Étrange Conflit

Partie 7

Bien bien bien... prêts pour le plat de résistance ? Dernière ligne droite avant le dénouement ! L'histoire touche bientôt à sa fin... alors bonne lecture ☺️

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En posant mes pieds sur l'herbe de la prairie de l'autre côté, j'entend tout de suite les cris des Ogres et les coups portés dans la bataille derrière les arbres qui entourent le cerisier. Mon ouïe est bien meilleure que la nuit dernière. Je n'avais entendu que quelques bruits étranges, mais là, je peux distinctement percevoir chaque coup de massue. Je reste un moment figée, écoutant tout autour de moi, avant de prendre ce nouvel envol, bien plus puissant à ce que je m'attendais. Je me retrouve en quelques secondes seulement bien au dessus des arbres et de la maison de Noah. De là, j'aperçois le combat en cours, les Ogres se précipitant vers le devant de la maison, la famille défendant tant bien que mal leur vie. Les monstres sont bien plus nombreux que la dernière fois... La déesse me l'avait dit : ce sera le dernier assaut. Repoussant la peur de mon esprit, je plonge alors vers les troupes d'Ogres tête baissée, sans m'arrêter. En passant, j'en tue certainement plus d'un, mais le tout est balancé au loin tel un sac à patate. Je me pose alors au milieu du champs de bataille, et m'apprête à repartir, quand j'entend crier mon nom.

Je tourne alors la tête vers la voix, et aperçois Noah à une des fenêtres de la maison, les yeux écarquillés de surprise. En veillant à ne pas me faire toucher par les piques des massues des Ogres, je prend de l'élan et m'envole vers lui, mais je ne contrôle pas encore cette nouvelle force, et je m'écrase contre la façade de la maison dans un vacarme assourdissant, juste à côté de la fenêtre où se tient Noah. Heureusement je n'ai rien cassé, que ce soit du mur ou de mon corps. Je me pose alors comme je peux sur le rebord de la fenêtre et prend le temps de souffler, tandis que Noah me regarde toujours avec ses grands yeux. Il arrive tout de même à me demander :

— Tout va bien...?

— Nickel ! fais-je avec humour. J'ai rien cassé c'est le plus important.

— C'est quoi ça ? Tu t'es fait faire pousser des ailes ?

— Euh... en quelque sorte, oui. C'est une histoire assez folle.

Après ces mots, j'entends des bruits de pas précipités derrière la porte de la pièce où nous nous trouvons, puis deux jeunes femmes y déboulent accompagnées d'une plus âgée en criant le nom de Noah, complètement paniquées. Aussi, mon atterrissage était plus que violant...

— Qui es-tu, créature ? s'écrie alors l'une d'elles en me fixant du regard. D'où viens-tu ?

Aïe... ça sent les ennuis. Me faire traiter de « créature » est plus douloureux que je ne l'avais imaginé. Mais Noah ne les laisse pas me menacer plus de leurs armes et s'interpose :

— Elle n'est pas une ennemie, au contraire, c'est une amie.

— Une amie ? s'inquiète la plus âgée. Mais qui pourrait ? Nous sommes seuls ici.

— Elle vient de l'autre monde, maman. De l'autre côté du portail.

Là, elle se fige et m'observe, comme estomaquée. J'ai comme l'impression que je vais avoir droit à un interrogatoire...

— Du portail divin ? fait-elle.

— Quel autre ? répond Noah.

— Comment est-ce possible ? Depuis tout ce temps, nous n'avions jamais su où il se trouvait.

— Je peux tous vous raconter, dis-je alors en attirant leur attention. Mais c'est une longue histoire et les Ogres ne sont pas prêts à s'arrêter de frapper.