- Benjamin, quand es-tu venu ici pour la dernière fois ?
- Je... je suis venu pour la dernière fois ici quand j'avais à penne quatorze ans pour une mission de reconnaissance et je te jure sur la tête de ma mère que ce n'était pas comme ça.
- Alors trouve un moyen de savoir ce que c'est.
- Pourquoi tu me parles avec un air aussi bête ?
- Je tiens à te rappeler que nous sommes sur une scène de meurtre. À tout moment, on peut tomber sur un corps.
- Ne t'inquiète pas, le corps n'est plus ici, ou tu le sentirais et l'expression « ça sent le mort » prendrait ton son sens. Au moins, toi, tu n'as pas eu à endurer ça. Alors, garde ton calme, nous allons dormir ici, car sortir est trop risqué.
- Tu es sûr de ce que tu avances ? C'est quand même toi qui tenais à ce qu'on vienne ici...
- J'en suis sûr et au cas où tu ne le saurais pas, je crois que j'ai fait un peu plus de missions que toi.
- Ok, je suis désolé de m'être emporté. Ce n'est pas de ta faute. Maintenant, mettons le campement.
Les compagnons se mettent au travail. Ils commencent par relever un des lits superposés qui gisaient par terre, remettent les deux matelas les plus en forme dessus et sortent leur petit repas composé de petits sandwichs et commencent à manger tout en restant sur leurs gardes. Pour la première fois de ces derniers temps, ils parlent de tout et de rien. Ils en profitent pour rire et se vider l'esprit comme le feraient n'importe quels adolescents pendant un souper pizza entre amis. Quand ils ont presque finit, Benjamin prend la parole plus sérieusement.
- Est-ce que depuis tantôt tu penses la même chose que moi ?
- Je crois bien que oui.
Les deux amis se lèvent en même temps et se dirige vers les bureaux. Sur tout le sol sont éparpillés des dizaines de papiers et de dossiers contenant chacun des informations plus ou moins précieuses. James commence par s'asseoir sur une chaise et regarder tous les papiers et les dossiers qui sont sur le premier bureau tandis que Benjamin s'attelle à ceux qui sont sur le deuxième. Ils fouillent sans s'arrêter jusqu'au moment où Benjamin trouve finalement un dossier presque intact caché entre le tiroir du bureau et le bureau en tant que tel. Contrairement aux autres dossiers, celui-ci à l'air beaucoup moins daté. Il appelle James et ceux-ci commencent à examiner les papiers. Ceux-ci n'ont rien de très particulier, et ils supposent que c'est simplement le fait qu'ils étaient cachés dans le bureau qui explique pourquoi ils sont si peu endommagés.
James, regarde cela, dit Benjamin avec un air surpris.
Regarde quoi ?
James prend alors dans sa main un petit papier et il la reconnaît immédiatement. Il se met à la parcourir et doit se retenir de pleurer. Sur ce papier est étendu l'écriture de son père.Mon fils,
Je sais qu'un jour, tu vas venir ici et lire cette écriture. Cette lettre t'es destinée. C'est d'ailleurs probablement la dernière que tu vas lire de moi. Disons que dans une base ultra-surveillée comme Miria, c'est complexe d'écrire des petites lettres dans lesquelles je pourrais t'expliquer ce qui se passe là-bas...
Regarde la carte, c'est par là que tu vas entrer. Il y a moins de garde et il est facile de se cacher. Je veux simplement que tu saches une chose, je t'aime.
- Je crois que nous devrions aller nous coucher.
- Je ne sais pas si je vais réussir à dormir avec tout ça...
- Ne t'inquiète pas, avec la journée que tu viens de passer, tu n'auras pas de misère. Moi, la première fois que J'ai fait une mission de cette envergure, j'ai dormi jusqu'à midi !
James est tellement fatigué qu'il éclate de rire. Après avoir fini de se bidonner comme des fous, James va vers le lit, monte l'échelle qui mène vers la couchette du haut, pose sa tête sur l'oreiller de moitié vide et s'endort immédiatement.
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L'Arkaï
AventuraDepuis le départ de son frère vers l'ArkaÏ, tout a changé dans la vie de James et quand le village se rend compte que leur seule protection contre les créatures qui s'y cachent est brisée, le jeune homme se voit attribuer une mission qui changera so...