Mystic Creatures : Le commencement.

•× Chapitre 19 ו

~ L'entre deux ~

Dans un excès de zèle, je sortis des toilettes cinq minutes au moins après Gabriel. J'étais pressée de retrouver mon " maître " et de pouvoir enfin m'en libérer, pourtant j'appréhendais la chose. C'était pourquoi, après que Gabriel eut quitté notre abri, j'avais pris le temps de me rafraîchir pour calmer mes tremblements.

- Tu en as mis du temps ! m'acceuillit-il à la sortie.

- J'avais besoin de souffler. Je n'aime pas vraiment me téléporter visiblement, répondis-je.

Il leva les yeux au ciel puis me prit par la taille pour me conduire au milieu des habitués sur la piste de danse. 

- Si ton maître est là, il se montrera de lui-même assez rapidement, me dit-il en me pressant contre lui.

- Je pensais qu'on était là pour enquêter, pas pour danser, répliquai-je quand ses mains descendirent sur mes fesses.

- Mais nous pouvons faire les deux ! Rit-il. Si ton amie dit vrai, que ton maître est un entre-deux, il faut pouvoir le provoquer pour le débusquer. 

Il me fit onduler des hanches, se frotta à moi sur le rythme de la musique. 

- Tu ne sais pas différencier les créatures ? Lui demandai-je en tentant de reculer. 

- Bien sûr que si, mais il y a bien trop de créatures ici, et une seule nous intéresse ! Alors c'est à lui de venir à nous.

Il remonta une main sur mes boucles rousses et les caressa doucement. Il continua de se trémousser tandis que, mal à l'aise, je tentai de l'imiter.

- Sais-tu que tu es sacrément bandante  quand tu fais ta timide ? Sussura-t-il à mon oreille.

Pour prouver ces dires, il pressa son membre durcit contre mon bas ventre. J'en rougis instantanément.

- Je suis persuadé que tu saurais m'allumer d'avantage. 

Même à travers la musique, je parvenais à distinguer le moindre de ces mots, comme si il me les implantait directement dans le crâne.

- Lâche-toi, sinon il ne viendra pas et tu seras son esclave pour toujours...

Il glissa ses lèvres sur les miennes et nous échangeâmes un léger baiser.

J'enroulai mes mains autour de son cou, et lui caressai ces boucles brunes tandis que j'ondulai contre lui. Je caressai son torse dur, descendis vers le renflement de son jean du bout des doigts avant de me mettre dos à lui. Pressant mon fessier sur son érection, je me frottai à lui avant de descendre vers le sol pour remonter en me cambrant... j'avais vu faire ça plusieurs fois, ça avait l'air sexy. Je me tournai à nouveau vers lui pour l'embrasser.

- J'espère que ça te convient comme ça, lui dis-je à l'oreille avant de lui donner un coup de langue.

Notre petit jeu dura un certain temps, temps durant lequel l'excitation monta en moi sans que mon pseudo maître ne pointe le bout de son nez.

- J'ai envie de toi, avouai-je alors à mon ange.

- Alors je vais te prendre, gronda une voix derrière nous.

Je frissonnai et me reculai de Gabriel. Je me tournai vers le propriétaire de cette voix et le reconnu.

- Lucas ?! m'exclamai-je

- Voilà ton entre-deux, chérie, m'apprit Gabriel.

C'était donc lui à l'initiative de la marque ? Mais... pourquoi ?

- Autrement dit... un ange déchu, précisa Gabriel au moment où la salle se fit étrangement silencieuse...

Autour de nous, c'était comme si le monde était sur pause. Plus de musique, des gens immobiles et silencieux, la plus part arrêtés au beau milieu de leur geste. Gabriel, Lucas et moi étions les seuls à bouger, en dehors des autres créatures qui préférèrent quitter la piste.

- Nous avons un accord chérie, rétorqua l'entre-deux d'une voix polaire.

- Quel accord ? Demandai-je.

- Tu es à moi, à personne d'autre, pas même à cette chose à plume, s'amusa-t-il en caressant mon visage.

Je frissonnai, sans savoir si c'était de crainte ou de plaisir, tandis que mon partenaire gronda derrière moi.

- Je ne suis à personne ! Rétorquai-je.

- Voyez-vous ça... rit Lucas. C'est pourtant le cas, pas vrai Gabriel ?

Comment connaissait-il son nom ?

- Allez, je sais que tu sais ce que je lui ai fait, pas vrai ? Insista Lucas.

- Tu l'as marquée.

- C'est tellement moche comme mot ! S'indigna faussement le déchu. Je préfère que tu emplois le terme de promise.

- Promise ? Demandai-je.

- Je vais tout te dire, Chérie, allons dans mon bureau. 

Il claqua des doigts et la piste reprit vie. Nous le suivîmes alors dans son bureau pour que nous puissions ordonner ma libération.