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30 mai

    Le lendemain matin...

    Alors que j'étais déjà réveillée, depuis la cuisine je vis Jules descendre les escaliers. En regardant ma montre je lui dis :

-- Il faut croire que tu étais en manque de sommeil, hein ! --

     Et moi en manque de sexe, nuance.

Jules : Je suis fatigué en ce moment, en m'embrassant sur le front.

-- Hm je ne te le fais pas dire. --

Jules : Je monte me préparer et je file directement chérie.

-- Tu ne veux pas plus dejeuner ? -- lui dis-je en montrant des yeux la table.

Jules : Ça va aller, merci.

-- Comme tu voudras. --

    Quinze minutes plus tard, il descendit, me fit un bisou et s'en alla. J'avais pris le temps de bien déjeuner ce matin vu la journée qui m'attendait. C'est important de prendre le temps de faire les choses quelles qu'elles soient. Je décide de monter me préparer, mais ce que je vis par la fenêtre m'interpela. C'était Jules qui parlait avec un homme dont je ne voyais pas le visage. Peut être le nouveau voisin. Jules lui fit une tape sur l'épaule et remonta dans sa voiture tout souriant. Je me demande ce qu'ils ont pu se dire. Enfin bon, le devoir m'attendais et mes talons aussi ! Je suis très souvent en talons, j'aime beaucoup me sentir sexy et femme affirmée. C'est sur ces bonnes paroles que je m'en alla au travail.

    L'heure de la pause venu et je demandais à Jules s'il était partant pour commander des Poke Bowls. Il passa la commande et dix minutes plus tard, nous voilà en train de manger dans son bureau.

Jules : Ça a été ce matin ?

-- Oui, je m'en sors à peu près. --

Jules : Ça ne peut pas durer indéfiniment chérie, il faut te trouver une nouvelle assistante.

-- ...Oui. -- soupirais-je.

    À vrai dire, il m'en fallait vraiment une mais la journée de travail finie, j'ai envie de penser à autre chose et de me divertir d'une manière auquelle vous pensez sûrement, plutôt qu'avoir la pensée encore au travail.

Jules : Bon, il faut que je m'y remette, dit-il en posant son bowl vide sur la table basse de son bureau.

-- Tue demandes de dégager ? -- dis-je en riant.

Jules : Entre autre.

    On éclata de rire, je lui fis un bisou et m'en alla de son bureau en fermant la porte derrière moi. L'entreprise est en fait un grand bâtiment qui compte pas mal de bureaux, de salles,... Je décide de faire un détour dans la salle de pause, où l'on mange parfois entre associés, et me fais un thé. Quoi de mieux pour rester zen ? Je croisa des collègues et on échanga cinq minutes. Il était temps pour moi de m'y remettre. Mon bureau, ainsi que celui de Jules, se trouve à l'étage, mais n'est pas dans le même couloir que le sien. Le mien est tout au bout, dernière porte, au milieu. J'entre alors dans mon bureau, qui au passage est décoré avec classe. Oui quand c'est beau il faut le dire. J'ai très bon goût et pas qu'en matière de déco si vous voyez ce que je veux dire. Je m'y sens bien et c'est le principal. Je m'assois et pose ma tasse de thé sur mon bureau. Après m'être mise au travail, j'envoie un message à Jules. Nos bureaux ne sont pas loins certes mais les petits messages font toujours plaisir à lire.
"Se soir je te veux en forme" , suivi d'un émoji coquin.
Je rigole toute seule rien qu'à l'idée. Une quinzaine de minutes après, il me répondit :
"Je vais sûrement rester plus tard de soir chérie".
Encore une fois de plus insatisfaite. Boire du thé à cet instant prenait tout son sens. Je replongeais le nez dans les dossiers. Une heure et demi plus tard, m'étant avancée, j'en avais fini pour aujourd'hui. Je pris mes affaires et quitta mon bureau en direction de celui de Jules. J'entre et m'approche de lui par derrière. Je glisse mes mains sur son torse en lui faisant des bisous sur la joue. Il savait très bien ce que je voulais.

Jules : Non chérie pas au bureau, tu es folle, il y a encore du monde, me dit-il en se raclant la gorge.

-- Il est presque dix huit heures, il n'y a plus grand monde. -- lui dis-je en continuant de glisser mes mains un peu plus bas.

Jules : Non je ne peux pas faire ça ici Jade, et ce n'est pas la première fois que je te le dis, merde ! retirant mes mains de son corps.

    En effet, ce n'est pas la première fois que je tente tant bien que mal à le convaincre de faire l'amour ici, au bureau. Mais que voulez vous, ça m'excite. De son côté, il n'a jamais voulu.

-- Tu n'as qu'à te laisser faire et profiter du moment présent ! -- lui répondis-je en me dirigeant vers la porte. -- Je rentre, bonne soirée. --

Jules : Bonne soirée c'est ça.

    J'avais à peine eu le temps d'entendre sa réponse, que j'avais refermé la porte. J'étais soulée. Si j'avais été une femme parano, tout pourrait me laisser croire que j'ai un mari infidèle. Vous savez le cliché  tant connu (de l'homme parfait qui est en réalité un gros connard) ; rentre tard du travail, évite les relations séquelles avec sa femme et j'en passe... Bon je n'en suis pas arrivée jusque là, enfin pas que je sache.

Désir charnelOù les histoires vivent. Découvrez maintenant