Chapitre 30 -MOSES-

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( America- London Grammar 🎧)

Les éclats de rire de mes amis résonnent à travers la plaine. Bien que mon visage reste imperturbable, une lueur de satisfaction éclaire brièvement mes yeux. C'est rare de les voir aussi détendus, une pause bienvenue dans nos vies tumultueuses. Les voix enjouées de Matthew et Niels, mêlées aux rires des autres, percent l'atmosphère. Je reste en retrait, observant leur jovialité avec une certaine distance.

Pendant qu'ils se laissent emporter par leurs histoires légères autour du feu de camp, je m'éclipse silencieusement vers le bord de la clairière. Là, je m'allonge sur l'herbe fraîche, les bras croisés derrière ma tête, et je laisse mes pensées vagabonder vers les étoiles étincelantes au-dessus de moi. Un murmure doux interrompt ma contemplation.

— Hey, murmure Bluenn, s'approchant d'un pas feutré avec deux assiettes à la main. Je peux me joindre à toi ?

Je me redresse avec une attention mesurée alors qu'elle s'accroupit devant moi.

— Oui, évidemment.

Je suis surpris de ne pas l'avoir détectée plus tôt, absorbé que j'étais dans mes réflexions.

— Ça va mieux ta tête ? me demande-t-elle avec une légère hésitation.

Je retiens un sourire face à son malaise évident. À peine avions-nous commencé le jeu qu'un incident était survenu. Chacun de nous s'est précipité sur ce fichu ballon, mais c'était sans compter sur l'enthousiasme de Bluenn, qui a préféré visé ma tête. J'ai subit une gifle monumentale,sous les rire hilare des autres. Orso et Mike ne sont pas prêt d'oublier cette anecdote.

— Ouais, je réponds en passant une main sur la marque qu'elle m'a laissée au visage. Rappelle-moi simplement de ne plus jamais te confier un ballon.

— Je suis vraiment navrée pour ça, s'excuse-t-elle.

— Au moins, ça a eu l'effet de divertir les autres.

Je la regarde s'asseoir avant de lui tendre une assiette.

— Tiens, j'ai pensé que tu pourrais avoir faim.

— Merci. Est-ce que c'est ta manière de te faire pardonner ? dis-je en lui prenant l'assiette des mains.

— Un peu, oui. Et puis, ça fait un moment que tu n'es pas revenu. Je voulais m'assurer que tout allait bien.

Sa remarque me tire un léger sourire.

— La solitude ne m'a jamais dérangé.

— Oui, je l'ai remarqué.

— J'avais juste besoin de temps pour réfléchir, c'est tout.

Bluenn hoche la tête, semblant comprendre.

— Tu sais, tu n'es pas obligé de toujours tout affronter seul. Parfois, ça fait du bien de parler à quelqu'un.

Je la regarde, touché par sa sollicitude.

— Tu l'aura sans doute remarqué mais parler n'a jamais été mon fort. Et encore moins avec les filles.

— Tu ne m'en voudra pas si j'ai du mal à te croire sur ce point.

— Pourquoi dis tu cela ?

— Ne fais pas semblant de ne pas être conscient d'avoir un certain pouvoir sur les femmes. Il n'y a qu'à voir le regard de ces Askaliennes l'autre soir au Select, dit-elle en roulant des yeux.

Je me frotte la tête, conscient que ce sujet est délicat pour les femmes.

— Je ne le nie pas, mais pourquoi en parler maintenant ?

ASKA-1  L' EssaimsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant