California Dreamin'

Chapitre 5

CHAPITRE 5

Jolyne et Hermès étaient à nouveau seules dans leur cellule. La dernière nuit avant que Jolyne ne provoque son propre transfert au trou, conformément à son projet. Elle prit Hermès par les mains et lui dit en l'embrassant :

- Je veux dormir avec toi ce soir. Jusqu'au matin. Je n'ai pas peur des conséquences, tant pis si on nous trouve dans le même lit demain matin.

- D'accord, on va attendre que tout le monde soit couché, et rejoins-moi.

Lorsque plus aucun bruit ne semblait émaner du couloir ou des autres cellules, Jolyne descendit l'échelle de son lit superposé.

Elle rejoignit sa bien-aimée sous les draps. Elle se positionna au-dessus d'elle. Elles s'embrassèrent avec volupté et tendresse, sur les lèvres, dans le cou, tendrement enlacées. Jolyne se releva à califourchon sur Hermès.

- Moi non plus je n'ai jamais autant aimé quelqu'un d'autre que toi tu sais...

- Enlève ta chemise de nuit... Susurra Hermès avide de chair, avide d'amour.

L'intéressée s'exécuta. Le clair-obscur des rayons lunaires vint jouer sur les courbes féminines de Jolyne. La Latina caressa de la pulpe de son index les lèvres de son amante. Son doigt descendit lentement sur son menton, sur son cou, entre ses seins. Jolyne frémit, sa poitrine se durcit, ses tétons roses témoignaient de son impatience. Hermès poursuivi sa descente jusqu'à l'intimité de sa petite amie qui se cambra et rougit.

- Je suis désolée, d'habitude je m'épile intégralement cet endroit, mais ici en taule, ça n'est pas très facile de tout raser...

- Ça m'est égal... Je ne déteste pas cette petite nervure. Ça te donne un petit côté sauvage, indompté... Ce que j'aime chez toi ma jolie Jolyne.

À ces mots elle commença à caresser doucement le petit nodule de chair, épicentre des plaisirs féminins. En même temps, avec les autres doigts, elle vint explorer plus profondément, entre les pétales de sa féminité. Jolyne respirait de plus en en plus fort, sa poitrine se soulevait à mesure que son souffle se transformait en râles lascifs. Ses mains s'agrippèrent instinctivement aux draps. Ses hanches ondulaient avec délice au rythme des caresses habiles de son amoureuse. Jusqu'au paroxysme. Elle gémit sans aucune retenue. Quelle importance ce soir si on les entendait.

La douce tempête passée, Hermès se dénuda à son tour, Jolyne n'eut pas le temps d'admirer sa plastique qu'Hermès la fit basculer sur le dos. Elle parsema son corps tout entier de baisers gourmands et tendres de plus en plus bas. Avec délectation elle fit jouer sa langue curieuse, inquisitrice. Jolyne atteint l'orgasme une seconde fois, beaucoup plus fort, beaucoup plus intense, dévastateur, elle crut perdre la raison Elle se mordit les jointures de ses doigts pour étouffer ses propres cris, revenant ainsi sur sa décision de se laisser aller. Hors de question que quiconque vienne les interrompre.

Satisfaite de sa performance, Hermès nicha sa tête dans le cou de sa maitresse et l'enlaça, profita pleinement du contact de sa peau entièrement nue contre la sienne.

- Je voudrais te donner du plaisir en retour, moi aussi...

- Je te l'ai déjà dit, ça n'est pas une obligation...

- Tu ne veux pas que j'essaie d'utiliser sur toi un de tes... trucs ?

- C'est vrai ? Tu veux essayer ? Ne te sens pas forcée...

- Je veux le faire... Jolyne embrassa Hermès sur les lèvres.

- Allons sous les couvertures d'abord, j'ai un peu froid...

La jeune femme aux mèche vertes farfouillait dans le tiroir de la table de nuit, perplexe et quelque peu gênée devant tous des objets éclectiques aux couleurs fort peu subtiles.

- Lequel veux-tu que je... ? Ah, non, pas le machin qui vibre c'est trop bizarre ! Cette remarque fit rire Hermès.

- Tiens pends celui-ci ! Je vais te guider... Jolyne était mal à l'aise, se sentait bête, mais voulait faire plaisir à sa petite amie comme elle l'avait fait pour elle.

- Pourquoi il est bifide ?

- Bi quoi ? Tu as de ces mots parfois... Viens ma Jolyne... Elle l'embrassa à nouveau, à n'en plus finir.

La jeune femme aux cheveux tressés davantage familiarisée avec ces « ustensiles », accompagna les gestes de sa belle.

- Vas-y doucement, non, dans ce sens, cette partie est sensée stimuler mon.... Voilà... Hermès poussa un soupir alangui.

Jolyne était à la fois intriguée, excitée par cette nouvelle expérience d'autant plus qu'elle était partagée avec amour. La main aidée par celle de sa compagne, et encouragée par la respiration de plus en plus haletante de cette dernière, elle poursuivi ses mouvements de va-et-vient toujours plus efficaces, plus assurés, Jolyne était bonne élève assurément. Elles s'embrassèrent goulument. Le visage d'Hermès d'ordinaire presque toujours renfrogné, ou orné d'un sourire cynique se trouvait transfiguré, sublimé par l'extase ultime. Elles retombèrent dans les bras l'une de l'autre.

- J'espère un jour pouvoir refaire l'amour avec toi, sans avoir besoin que tu m'aides...

- On peut continuer à s'amuser si tu veux... On a toute la nuit... Hermès appuya son front sur celui de sa douce. Je t'aime. Si tu veux aller au trou, j'irais au trou avec toi, si tu dois mourir, je mourais avec toi. Et si on s'en sort, je serais encore là, ma jolie Jolyne...