Je suis assisse à une table vide. En face de moi, le groupe, exactement les mêmes. Aussitôt mon plateau posé, le silence se fait entendre, les têtes se tournent, les regards sont présent. Lyam face à moi, ses yeux, un flash-back me reviens.
« Je suis amoureux de la plus belle fille au monde.
- Ah ouais ? Elle s'appelle comment ?
- Elle se trouve juste en face de moi.
- Où ça ?! Je me retourne.
- Et en plus elle est bête. »
Il me fait encore mal. C'est le seul qui le peut encore, le seul. Pourquoi ?
Je suis désormais dans la salle de musique. Face à la guitare, je la prend, commence à gratter les cordes légèrement. Elle sont neuves. Puis joue une nouvelle chanson que j'ai inventé hier soir.
« I need a hero
I'm holding out for a hero till the end of the night
He's gotta be strong, he's gotta be fast
And he's gotta be Fresh from the fight.
I need a hero
I'm holding out for a hero till the morning light,
He's gotta sure
He's gotta be soon, and he's gotta be larger than life. Larger than life. »
Des applaudissement se font entendre derrière moi. Je n'ose pas me retourner.
- On m'avait dit que c'était toi. Mais je n'y croyais pas, maintenant j'en suis sure !
- Ly...
- Clem, à moins que tu n'es changé de prénoms ? S'exclame-t-il avec ironie.
- Arrête un peu, qu'est ce que tu peux être désagréable !
- Je ne t'ai pas menti.
- Non. Tu as juste oublié de me dire que tu te servais de moi. Ça change tout.
- Ce look ne te ressemble pas. Sérieusement ?
- Ne change pas de sujet !
- ...
- T'aurais du le faire avant. Je ne serais peut être pas comme ça aujourd'hui.
- Faire quoi ?
- Te taire !
Je pose la guitare, me lève, lui lance un dernier regard haineux avant de partir. Sa main m'agrippe le bras, et me tire, me faisant faire volte-face. Je pouvais voir une lueur de feux dans ses yeux vert clair.
- Je t'aimai.
- ...
- Pourquoi es-tu partie ? «Abrutit.» pensais-je, j'ignore sa question.
- Je veux un câlin.
- Tu es sérieuse ?
Il rigole, me regarde dans les yeux. Est-ce que je plaisante ? Mon petit sourire qui se place entre le charme et le sadisme reste plaquée sur mes lèvres.
- Tu sais pourquoi j'ai eu mal ? Lui fis-je
- Non.
- Je t'ai aimé jusqu'à atteindre la folie. Probablement la seule façon de t'aimer. Et aimer, c'est espérer tout gagner en risquant de tout perdre mais c'est aussi accepter de prendre le risque d'être moins aimé que l'on aime.
- J'aimerais pouvoir revenir à l'instant où tout à déraper.
- Je ne te crois pas.
- Pas étonnant.
- Je ne te fais plus confiance.
- ...
- Je ne fais plus confiance à personne d'ailleurs.
- Pourquoi ?
- ... Je ne lui répond pas. Il me fixe, cherche mon regard. Soupir.
- Tu te souviens, quand je t'ai demandé ce qui se passerai si on se séparait ?
« Si un jour on se sépare, tu feras quoi?
- Je te remercierai pour tout le bonheur que tu m'as procuré et tu resteras mon premier amour et jamais je ne t'oublierai. »
- Oui.
- Je suis désolé!
- Sérieusement la ?
- Oui.
- Imagine que tu prennes une assiette et que tu la jettes sur le sol, il se passe quoi ?
- Elle est briser en pleins de morceaux.
- Excuse toi. Elle est réparée ?
- Bien sûr que non !
- Je suis une assiette.
- Au final c'est notre histoire qui a fini par nous marquer.
Il se tait, baisse la tête. Je le regarde, froidement. Soupire, souris et me tourne.
- Attends ! Je m'arrête.
- Quoi ?
- Ferme les yeux.
- Pourquoi le ferai-je ?
- Qu'as-tu à y perdre ?
Je ferme les yeux. Il pose délicatement sa main sur ma joue, puis s'approche, va jusqu'à mon oreille. Je sens son souffle chaud contre mon cou, contre ma nuque. Il murmure.
- Soyons heureux. Rien qu'un instant.
Il me fait sourire mais je ne doit pas craquer. Il s'éloigne, puis une pression se fait sentir sur mes lèvres, elles sont collés, encore réunies pour quelques secondes, trop courtes à mon goût. C'était lui et simplement lui qui me fera vibrer jusqu'à la fin. Je le sens se décoller. Non, ce baiser était bien trop court.
J'ouvre les yeux. Il a disparu. Je touche mes lèvres avec mes doigts, repense à ce qu'il vient de se passé, je sourie.
