illuminant son visage ridé.

Papa me câline un moment et je le laisse tranquille pour aller faire le tour de la petite cour que je n'ai pas encore eu le temps de voir en entière. En fait, dès mon arrivée, quelque chose a attiré mon attention : une branche d'arbre en fleur derrière le bâtiment de la salle de spectacle. La cour n'est pas rectangulaire, comme je m'y étais préparée, mais formait un L en passant derrière la salle. Je me dirige donc vers ce petit bout de cour que je n'avais pas encore vu et je suis bien surprise en arrivant devant l'arbre en question. Il s'agissait d'un cerisier, dont les fleurs roses pâles me rappelaient celles des cerisiers japonais. Je n'aime pas particulièrement le rose, mais celui-ci est mon préféré.

Je m'approche un peu plus de cette arbre magnifique et arrive sous ses branches pour venir caresser les écorces du tronc. Ce cerisier me rappelle alors celui du jardin de ma grand mère décédée depuis l'année dernière. Avant de tomber malade, mon grand père avait l'habitude d'aller cueillir les cerises au printemps avec mes cousines et moi, avant que les oiseaux ne mangent tout. Je sens mon coeur se serrer en repensant à cet arbre que je ne reverrais sans doute plus jamais... En regardant les fines branches au dessus de ma tête, je laisse mon esprit s'en aller et me met à contempler ce spectacle. La douce brise vient alors agiter les fleurs et passe dans mes cheveux, pour s'en aller plus loin. Quand j'entend papa m'appeler, je me dépêche d'aller le rejoindre devant la salle et le laisse aller aux coulisses tandis que je me dirige vers un siège au fond de la salle. Je préfère avoir une vue d'ensemble et déteste me mettre au premier rang, alors j'attend que chaque invité puisse choisir sa place pour me faufiler et m'installer. Je m'assois sagement et attend que les lumières s'éteignent pour accueillir le groupe. La salle applaudie, accompagnant l'arrivée des musiciens sur scène, puis se tait pour laisser à la concentration et au silence. Ils commencent à jouer au signe de papa et le concert se déroule sans une seule fausse note.

Après ce magnifique concert, je m'empresse d'aller féliciter papa avec un grand sourire comme je sais les faire, puis nous nous dirigeons vers la cour pour prendre l'air. Les invités sont ravis, certains s'en vont déjà tandis que d'autres viennent remercier le groupe d'avoir satisfait leurs oreilles ce soir. Quand tous se décident à quitter la propriété, nous retournons dans la petite maison pour aller nous détendre et nous préparer à aller passer notre première nuit ici. Moi, je n'ai qu'à enfiler mon pyjama pour me glisser sous les draps, mais décide d'écrire un message à une de mes meilleurs amies, passionnée de musique elle aussi. Je lui envoie des nouvelles du groupe et de là où je suis et elle me répond avec enthousiasme qu'elle aimerais beaucoup pouvoir m'accompagner. Après quelques messages, nous terminons la conversation et j'enfile mon haut de pyjama gris à manche longue et mon long pantalon noir, tellement grand que je lui marche dessus. Papa vient me souhaiter bonne nuit avant d'aller se coucher lui aussi, et je peux enfin me faufiler sous la couette contre la fenêtre de la chambre. Je regarde quelques minutes le ciel voilé de nuages avant de fermer les volets en bois et éteindre la lumière de la table de chevet. Je ferme rapidement mes paupières lourdes, surement fatiguées du voyage et de la beauté du lieu, et me laisse plonger dans ce vaste océan qu'on appelle le sommeil.

==========

Petite mise en bouche pour cette première partie ! 

À suivre...