Chapitre 1

544 48 2
                                    

Je me souviens de ce jour, j'étais encore une petite enseignante au village. Dix-huit ans et déjà la tête bien remplie, j'avais commencé à enseigner aux enfants du coin. Deux ans de pur bonheur et sérénité avaient suivit. 

Je suis ce qu'on appelle une Oreille. Je perçois les voix des animaux et autres créatures qui m'entoure. N'importe qui peut le faire tant qu'il a un peu de magie en lui. La seule différence entre moi et ces personne c'est que je n'ai absolument rien de magique en moi hormis mon essence, le constituant de l'âme. L'essence varie selon un individu, si elle est imprégnée de magie et reliée à la terre, alors la personne est magicienne. Si elle est seulement imprégnée de magie alors nous obtenons un prêtre des dieux et pour finir il y a ceux qui n'ont rien, ce sont les personnes normales. 

Les oreilles ont le liens à la terre. C'est très rare d'en croiser une dans le pays. Ici ils aiment les magiciens et les prêtre mais quand il s'agit de parler aux animaux et aux monstre c'est une autre histoire. Les magiciens ne veulent entendre que ce qui les intéresse et les prêtres ne comprennent tout simplement pas. 

Ma grand-mère m'a élevé à la mort de mes parents. Elle n'a pas comprit que je n'étais pas magicienne. Elle voulait que j'attende les prêtres qui viennent une fois par an pour vérifier les pouvoirs des enfants. Quand ils venaient, j'avais l'habitude d'aller en forêt car ça ne m'intéressait pas et que les animaux m'avaient expliqué pourquoi je les entendais. Je n'étais pas magicienne ni prêtresse alors pourquoi devrais-je passer le test ? Mais ma grand-mère a insisté. J'avais vingt ans et j'ai finit par accepter. 

"Magicienne" 

Ce mot prononcé par le prêtre a changé ma vie à tout jamais. Par décret du roi, je devais immédiatement me rendre à l'école de magie de la capitale pour développer mes pouvoirs. J'ai essayé de leurs dire qu'ils se trompaient, que j'étais une oreille et que mon essence est liée à la terre uniquement et pas à la magie. Ils n'ont rien voulu entendre. Pour eux c'était des histoires pour ne pas quitter mon petit travail d'enseignante. 

J'ai pleuré toute la nuit alors que ma grand-mère faisait la fête avec toutes ses amies au village. Je l'ai détesté cette nuit-là. Aujourd'hui je me dis qu'au final elle ne m'a jamais vraiment aimé. Elle n'a jamais cherché que la gloire. Sa petite-fille était une magicienne ! Quel honneur pour elle qui n'avais jamais vécu que dans ce petit village isolé que mes parent aimaient tant. 

J'ai dit au revoir au fées, j'ai dit au revoir aux créatures magiques, j'ai dit au revoir aux oiseaux, j'ai dit au revoir à certaines plantes enchantées dotées de conscience et je suis partie. Si je n'allais pas avec les prêtres, ils m'auraient emmené de force et je n'aurais rien pu faire. 

Un moineau est venu avec moi, il ne m'a jamais quitté depuis le village et il a été mon confident pendant la plus longue année de ma vie. 

Je m'appelle Solis, je vivais à l'Est du pays de Kolnev. Ce pays s'est toujours fait une grande fierté de ses magiciens et le roi qui gouverne actuellement à voulu montrer sa puissance avec la plus grande force magique des environs. 

Il a aussi voulu garder le secret de la formation des magiciens de la capitale. Autrement dit, toute personne qui n'est pas magiciens et qui entre dans l'école sans autorisation signée de la main du premier ministre serait considéré comme un ennemi de la patrie et sévèrement puni. 

Je leurs avait dit pourtant, que je n'étais pas une magicienne et il m'ont entraîné de force dans cette histoire.

À peine le pied mit dans la carriole vers la capitale que le village me manquait déjà. 

J'ai pleuré, encore et encore et ce que le prêtre m'a dit m'a marqué. 

"Pourquoi verser des larmes ? C'est une bénédiction de dieu que d'avoir tes pouvoirs ! Laisse la boue aux gueux, tu vaux mieux que tes parents qui étaient de vulgaires fermiers !"

À l'écouteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant