ma plaidoirie

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- donnez la parole à l'accusé :

aah le moment que j'attendais est arrivé. je me lève :

"vous aimeriez sans doute que je m'excuse, que je me fonde en pardons pathétiques mais la vérité c'est que je n'ai honte de rien.

j'ai aimé vous baiser ou vous violer, je fais même plus la différence.
j'ai aimé vos corps divins, votre bouche qui me promettait des délices, vos fellations, vos parades nues devant mes yeux régalés.

j'ai aimé vous voir souffrir, entendre ces cris qui me suppliaient.
je me suis fait des films et je les ai réalisé, j'ai pris un énorme plaisir à bousiller des vies avec mes promesses sordides.
j'ai été dominant sur des chiens comme vous. vous qui vous branlez en pensant à moi mais qui ne l'avouez pas.
vous qui me faites un procès alors que c'est moi la victime.
je suis détraqué, je fais l'amour dans mes rêves pour mieux vous faire jouir le jour.
je ne suis coupable de rien
seulement d'être né

et même si vous voulez m'éliminer, même si je vous dégoûte, je vous repousse, ...
n'oubliez pas que je ne suis pas le seul monstre de ce genre

il y en a d'autres qui éteignent les étoiles, qui font des promesses et les brisent pour s'amuser. d'autres qui foutent leur queue dans des chattes mouillées pour leur seule satisfaction.
il y en a d'autres martyrisés, mal compris, trop blessés qui se soignent en blessant les autres.
cercle vicieux
on naît dans la violence, on meurt dans la violence sans aucun répit entre les deux.
le monde est chaos et vous perdez du temps à juger des gens comme moi au lieu de juger des présidents qui font plus de mal que moi.

cessez de vous voiler la face !
vous aussi vous aimez me voir souffrir, me voir passer du côté du prétendu fautif, vous aimez me détester et critiquer mes actes.
vous aussi vous êtes des monstres !"

- Monsieur Lombini, merci d'avoir pris la parole, vous pouvez vous assoir !

"laissez moi terminer.
je suis peut-être pitoyable à vos yeux mais sachez juste que la vérité fait mal et que le mensonge est plus doux. m'envoyer en prison ne changera pas le fait que je hanterai vos esprits jusqu'à la fin de vos jours.

riez moi au nez, moquez-vous de mon sort mais faites attention quand vous rentrez chez vous, tard le soir. les monstres se cachent toujours derrière des ombres !"

PERVERSION NARCISSIQUEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant