Chapitre 2

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Après plusieurs jours de voyage vers la capitale, je mettais enfin le pied dans la ville du roi. Silem n'aimait pas les oiseau qu'il avait vu jusque-là car ils ne parlaient pas. Un oiseau qui ne chante pas c'est triste et ils en font une fierté. Il pensait que si un oiseau devait cesser de chanter de son plein gré, il serait préférable qu'il se transforme en mouche.

On m'a emmené directement à l'académie de magie. La plus grande école de magiciens du continent. Le bâtiment était impressionnant et je le trouvais presque extravagant. Tout en blanc en plein milieu d'une forêt artificielle pour accueillir les créatures magiques.

J'ai été accueillis par une vielle mégère, elle avait trente ans, mais je savais déjà qu'elle serait méchante et se comporterait comme une vielle femme aigrie. Elle m'a regarde de toute ma hauteur d'un oeil mauvais et a demandé : 

"C'est pour quoi ?" D'un ton acerbe. 

Le prête lui a expliqué que j'étais une magicienne qui n'avait pas été repérée quand j'étais jeune et que par conséquent je devais entrer dans un programme spécial pour débutant. 

La femme m'a regardé une nouvelle fois alors que je protestais encore et disais que je n'étais pas magicienne. 

"Tu devrais avoir honte de refuser un tel honneur. Tu fera une magicienne minable et pathétique."M'a-t-elle dit. 

Je ne voulais même pas avoir ce titre.

J'ai été emmenée voir un professeur, qui fut la première personne à se montrer gentille avec moi. Le professeur Ïorul. Un homme dans la quarantaine, très énergique avec un sourire éclatant. Il s'est montré rassurant avec moi et à écouté mon histoire :

"Installes-toi mon enfant. 

- Merci monsieur. 

- Appelles-moi professeur ou Maître. 

- Professeur, je ne suis pas magicienne. Je n'ai aucune magie en moi ! Je suis juste liée à la nature. 

- Qui t'as raconté cela ? 

- Quelle drôle de question ! Seul une fée aurait pu lui expliquer la différence subtile entre les oreilles et les magiciens ! S'exclama Silem. 

- Tiens ! Que me dis-tu petit moineau ?"

J'étais surprise, personne n'avais jamais entendu la voix de Silem au village, pas même les prêtres qui m'avaient accompagné. 

"Un magiciens avec un lien fort avec la nature ! Ainsi tu sais te mettre à l'écoute ! Dit Silem. 

- Je m'occupe des invocations, des potions et des écuries quand je n'enseigne pas aux plus jeunes. Mon lien avec la mère nature s'est approfondi au fil des années. 

- Donc les magiciens aussi peuvent entendre. Les fées pensent qu'ils ne veulent entendre que ce qu'ils veulent. Ajoutais-je.

- La plupart ne comprennent pas la nécessité de laisser la nature s'exprimer. C'est un défaut que j'essaye de corriger avec la jeune génération mais je crains que mes effort ne soient vains. 

- L'homme est buté. Dit Silem faisant sourire le professeur. 

- J'aimerais aussi savoir ce qu'est une Oreille. Je suppose que ça n'a que peu de lien avec l'organe qui nous sert à entendre."

Silem expliqua au professeur que les Oreilles ne sont aucunement capable de magie et qu'elle sont seulement capable d'entendre les voix de la nature. Le professeur Ïorul a écouté très attentivement jusqu'à la fin de mon histoire et finit par conclure : 

"Je vois. Cela pose problème car je ne peux te faire participer à mes cours si tu n'es pas magicienne à cause des ordres du roi. Je te propose par contre de m'aider aux écuries et au jardin, tu participera aussi à la vie de l'académie en te rendant à la cérémonie du matin et en portant l'uniforme. Tu ira à l'académie comme le veux le roi, mais tu n'assistera pas aux cours comme il le souhaite également. 

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