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Aujourd'hui je me rend au bureau dans un tailleur gris -heureusement que maman a insisté pour que je fasse du shopping afin d'avoir des vêtements plus commodes pour mon travail avant mon départ-, et des chaussures noires à talons. Comme d'habitude, mes cheveux sont coiffés en un chignon -mais cette fois strict pour avoir l'air très professionnel-, et mon maquillage est juste léger.
J'arrive donc sur mon lieu de travail avec 10 minutes d'avance et décide donc d'aller manger un truc au self avant de commencer la journée. Je me sers donc d'une tasse de chocolat chaud et de beignets à la vanille.
Je prend donc mon petit déjeuner lorsque je reçois un message de July: '' Chérie, bonjour. Tu es à la maison? '' Sans tarder je lui envoie une réponse : '' Non mais je t'ai laissé la clé juste sous le paillasson derrière la porte à l'entrée. T'auras qu'à te baisser un peu pour la prendre ''. Envoyé.
Pendant que je porte ma tasse à mes lèvres, quelqu'un vient s'asseoir face à moi. Euh???

- Salut! Moi c'est Alex Hanster!
- Euh Myriam.
- Je sais t'inquiète. Tu es la nouvelle recrue, n'est-ce pas ?
- Oui en effet.
- Moi je suis le directeur des activités de tissage ici.
- Ah d'accord.

'' Entendu chérie '', réponse de July.

- Ça a été ta 1ere journée ?
- Euh plus ou moins. Et si c'était un espion du boss?
- Je comprend. Les 1eres fois sont d'habitude assez délicates.

J'acquiesce juste de la tête en buvant encore mon chocolat. Puis je vois Alma se diriger vers nous.

- Myriam, Mr Alan te demande dans son bureau.
- Oulah ça va pas du tout être la fête einh, déjà de si tôt.
- Dis pas du n'importe quoi Alex. Le patron n'est pas un homme désagréable lorsque le travail qu'il exige est bien fait.
- Cela signifie qu'en partie, tu reconnais qu'il est désagréable par moment?
- C'est juste quelqu'un de pointilleux et de maniaque.
- Oui c'est ça, vous le dites toutes. Allez Myriam, tu devrais y aller si tu ne veux pas pourrir ta journée de si tôt.
- Euh d'accord, merci.
- On déjeune à midi?
- Je verrai. A toute à l'heure!

Je pris mes affaires et pars en trombe en direction du bureau de Monsieur-maniaque. Comment on peut le défendre avec son côté qu'on reconnaît ''désagréable'' ? Bon, peut-être qu'il a un côté charmant aussi qui me fera basculer du même côté que cette Alma -elle a tellement l'air d'admirer son patron-, mais j'en doute fort en vrai.

Arrivée devant le bureau, je fais glisser mon badge magnétique qui fait ouvrir la porte. Comme à son habitude, monsieur était en costard, avec une pipe en main et tourné face à la baie vitrée.

- Vous avez bien passé la nuit? Bon d'accord.
- Euh oui.
- Il se retourne. Vous insérez beaucoup trop de détails dans vos rapports. Refaites moi le travail mais en plus bref et suffisant. Sachez classer les priorités des activités à exercer. C'est insensé de mobiliser les agents confectionneurs avant le recensement des tailles. Je roule les yeux. Je croyais vous avoir dit d'éviter ce geste avec moi.
- J'ai rédigé le rapport ainsi tel une restitution complète de ce qui a été dit et décidé hier lors de la réunion. Par contre, je prend le document qui était sur son bureau, vous voyez bien que j'ai surligné les parties nécessaires et plus importantes. Alors je ne vois pas l'intérêt de refaire le travail sauf si vous voulez juste une brève énumération des grands points de la réunion. Ce qui serait d'après moi très vague.
- Il sourit. Je vois.
- Entre autres, je trouve très censé de mobiliser les agents confectionneurs au plus vite vu que d'après le plan des activités du mois passé, le recensement était déjà lancé. Les résultats seront donc à nos dispositions dans les jours proches à venir.
- Eh bien, je vois. Vérifiez que le mail à Textile_Industry a déjà été envoyé.
- Euh auprès de qui?
- Pourquoi nécessairement auprès de quelqu'un ? Vous seriez incapable de faire ça aussi?

Sans dire un mot, je tourne les talons. Mais à peine que:

- Je n'ai pas encore fini avec vous.
- Je vous écoute.

Il marque un long silence et me fixe droit dans les yeux. Tellement longuement que je suis déstabilisée. A tel point que je finis par baisser le regard.

- Ne sortez jamais de mon bureau sans que j'ai prononcé le dernier mot avant. Est-ce clair?
- Très.
- Bien. Vous pouvez vous retirer.
- Bien Mr.

Enfin je retrouve mon souffle en sortant. Décidément cet homme ne cessera jamais de m'intriguer.

Vers 12h, alors que je suis entrain de faire des plans d'action sur mon pc, quelqu'un fait glisser son badge à la porte de mon bureau la faisant ouvrir euh, c'était quoi son prénom déjà ?

- Comme promis je suis là pour qu'on profite tous les 2 de la pause!
- Euh ton prénom...?
- Tu l'as oublié ? J'en suis vexé, d'un air faussement blessé et en souriant. C'est Alex! Normalement pas compliqué à retenir, non?
- Oui c'est ça excuse moi j'avais la tête ailleurs.
- Alors ce déjeuner?
- Euh d'accord, allons-y.

Je prend mon porte monnaie et mon téléphone et tous les 2 sortons de la pièce.
Juste dans le hall alors qu'on est entrain de discuter un peu, le boss sort de son bureau et nous toise d'un air euh indescriptible.

- On se fait des amis ici?
- Euh Alex et moi allons juste en pause.
- Oh intéressant. J'avais justement besoin de vous pour une petite affaire.
- Je vous arrive vite fait.
- Vous n'avez pas compris. J'ai besoin de vous maintenant. En me regardant droit dans les yeux avant de se retourner pour aller dans son bureau. Salopard.
- Je...suis désolée...
- Non c'est pas de ta faute. Tu as encore beaucoup à apprendre sur le fonctionnement ici mais on aura le temps. Très prochainement ?
- Sans problème.

Il me fait un sourire avant que je ne parte en vitesse au bureau de Mr le boss.

Une fois entrée,

- Vous ignorez que les relations étroites interpersonnelle sont souvent interdites sur un lieu de travail?
- Quoi? De quoi vous parlez ?
- Vous le savez très bien.
- Non j'ignore totalement. Aujourd'hui c'est mon 2eme jour de travail, c'est à peine si je connais le personnel déjà.
- Ok peut-être. Et que pensez vous qui va se passer dans les jours à venir? Vous vous isolez pour la plupart du temps, c'est normal que ça pousse les gens à vouloir tisser des liens avec vous. Aujourd'hui c'était un déjeuner à la pause, demain ça sera probablement un dîner, puis un rencard au parc pour échanger un peu et les autres jours à venir ?
- Vous dites du n'importe quoi
- Je dis ce que vous savez vrai. C'est votre petit manège pour vous attirer des conquérants ? Eh bien je ne tolère pas cela au sein de mon entreprise.
- Je suis indignée de ce que vous dites!
- Au fond de vous, j'ai raison et vous le savez.

Silence de plomb. Et il me cerne avec son regard déstabilisant.

- Très bien, je dois faire quoi alors? Renoncer à mon bureau pour peut-être m'installer dans le votre ?
- Vous êtes mon assistante. La plupart de vos moments doivent être à mes côtés. Et même si vous êtes dans votre bureau, refusez l'accès pendant les heures de travail à toute personne susceptible de vous voir pour de raisons futiles. Est-ce clair ?
- Très.
- Parfait. Vous pouvez vous retirer.


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Manipulateurs 2.0Où les histoires vivent. Découvrez maintenant