Partie 8

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Eh bien eh bien... nous voilà à l'épilogue... la fin de l'aventure d'Emma et Noah ! 

Sans plus tarder, je vous laisse terminer ce chemin... bonne lecture ☺️

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Devant l'arbre, je les vois tous très tendus à l'idée de franchir le portail. Je leur demande à ce qu'ils se mettent par paire et que l'un des deux monte sur le dos de l'autre. Il ne comprennent pas immédiatement mais s'exécutent sans discuter, comme s'ils avaient reçu un ordre. Je me retrouve donc avec six paires devant moi. Je n'avais pas compté... ils sont vraiment nombreux dans cette famille. Chaque enfant est sur le dos d'un adulte, sauf Noah, qui porte son petit frère. Une fois assemblés, j'ouvre les ailes au plus large et demande à ce qu'une paire vienne s'installer dans mon dos, deux autres derrière chacune de mes ailes, tandis que je demande à Noah de s'accrocher a moi par devant. Je vois dans leurs yeux qu'ils commencent à comprendre ma démarche : je compte tous les faire passer de l'autre côté en même temps, et pour cela, mes ailes seront mon seul outil. Une fois les paires installées, je leur demande de s'accrocher le plus possible au risque de tomber au premier coup d'aile. Quand vient le tour de Noah, je rougis légèrement mais secoue la tête pour laisser de côté ma gène. Après tout, c'est un peu comme s'il me faisait un câlin...

Quand tout le monde est fermement accroché à mon dos et mes plumes, je me laisse flotter comme la première nuit et essaye de monter le plus haut possible sans trop bouger les ailes. Au moment où mes pieds décollent du sol, je sens certains paniquer dans mon dos ainsi que le plus jeune que Noah porte. Une fois assez élevée au dessus du cerisier, j'avertis les autres et plonge la tête la première vers les branches après un grand coup d'ailes. Certains crient pendant la chute mais personne ne me lâche, moi ou mes plumes. Quand je touche les premières branches, nous sommes transportés à travers le portail, mais cette fois-ci, c'est un peu différent... Au lieu d'arriver tout de suite dans la cour de la propriété, nous passons dans une dimension étrange, disons très cosmique. J'ai l'impression d'être immergée d'étoiles. Où que je regarde, mes yeux se perdent dans l'obscurité infinie mêlée à l'éclats des lueurs colorées qui volent dans l'espace. Je n'ai jamais assisté à un tel spectacle, et visiblement, les autres non plus. Ils tournent la tête dans tous les sens, sans pour autant oublier de ne pas me lâcher, bouche bée, les yeux brillants. Je traverse alors cet endroit magique pour m'envoler d'un coup au dessus de l'arbre dans la cour. Nous avons réussi ! Nous sommes de nouveau dans le monde réel, et en tournant légèrement la tête vers l'horizon, j'aperçois la faible lumière du soleil levant. Le ciel est encore sombre, mais l'ouest nous dévoile le dégradé de couleurs provoqué par l'arrivée de l'immense étoile. L'aube n'est pas loin et pourtant, j'ai l'impression de n'avoir passé que quelles courtes heures dans l'autre monde. Le temps a passé si vite...

En contrôlant ma chute, j'essaye d'atterrir avec le plus de délicatesse possible sur l'herbe près du cerisier, toujours lumineux, et laisse tout le monde descendre pour souffler. Je leur demande aussitôt de faire le moins de bruit possible, je n'oublie pas que nous ne sommes pas seuls ici et que les autres dorment. Il ne devraient peut-être pas savoir ce qu'il s'est passé ? Nous verrons jusqu'où les événement nous mèneront. Je parcours la propriété du regard, vérifiant que personne ne nous voit avant de me tourner vers les membres de la famille :

— Eh bien, voilà, leur dis-je. Bienvenue dans le monde de vos ancêtres.

— Ce n'est pas si différent, observe le père de Noah.

— Nous sommes en pleine campagne, je lui précise alors. C'est en ville que les différences se creusent. Vous verrez tout ça de vos propres yeux le moment venu.

Étrange ConflitOù les histoires vivent. Découvrez maintenant