-7ème année-
C'était la pleine lune et Ylenka fumait, comme à son habitude, accoudée à une fenêtre Elle avait d'ailleurs peut-être fumé des plantes un peu trop fortes car sa tête tournait d'une façon inhabituelle. Elle entendit des pas dans son dos et instinctivement elle tendit la jambe. Quelqu'un s'étala par terre avec un juron et elle jeta un coup d'œil par dessus son épaule. Bon elle avait peut-être beaucoup beaucoup trop fumé finalement car il n'y avait personne.
« Merde Black ! C'est quoi cette méchanceté gratuite ? jura une voix furieuse. T'es vraiment le diable !
-Putain si je commence à entendre la voix de Potter quand je suis seule, ça devient grave, jura Ylenka en enfouissant sa tête au creux de ses mains.
-Ah, oui, j'avais oublié...
La tête ébouriffée de James et ses yeux noisettes apparurent soudain dans le vide, bientôt suivi par le reste de son corps. Ylenka haussa les sourcils en voyant le gryffondor surgir du néant une assiette de pâtisseries renversée sur son T-shirt. Un sourire moqueur étira délicatement un coin de ses lèvres roses.
-Une cape d'invisibilité ? Je comprends pas mal de choses maintenant, sourit la rouquine.
-Comment tu m'as senti venir ?
-Tu fais autant de bruit qu'un éléphant.
Si Ylenka souriait, James, lui, semblait plus que légèrement agacé, il essaya tant bien que mal de rassembler les gâteaux mais ils ne ressemblaient plus à rien et lui, il en avait partout. Il se remit debout et déposa brutalement le plat sur le rebord de la fenêtre.
-Comment tu peux garder un ventre aussi plat si tu grignotes autant la nuit ? Interrogea-t-elle avec une curiosité sincère.
-On fête l'anniversaire de Rose, expliqua James au bord de l'explosion.
-Oh... Je viens de lui donner une raison de plus de me détester c'est ça ?
James soupira en bougonnant quelque chose qui ressemblait vaguement à un « j'imagine qu'il est inutile d'attendre des excuses ? » tout en cherchant tant bien que mal un moyen de nettoyer son T-shirt. Ylenka leva sa baguette et en un mouvement l'affaire fut réglée.
-Je ferais bien la même chose avec les gâteaux mais j'ai peur qu'ils ne prennent feu, soupira-t-elle.
-Ils sont mieux comme ça que rôtis.
Il laissa échapper un soupir en s'accoudant à son tour dans le cadre de la fenêtre. Ylenka avait vaguement conscience de leur proximité. Elle observait son visage serein, ses traits qu'embrassait le clair de lune. Son visage était tourné vers le parc et elle suivit du regard la ligne de son profil, le menton, les lèvres, le nez à la courbe délicate, le front calme sous la tignasse rebelle. Elle tendit sa longue main claire et du bout du doigt l'incita à tourner le visage dans sa direction. Elle planta son regard dans le sien et l'intensité de ses prunelles la troublèrent comme chaque fois.
Il sembla sur le point de dire quelque chose mais elle lui fit signe de se taire avec un sourire et se pencha délicatement vers lui. James retint son souffle et Ylenka réalisa soudain qu'elle avait perdu le sien depuis quelques instants, leurs nez se frôlaient. Sous ses doigts glacés, elle sentait la chaleur de sa peau. Il y eut un instant suspendu dans le silence avant qu'Ylenka ne pose ses lèvres de papillons sur les siennes. James était pétrifié comme une statue, incapable de réaliser ce qu'il se passait et quand soudain il voulut tendre une main pour retenir tout contre lui le corps de la jeune femme, elle avait déjà reculé d'un pas et soufflait, comme une brise de printemps : « Je m'excuse sincèrement. »
Et puis de sa démarche chasseresse, elle s'était évanouie dans l'ombre, le laissant là avec dans le sang des ruisseaux de feu et le souffle coupé. Ylenka sentait sur ses lèvres un léger parfum de Whiskey Pur-feu et elle sourit mais une petite voix lui disait que demain elle se détesterait bien qu'elle ne parvienne pas à savoir exactement pourquoi.
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Y L E N K A
FanfictionPourrait-on résumer Ylenka Black? Sans doute pas, pourtant ce soir-là alors qu'elle s'endort lentement, elle repense à ces moments et une tendre chaleur grandit dans son cœur. Elle tend le bras mais le lit est vide, elle est seule désormais. Alors...