ASKA-1 L' Essaims

chapitre 23- BLUENN-

(Empires - Ruelle 🎧)

Les dernières heures ont filé à une vitesse folle. Danser ici, c'est comme accélérer le temps. Mais savoir que c'est peut-être la dernière fois me serre le cœur

Je jette un coup d'œil à l'heure. Mike n'arrivera pas avant une demi-heure. Je bois de grandes gorgées d'eau, sentant la sueur ruisseler sous mon crop top blanc. Soudain, un éclat de verre brisé résonne. Mon corps se fige. Il ne devrait plus y avoir personne dans le bâtiment. Je connais bien les procédures de fermeture. Je scrute les alentours, inquiète, mais l'obscurité grandissante de l'extérieur limite ma vision. Je freine instinctivement tous mes mouvements, m'accroupissant lentement pour chercher mon téléphone, prête à appeler à l'aide, quand les lumières s'éteignent soudainement, me plongeant dans l'obscurité totale.

Avant que je puisse réagir, un bruit sourd résonne par la fenêtre. Des éclats de verre volent dans la salle, projetés comme une explosion. Une épaisse fumée provenant de l'extérieur envahit rapidement l'espace. Et la terreur m'envahit. Je réalise immédiatement ce qui se passe. Ils m'ont retrouvée.

Mon cœur bat la chamade, la panique m'envahit. Avant même que je puisse prendre une décision, un premier agresseur surgit, arme à la main. Je réagis instinctivement, lui retournant le bras violemment avant de le faire chuter avec un craquement assourdissant. Apparemment, les entraînements avec Mike vont me servir plus tôt que prévu. Une soudaine vague d'adrénaline me submerge. Malgré la peur qui me tenaille, une rage nouvelle prend le dessus. Je refuse de me laisser faire sans combattre. Le premier assaillant se précipite vers moi, une seringue à la main. J'esquive son geste avec agilité avant de lui asséner un coup de coude dans les tempes, le mettant hors d'état de nuire.

Je dois absolument gagner du temps jusqu'au retour de Mike. Ma marque pulse dans mes veines avec une intensité frénétique, comme si elle était sur le point d'exploser, mais je suis incapable de la libérer. Qu'est-ce qui se passe, bon sang ?

Je dois changer de stratégie.

Je décide de prendre le traceur en face de moi par surprise et je fonce droit sur lui. Il ne semble pas surpris par ma manœuvre, dégainant rapidement une arme dissimulée dans son uniforme. J'ai à peine le temps de me mettre hors de sa vue qu'il décharge une première salve de balles dans un fracas assourdissant. Je cours aussi vite que possible, esquivant chaque projectile lancé vers moi, avant de me retrancher derrière l'une des armoires de la salle. Je me cale contre le fond et ce n'est qu'en baissant les yeux que je réalise que ma jambe est touchée. Heureusement, la blessure semble superficielle, du moins en apparence.

Avant que je puisse évaluer le reste de mon corps, un des traceurs passe près de moi, aveuglé par la fumée ambiante. Sans attendre, je me jette sur lui, lui envoyant une série de coups au visage avant de lui arracher son arme des mains. Je me redresse rapidement et une pluie de projectiles s'abat autour de moi.

Je me réfugie derrière la deuxième armoire encore intacte, attendant que cette tempête se calme. Je jette un coup d'œil à l'étendue des dégâts et remarque le sang coulant le long de ma cuisse, sans pouvoir dire s'il s'agit d'une blessure grave cette fois-ci. L'adrénaline continue de pulsée dans mes veines, me permettant d'ignorer la douleur naissante et la fatigue, maintenant mon cap.

Un silence de plomb envahit la pièce, seule l'odeur métallique emplit mes narines.

Je dois sortir d'ici sinon je suis fichue. Je scrute rapidement les environs et repère la porte d'entrée de la salle, encerclée par deux traceurs. Trois autres sont postés aux fenêtres et une brèche isolée dans leurs rangs pourrait me donner l'avantage. Je décide de tenter ma chance quand une deuxième détonation résonne dans le couloir extérieur. Je penche la tête pour voir ce qui se passe et là, surprise, je vois les deux hommes qui bloquaient la sortie au sol, hurlant sous les flammes dévorantes.