Le bureau qui m'était assigné était tout aussi fabuleux que l'ensemble des structures du bâtiment. C'était vraiment spacieux et digne d'un salon de conférence -enfin, disons mini-salon de conférence- et l'air conditionné me rendait juste folle, mais de joiiiie!
Enfin bref, après m'être totalement mise dans le pétrin ce 1er jour de travail face à mon patron, j'ai participé à la réunion organisée par l'entreprise visant à s'associer avec une autre grande firme, pouvant ainsi accroître notre bourse. J'avais eu comme l'impression que tout le fonctionnement de l'entreprise reposait sur une seule personne. Et vous l'avez bien deviné, oui Alan John. Il avait le monopole de la parole -pour le patron c'est pas trop commode je sais, mais moi même j'en fus sans voix. Au fait, sans voix parce qu'il disait tout et il n'y avait rien à ajouter, on approuvait tout simplement. Enfin, le reste du personnel, parce que moi j'étais juste ébahie. Pour deux choses.
D'abord il a un physique imposant avec son jeune âge (l'air d'à peine la trentaine), une élégance particulière et un charisme enchanteur. Son aspect est déjà très soigné mais le plus soigné que j'ai jamais rencontré en personne: de longs cheveux blonds lissés en arrière et retenu par une queue de cheval, des yeux d'un vert limpide et d'un regard perçant, de lèvres roses et fines avec une expression de sourire moqueur en coin, sourire satisfait, et mélangé avec beaucoup de sérieux en même temps. Enfin, j'ignore si vous essayez d'imaginer un peu le genre mais en vrai, c'est un homme attirant Alan John. Bon, c'est mon patron! Et un patron de plus arrrghhhh!!!
Nous en arrivons à la 2eme chose.Il a le sens du contrôle sur tout, en un mot il MAITRISE tout. C'est vrai quoi, dans son éloquence, ses théories et les conclusions qu'il en tirait, je n'arrivais qu'à une conclusion : la Big_Corporation n'est pas réputée à ce point pour rien. Le cerveau derrière tout ça est vraiment un cerveau. Enfin, si on retire le fait qu'il m'ait carrément humilié ce matin et que comme une idiote je ne me suis pas contrôlée. Sur ce point, j'avoue ne pas aimer ce ton autoritaire qu'il a sur son personnel. Je me demande même si j'arriverai à le supporter. Enfin Myriam, c'est ton patron, ton boss, ton chef. Ouais ça y'est on l'a compris!En ce moment je suis donc dans mon magnifique bureau entrain de lire la revue économique et financière de l'année précédente de l'entreprise. C'est fou comme leur fric augmente de 10 millions de dollars chaque année.
Toc toc toc.- Oui?
- Je ne vous dérange pas.
C'est une affirmation ou une question ?
- Non pas le moindre du monde.Vous l'aurez compris, c'est le boss.
- Parfait. Je n'ai pas eu le temps d'explorer votre dossier avant votre arrivée mais si je ne me trompe pas, vous avez passé 6 mois de vacances en Californie juste après votre fin d'année universitaire à Oxford.
- En effet. Il insinue quoi encore ?
- Détendez-vous, je vois bien que vous avez l'air tendu. Par ma présence?
- Euh...
- Ne vous gênez pas, c'est juste une prise de contact, toute innocente. Il fait un large sourire. Alors reprenons, vous revenez donc des vacances. Vous avez des parents là-bas ?
- Ma mère vit là-bas. On a vécu là-bas depuis ma naissance.
- Et certainement bien avant même pour votre mère. J'acquiesce de la tête. Elle fait quoi comme métier?
- Elle est psychopraticienne.
- Intéressant, vous faites vous aussi la psychologie ?
- Euh non.Bon, où nous menait cette petite discussion là, ou devrais-je dire cet interrogatoire? Parce que j'en suis lassée déjà.
Le type devant moi se lève de son siège et commence à faire des cents pas à travers la pièce.- Votre bureau est très confortable, vous ne trouvez pas ?
- Oh oui, ça il faut le dire.
- Où habitez vous ?
- A Beverly Hills.Il revient s'asseoir.
- Je parie que vous avez été très épatée lors de la réunion tout à l'heure.
- Vos compétences sont remarquables.
- Je sais, je sais. C'est ce qui fructifie mes affaires d'ailleurs. Surtout le sens de l'intérêt avant tout. Et quand vous êtes dans ce domaine, sans faute vous avez des concurrents, des ennemis même. Le monde se rallie contre vous.
- Qu'est-ce qui vous fait dire ça ?
- L'homme est un être doté d'un fort esprit de jalousie. Il ne veut pas voir l'autre le surpassé. Oulah. Si vous n'avez jamais fait vos preuves dans une société commerciale, qu'est-ce qui nous garantit que vous vous donnerez corps et âme pour votre travail ici, le 1er en plus. Quoi??
- Eu...
- Parce que mon travail n'est pas de vous coacher pour vous faire accomplir vos 1eres compétences.
- Écoutez monsieur, mon dossier et mes diplômes en disent long sur mes capacités.
- Et vos performances ? Vos motivations ? Non mais il me prend pour qui ce type?
- Je vais vous prouver par a+b que vos préjugés à mon égard sont infondés.
- Ça, ça sera à moi de le dire. Mais bon, on est là et je suis un homme qui aime le travail plus que bien fait. J'ai ce complexe là de la perfection. J'espère que Mlle Raïsel ne m'en tiendra pas rigueur. Surtout si elle veut me montrer qu'elle est à la hauteur de son poste au sein de la Big_Corporation. Allez, je vous laisse. Quel salopard! Ah, et n'oubliez pas de me faire un rapport détaillé de la réunion de tout à l'heure. Ma secrétaire n'est pas là et ça vous occuperait jusqu'à la fin de votre journée à 18h. Entre autres, demandez à Alma la secrétaire principale, le plan des activités de la semaine et établissez moi les horaires, les rendez-vous, les réunions et tout le rituel. Enfin, je ne devrai pas vous énumérer tout cela, ce sont des élémentaires que vous maîtrisez très certainement. Tout ce que j'ai demandé avant 17h30 dans mon bureau. Je consulterai cela demain très tôt.Et il sort enfin.
Putain c'est quoi ce type? C'est qui il est?
D'un coup j'ai soif là. J'entreprend donc de descendre me chercher un rafraîchissant au self -parce que oui ils ont un self ici-, et en profiter pour au retour demander à Alma ce que le boss m'a ordonné de faire. Il me reste exactement 3h de temps avant de déposer le tout dans son maudit bureau.19h
Je suis enfin chez moi toute exténuée. Heureusement que j'ai pris le temps de prendre un McDo sur le chemin. Je m'affale donc directement sur le sofa une fois pénétrée l'appartement. Après avoir composé le numéro de July:- July, d'une voix morne.
- Chérie, toute la journée j'ai essayé de te joindre en vain.
- Ouais j'ai éteint le téléphone.
- Dure journée ?
- Tu peux pas imaginer, je suis exténuée émotionnellement. Tu passes demain a l'heure de ma pause?
- Justement je voulais te demander si tu peux m'heberger quelques temps-là, le temps de me trouver un appart. L'hôtel est hyper cher et chiant.
- Tu sais que tu seras toujours la bienvenue !
- Merci chérie, dès demain tu auras ta conseillère 2.0 pour t'epauler chaque jour après tes journées avec ton patron que suppose dur à cuire.
- Bien vu ma Ju. A plus, je suis fatiguée.
- Bisous!
Après avoir raccroché, je décide de passer un second coup fil à maman cette fois. Il me la faut mon remède, ma maman.
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Manipulateurs 2.0
RandomAlan John est l'un des puissants hommes d'affaires des USA. Ce jeune chef d'entreprise, voit l'univers sous sa dominance totale, prêt à tout pour monter en puissance et se classer au rang mondial. Myriam Raïsel est une ressortissante de Oxford. La j...